Jennifer Hudson prend à bras-le-corps Aretha Franklin dans «Respect»

L'actrice et chanteuse Jennifer Hudson assiste à la première de «Respect» à Los Angeles à Westwood, en Californie, le 8 août 2021. (Valérie Macon / AFP)
L'actrice et chanteuse Jennifer Hudson assiste à la première de «Respect» à Los Angeles à Westwood, en Californie, le 8 août 2021. (Valérie Macon / AFP)
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Publié le Samedi 04 septembre 2021

Jennifer Hudson prend à bras-le-corps Aretha Franklin dans «Respect»

  • La virtuosité vocale n'était pas le seul point commun entre la défunte «reine de la soul» et l'actrice de «Dreamgirls», qui partagent une série de tragédies personnelles
  • Jennifer Hudson, révélée par le télé-crochet «American Idol» et Oscar du meilleur second rôle féminin à seulement 25 ans, a elle aussi connu son lot de douleurs

LOS ANGELES, Etats-Unis : C'est Aretha Franklin elle-même qui, quelques années avant sa mort en 2018, avait sélectionné Jennifer Hudson pour l'incarner à l'écran dans le biopic «Respect», en salles mercredi, voyant dans l'actrice et chanteuse le meilleur choix pour retracer sa vie mouvementée.

Car la virtuosité vocale n'était pas le seul point commun entre la défunte «reine de la soul» et l'actrice de «Dreamgirls», qui partagent une série de tragédies personnelles.

Comme le montre le film, l'enfance d'Aretha Franklin a été brisée par le décès de sa mère à l'âge de neuf ans, puis sa grossesse alors qu'elle n'en avait que douze. Elle a ensuite dû échapper à un père autoritaire, un mari violent et une addiction à l'alcool.

Jennifer Hudson, révélée par le télé-crochet «American Idol» et Oscar du meilleur second rôle féminin à seulement 25 ans, a elle aussi connu son lot de douleurs: en 2008, un an seulement après qu'elle eut reçu la statuette, sa mère, son frère et son neveu étaient assassinés par l'ex-époux de sa soeur.

«Il a fallu que je passe par certaines choses dans ma vie pour être capable de l'incarner», a lancé la comédienne à Los Angeles lors d'une projection de presse de «Respect». «Du moins, c'est ainsi que je le ressens à présent», précise-t-elle.

Elle n'avait pas encore subi ces pertes lorsqu'elle avait rencontré Aretha Franklin, son idole, pour discuter du projet de film voici une quinzaine d'années.

Il aura fallu huit ans avant que la chanteuse - qui avait également envisagé d'autres candidates parmi lesquelles Halle Berry - appelle Hudson pour lui annoncer qu'elle avait décroché le rôle.

«Jouer la reine de la soul, on ne peut pas s'y habituer. Je suis encore en train de digérer ça», explique Hudson.

Le choix de cette artiste de 39 ans semble avoir fait mouche, certains lui prédisant déjà des récompenses pour sa performance remarquée même si le film lui-même n'a pas emballé la critique outre mesure.

Contrairement à ce qui se pratique dans la plupart des biopics musicaux, Jennifer Hudson a chanté et enregistré en direct sur le plateau du tournage, enchaînant des tubes aussi célèbres que «I Never Loved a Man (The Way I Love You)», «(You Make Me Feel Like) A Natural Woman» et bien sûr «Respect».

L'artiste a même appris à jouer du piano pour ce rôle, qui la fait passer par 83 changements de tenue et onze perruques différentes, dont la célèbre choucroute d'Aretha.

- «Retranscrire sa douleur» -

Le film retrace vingt années de la vie de la chanteuse, de son enfance à ses neuf premiers albums, dont aucun n'a réellement connu de succès.

Franklin avait été lâchée par sa maison de disques, Columbia Records, avant de trouver enfin sa signature vocale imprégnée de gospel grâce à des sessions dans un petit studio d'enregistrement perdu au fin fond de l'Alabama, durant lesquelles elle est allée puiser dans son passé tourmenté.

«Je pense que c'était sa capacité à retranscrire sa douleur pour des millions d'auditeurs» qui a fait sa légende, analyse la scénariste du film, Tracey Scott Wilson. «Elle a réussi à saisir sa douleur intime et à interpréter toutes sortes de chansons à son sujet, des chansons encourageantes, des chansons sexy-romantiques. Elle a toujours su vivre sa vie à travers sa musique», a-t-elle dit à l'AFP lors de la première organisée à Los Angeles.

«Respect» s'attarde aussi sur le militantisme d'Aretha Franklin et son implication dans le mouvement pour les droits civiques des Noirs américains. Son père était un pasteur influent (joué dans le film par Forest Whitaker) qui comptait Martin Luther King parmi ses amis.

Franklin chantait souvent lors de manifestations et ce fut aussi le cas lors des funérailles de Martin Luther King en 1968.

«Etre dans sa situation à une époque comme celle-là, être une femme noire et aussi proche qu'elle le fut du Dr King; et puis devoir être là pour remonter le moral de tout le monde... imaginez un peu la peine qu'elle devait ressentir dans un tel moment», dit Hudson.

«Trop souvent, les gens oublient que leurs idoles et leurs légendes sont des êtres humains elles aussi», souligne-t-elle.


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).