Au salon allemand de l'automobile, politique et climat volent la vedette aux voitures

Hildegard Mueller, présidente de l'Association de l'industrie automobile allemande, lors d'une conférence de presse sur le prochain salon automobile IAA 2021, à Munich, le 30 août 2021. Le salon automobile IAA aura lieu à Munich, dans le sud Allemagne, du 7 septembre 2021 au 12 septembre 2021. (Christof Stache/AFP)
Hildegard Mueller, présidente de l'Association de l'industrie automobile allemande, lors d'une conférence de presse sur le prochain salon automobile IAA 2021, à Munich, le 30 août 2021. Le salon automobile IAA aura lieu à Munich, dans le sud Allemagne, du 7 septembre 2021 au 12 septembre 2021. (Christof Stache/AFP)
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Publié le Samedi 04 septembre 2021

Au salon allemand de l'automobile, politique et climat volent la vedette aux voitures

  • Cet événement bisannuel, l'un des principaux rendez-vous internationaux de la filière, tente de renaître après une décevante édition 2019 à Francfort
  • Fini, le tout auto: l'IAA se décrit désormais en «salon de la mobilité» et met en avant les efforts de protection du climat

FRANCFORT, Allemagne : La grand-messe allemande de l'automobile, le salon IAA qui s'ouvre mardi à Munich, veut redorer son image face aux revendications écologistes en pleine campagne électorale, relayant au second plan les nouveautés d'une branche secouée par la pandémie et en pleine reconversion électrique.

Cet événement bisannuel, l'un des principaux rendez-vous internationaux de la filière, tente de renaître après une décevante édition 2019 à Francfort, ville hôte historique, qui avait remis en question son existence même.

Il avait été boudé par de nombreux constructeurs, perturbé par des défenseurs de l'environnement, et n'avait attiré qu'environ 560.000 visiteurs, 30% de moins que l'édition précédente.

Le public sera-t-il au rendez-vous en 2021 ? «Un nombre à six chiffres» de tickets a été vendu, indiquait récemment Hildegard Müller, présidente de la puissante fédération automobile allemande VDA, précisant que «le nombre de billets vendus n'est pas, pour nous, la jauge du succès».

Par ailleurs, «la plupart des entrées sont prises le jour même de la visite», a-t-elle suggéré.

Mais le défi est de taille: en pleine crise sanitaire, de nombreux constructeurs ont de nouveau fait l'impasse cette année, à l'image des groupes japonais ou du géant Stellantis (Peugeot-Fiat-Chrysler).

Le leader de la voiture électrique Tesla manquera également à l'appel. L'IAA compte donc aussi sur les plus de 70 marques de vélos conviées pour élargir le spectre et attirer de nouveaux publics.

- 'Mobilité' et voitures -

Fini, donc, le tout auto: l'IAA se décrit désormais en «salon de la mobilité» et met en avant les efforts de protection du climat.

En plus de l'exposition habituelle des dernières nouveautés à quatre roues, des conférences et essais de véhicules en tout genre, de la trottinette à la limousine (électriques), seront proposés.

En raison des restrictions sanitaires, la jauge maximale est de 50.000 personnes au parc des expositions et de 30.000 pour les évènements en ville.

Le nouveau concept n'a toutefois pas calmé les revendications. Le groupe d'activistes qui avait réussi à bloquer temporairement l'entrée principale du salon, il y a deux ans, a annoncé une nouvelle vague de «désobéissance civile» pour vendredi.

Le lendemain, une manifestation à l'appel de plusieurs ONG écologistes devrait rassembler des milliers de personnes à Munich.

Les défenseurs allemands du climat ont donné le ton dès cette semaine en annonçant une offensive judiciaire contre Volkswagen, Daimler et BMW. Forts d'une décision, au printemps, de la Cour constitutionnelle qui a fait de la protection du climat un droit fondamental, ils veulent faire condamner les constructeurs et les forcer à accélérer la sortie de l'essence et du diesel.

La contestation ne sera pas la seule facette politique: la chancelière Angela Merkel prononcera mardi un de ses derniers discours avant les législatives du 26 septembre, à l'issue desquelles elle compte se retirer de la vie politique. Plusieurs candidats à sa succession sont attendus sur les stands, à commencer par Armin Laschet, du camp conservateur CDU/CSU de Mme Merkel, en difficulté dans les sondages.

- Puces et révolution électrique -

Côté voitures, le salon sera plus électrique que jamais, alors que la Commission européenne pousse à la fin des moteurs thermiques pour 2035.

Quelques nouveautés devraient pointer leur nez, même si les marques ont multiplié les événements en ligne pendant la pandémie, détaillant l'électrification express de leurs gammes.

Volkswagen pourrait présenter une petite électrique et un concept d'utilitaire. Renault prévoit d'amener ses nouvelles Mégane et R5 électriques, ainsi qu'une berline conçue pour les VTC sous sa marque Mobilize.

Audi devrait venir avec un concept de berline électrique et semi-autonome ; Mercedes dévoilera une luxueuse Maybach à batteries et exposera la navire amiral (électrique) EQS ; Smart montrera son premier SUV (électrique).

Outre un SUV à hydrogène, le groupe BMW, basé à Munich et plus grand exposant du salon, détaillera sa vision futuriste d'une voiture électrique 100% recyclable et faite entièrement de matériaux réutilisés ou de ressources renouvelables.

Le secteur est par ailleurs marqué depuis près d'une année par la pénurie de semi-conducteurs. La rareté de ces puces électroniques, qui a provoqué la fermeture estivale de nombreuses usines à travers le monde et freiné la reprise des ventes, sera un autre sujet incontournable du salon munichois.


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.