Les talibans défilent à Kandahar dans des véhicules militaires américains

Les talibans ont paradé dans des Humvees, des véhicules tout terrain américains, en circulant au ralenti sur une grande route à l'extérieur de la ville de Kandahar. (Photo, AFP)
Les talibans ont paradé dans des Humvees, des véhicules tout terrain américains, en circulant au ralenti sur une grande route à l'extérieur de la ville de Kandahar. (Photo, AFP)
Les talibans ont paradé dans des Humvees, des véhicules tout terrain américains, en circulant au ralenti sur une grande route à l'extérieur de la ville de Kandahar. (Photo, AFP)
Les talibans ont paradé dans des Humvees, des véhicules tout terrain américains, en circulant au ralenti sur une grande route à l'extérieur de la ville de Kandahar. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 septembre 2021

Les talibans défilent à Kandahar dans des véhicules militaires américains

  • La deuxième plus grande ville d'Afghanistan est considérée comme le berceau spirituel et le fief du mouvement islamiste
  • «L'Amérique ne s'est pas contentée d'attaquer nos soldats, elle a corrompu nos médias, elle a fait disparaître notre culture, elle a piétiné notre économie»

KANDAHAR : Les talibans ont fait défiler mercredi du matériel militaire donné par les Etats-Unis au précédent gouvernement afghan vaincu après 20 ans de guerre, dont un hélicoptère, à Kandahar, berceau spirituel du mouvement islamiste.

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Un hélicoptère Blackhawk sur lequel est affiché le drapeau des talibans a été vu en vol au-dessus de la ville, ce qui laisse penser qu'un ancien pilote de l'armée afghane est aux commandes, puisque les talibans n'ont jamais eu de forces aériennes. (Photo, AFP)

Une longue file de Humvees, des véhicules tout terrain américains, a circulé au ralenti sur une grande route à l'extérieur de la deuxième plus grande ville d'Afghanistan. Nombre d'entre eux portaient des drapeaux talibans blancs et noirs attachés à leur antenne, a constaté un journaliste de l'AFP.

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Dans le stade de cricket de Kandahar, des responsables talibans à barbes blanches ont été vus sirotant des cafés, à l'ombre d'abris normalement dévolus aux joueurs et entraîneurs. (Photo, AFP)

Des combattants étaient assis aux commandes de camions utilisés par les forces américaines, de l'Otan et afghanes au cours des 20 ans de conflit, tandis que d'autres montaient sur ces véhicules à Ayno Maina, en périphérie de Kandahar.

Au moins un hélicoptère Blackhawk a été vu en vol au-dessus de la ville, ce qui laisse penser qu'un ancien pilote de l'armée afghane est aux commandes.

Kandahar est le berceau des talibans. En 1996, ils étaient partis de la capitale du Sud afghan avant de conquérir rapidement le reste du pays, qu'ils ont tenu jusqu'en 2001, lorsqu'ils ont été chassés du pouvoir par une coalition internationale menée par les Etats-Unis.

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Plusieurs Navistar MaxxPro appartenant aux forces de l'Otan ont été abandonnés à l'aéroport de Kandahar et celui de Kaboul. L'armée américaine avait déclaré que ces véhicules blindés anti-mines (MRAP) d'une valeur unitaire de $1 million ont été mis hors d'usage avant son retrait. Mes des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs de ces véhicules ultra sophistiqués conduits par des talibans dans les rues de Kaboul et de Kandahar. (Photo, AFP)

Le chef des talibans, Hibatullah Akhundzada, y vit, a affirmé le mouvement dimanche.

Dans le stade de cricket de Kandahar, des responsables talibans à barbes blanches ont été vus sirotant des cafés, à l'ombre d'abris normalement dévolus aux joueurs et entraîneurs.

D'autres, vêtus de blanc, étaient assis les jambes croisées sur la pelouse. Des centaines de partisans attendaient sur les gradins.

Des combattants armés, en tenue de camouflage, se tenaient debout, devant la foule.

"Notre ennemi commun qui avait juré d'apporter la prospérité économique à notre pays n'y est pas parvenu", souligne Maulvi Saqeb, un recruteur du mouvement taliban.

"L'Amérique ne s'est pas contentée d'attaquer nos jeunes soldats, l'Amérique a corrompu nos médias, elle a fait disparaître notre culture, elle a piétiné notre économie", ajoute-t-il.

La rumeur voulait que M. Akhundzada apparaisse en public, mais il ne s'est pas montré. Seul le nouveau gouverneur de la zone s'est adressé à la foule.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.