ONG et experts inquiets d'un sacrifice des droits des Afghanes au nom du pragmatisme

Les partisans des talibans se rassemblent pour célébrer le retrait américain de toutes leurs troupes d'Afghanistan, à Kandahar le 1er septembre 2021 à la suite de la prise de contrôle militaire du pays par les talibans. (Photo, AFP)
Les partisans des talibans se rassemblent pour célébrer le retrait américain de toutes leurs troupes d'Afghanistan, à Kandahar le 1er septembre 2021 à la suite de la prise de contrôle militaire du pays par les talibans. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 septembre 2021

ONG et experts inquiets d'un sacrifice des droits des Afghanes au nom du pragmatisme

  • « C'est une préoccupation énorme. Nous avons déjà des signes que cela pourrait prendre cette direction. Le conseil des droits de l'homme de l'Onu s'est réuni la semaine dernière mais pour décider... de ne rien faire »
  • Le conseil de l'ONU a averti, certes, que les droits des femmes étaient « une ligne rouge » à ne pas franchir par les talibans, entrés dans Kaboul le 15 août, mais en adoptant le 24 août une résolution insuffisante aux yeux des ONG et de certains pays

KABOUL: Les droits des femmes en Afghanistan ne doivent pas être sacrifiés par la communauté internationale sur l'autel des priorités stratégiques et, notamment, de la lutte contre le terrorisme, mettent en garde experts et ONG interrogés par l'AFP.

"C'est une préoccupation énorme. Nous avons déjà des signes que cela pourrait prendre cette direction. Le conseil des droits de l'homme de l'Onu s'est réuni la semaine dernière mais pour décider... de ne rien faire", pointe Heather Barr, responsable de Human Rights Watch à Islamabad.

"Le G7 a demandé aux Américains de retarder leur retrait de Kaboul, ils ont refusé et on voit de leur part une sorte de changement de ton", poursuit-elle, estimant que les Américains "commencent à parler des talibans comme de partenaires dans leur lutte contre le groupe État islamique".

Le conseil de l'ONU a averti, certes, que les droits des femmes étaient "une ligne rouge" à ne pas franchir par les talibans, entrés dans Kaboul le 15 août, mais en adoptant le 24 août une résolution insuffisante aux yeux des ONG et de certains pays.

"Il y a un vrai risque que d'autres priorités stratégiques soient jugées plus importantes que les droits des femmes", ajoute Mme Barr.

Une inquiétude "partagée mille fois" par la Française d'origine afghane Chékéba Hachemi, fondatrice et présidente de l'organisation Afghanistan Libre dédiée à l'éducation des filles.

« Que vont-elles devenir? »

"Les discours vont changer. On va dire +il y a de la stabilité; ils autorisent l'école pour les fillettes jusqu'à sept ou dix ans, c'est un progrès+; je l'ai déjà entendu sur un plateau de télévision ici!" s'indigne celle qui fut engagée aux côtés du défunt commandant Ahmad Shah Massoud contre les talibans, pour améliorer le sort des femmes.

"Or, les talibans de 2021 et ceux de 1996 sont les mêmes! Dans les provinces, des écoles ont fermé, les femmes sont assignées à la maison...", poursuit Chékéba Hachemi.

"Ce qui a changé depuis 20 ans, c'est la structure de la société afghane", dit-elle en évoquant "une population afghane jeune, qui a eu accès au monde extérieur".

"Rien que grâce à notre petite ONG, 3.000 filles suivaient une formation de codeuses dans des endroits sans électricité, dans la vallée du Panchir ou le district de Paghman", près de Kaboul.

"300.000 sont passées par nos lycées depuis 2001 et, depuis nos premières bachelières en 2011, plus de 3.500 ont fini des études supérieures. Que vont-elles devenir?", s'inquiète Mme Hachemi.

Fawzia, webmaster dans la capitale afghane, est au nombre de ces femmes confrontées à un sort incertain. "Elle se terre, a peur d'être identifiée. Or, comme dans de nombreux foyers afghans dont les hommes sont partis à l'étranger ou sont morts, c'est elle qui faisait vivre la famille, sa mère et ses cinq frères et soeurs. Comment vont-ils vivre désormais?", s'interroge Mme Hachemi.

Spécialiste de l'Afghanistan, Michael Barry, professeur en chef de l'Université américaine de Kaboul rentré en Europe, s'inquiète, lui, pour des correspondantes à Herat, "des universitaires hautement qualifiées qui étaient menacées" et dont il est sans nouvelles.

« Purement de l'esclavage »

Il n'apporte pas non plus grand crédit aux déclarations d'ouverture des talibans. 

Ces derniers se sont engagés à laisser les femmes travailler ou aller à l'université selon les principes de la charia, la loi islamique, c'est-à-dire séparément des hommes, encourageant même vendredi certaines professions -- comme le secteur de la santé -- à retourner travailler. Un appel entendu dans les secteurs de la santé et de l'éducation, selon des femmes contactées par l'AFP.

"À Kaboul, il y aura peut-être des compromis, ils parleront le langage de la diplomatie mais dans les provinces, il en ira autrement", affirme M. Barry, auteur de plusieurs ouvrages sur le pays et qui fut aussi proche du commandant Massoud. Il s'insurge contre l'idée de considérer le travail des femmes comme le fruit d'un "compromis ou concession" et non un "droit".

L'universitaire dit notamment "être en possession de tracts distribués par les talibans, sous leur signature, avec le tampon officiel, enjoignant aux notables et aux mollahs des mosquées rurales de livrer aux combattants talibans les jeunes filles âgées de 15 ans et plus, et toutes les veuves de moins de 45 ans, pour être emmenées au Pakistan, dans la province du Waziristan, y être rééduquées selon de véritables principes islamiques".

Le but est ensuite, poursuit-il en citant le tract, d'être "données à des combattants talibans qui, eux, les méritent plus que quiconque, afin de donner naissance à de véritables musulmans".

"C'est purement de l'esclavage!", lance-t-il. "Cela ressemble de très près aux pratiques de Boko Haram dans le Sahel avec le kidnapping de jeunes femmes pour les combattants".

Lui aussi redoute que la "realpolitik" ne l'emporte. "Le gouvernement à Kaboul va faire des ouvertures aux différentes ethnies pour que ces dernières acceptent, de guerre lasse, la chape de plomb (...) et les femmes resteront dans leur rôle effacé, soumis. Ces mâles peuvent l'accepter".

"A chaque fois, on trouvera des interlocuteurs occidentaux pour dire: vous voyez bien qu'ils ont changé, ils octroient des concessions!", déplore-t-il. 

Pour lui, l'Occident doit "maintenir un ton de fermeté" et dire: "vous êtes des esclavagistes et l'esclavagisme n'est pas toléré au 21ème siècle... Ou alors nous ne représentons plus rien, si nos valeurs les plus fondamentales peuvent être bafouées de la sorte".


Affaires de corruption en Espagne: Pedro Sánchez devant une commission d'enquête

Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez comparaît jeudi devant une commission d'enquête sénatoriale afin de s'expliquer sur un scandale de corruption dont les principaux protagonistes ont longtemps été ses hommes de confiance. (AFP)
Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez comparaît jeudi devant une commission d'enquête sénatoriale afin de s'expliquer sur un scandale de corruption dont les principaux protagonistes ont longtemps été ses hommes de confiance. (AFP)
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  • L'objectif du PP est de montrer que le Premier ministre était au courant des malversations révélées par l'enquête sur l'affaire Koldo et qu'il y était même impliqué
  • Face à ce séisme, Pedro Sánchez a demandé pardon à plusieurs reprises aux Espagnols, assurant qu'il ignorait tout de l'affaire et que le Parti socialiste, dont il est secrétaire général depuis 2017, n'avait jamais bénéficié de financements illégaux

MADRID: Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez comparaît jeudi devant une commission d'enquête sénatoriale afin de s'expliquer sur un scandale de corruption dont les principaux protagonistes ont longtemps été ses hommes de confiance.

Connue sous le nom d'"affaire Koldo", du nom de Koldo García Izaguirre, l'assistant d'un ancien ministre des Transports et ex-bras droit de M. Sánchez, José Luis Ábalos, cette affaire est l'un des scandales qui éclaboussent depuis plus d'un an l'entourage du Premier ministre.

Sa comparution devant cette commission sénatoriale se produira dans un climat de polarisation politique extrême, le Parti populaire (PP, opposition de droite), majoritaire à la chambre haute, ayant fait de la corruption l'axe principal de son offensive contre le gouvernement de gauche dirigé par M. Sánchez.

"Pensez-vous dire la vérité demain (jeudi) devant la commission?", lui a ainsi demandé le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, mercredi matin au Congrès des députés.

"Vous mentirez de nouveau" 

M. Feijóo a ajouté que sa question était "rhétorique", dans la mesure où il est, selon lui, exclu que Pedro Sánchez puisse dire la vérité sur cette affaire, de peur de s'incriminer.

"Vous mentirez de nouveau, parce que vous savez que la vérité entraînerait votre chute" a lancé le chef du premier parti d'opposition, accusant M. Sánchez d'avoir menti "à tous" et sur tous les sujets.

L'objectif du PP est de montrer que le Premier ministre était au courant des malversations révélées par l'enquête sur l'affaire Koldo et qu'il y était même impliqué.

Ce scandale a éclaté au grand jour en février 2024 avec l'arrestation de Koldo García Izaguirre, soupçonné d'être au cœur d'une énorme escroquerie ayant permis à une petite société d'obtenir entre mars et juin 2020 - au plus fort de la pandémie de Covid-19 - des contrats d'un montant de 53 millions d'euros pour fournir des masques à diverses administrations. Ces contrats avaient dégagé des commissions illégales de plusieurs millions d'euros.

La justice est vite remontée jusqu'à José Luis Ábalos, le juge chargé de l'enquête considérant qu'il avait joué un rôle d'"intermédiaire" dans la combine.

Outre son poste de ministre, M. Ábalos était surtout secrétaire à l'Organisation du Parti socialiste, poste clé qui en faisait l'homme de confiance de M. Sánchez.

Il a été expulsé du Parti socialiste, mais l'affaire n'a fait ensuite que s'aggraver pour le Premier ministre.

Car le successeur de M. Ábalos comme secrétaire à l'Organisation du Parti socialiste, Santos Cerdán, a à son tour été mis en cause en juin dernier, après la publication d'un rapport de police selon lequel il était au cœur du réseau de corruption et avait touché des pots-de-vin en échange de contrats publics.

Il a été placé en détention provisoire en juillet.

Englué 

Face à ce séisme, Pedro Sánchez a demandé pardon à plusieurs reprises aux Espagnols, assurant qu'il ignorait tout de l'affaire et que le Parti socialiste, dont il est secrétaire général depuis 2017, n'avait jamais bénéficié de financements illégaux.

Il a redit en septembre qu'il ne disposait d'"aucune information" sur les délits reprochés à José Luis Ábalos, Santos Cerdán et Koldo García Izaguirre, et a rejeté toute "corruption systémique" au sein de son parti.

Il reprendra cette ligne de défense jeudi devant la commission sénatoriale, mais il est certain qu'il ne convaincra pas la droite, qui se dit assurée qu'il était au courant et l'accuse d'avoir tenté d'étouffer le scandale.

Outre cette tentaculaire affaire Koldo, M. Sánchez est englué dans d'autres affaires judiciaires qui le touchent de près: son épouse, Begoña Gómez, devrait être jugée pour une affaire de corruption et trafic d'influence, son frère David le sera également pour trafic d'influence et le procureur général de l’État, Álvaro García Ortiz, qu'il a nommé, sera jugé à partir de lundi pour violation du secret judiciaire.

L'audition de Pedro Sánchez, qui doit débuter à 09H00 (08H00 GMT), devrait durer plusieurs heures.


Elon Musk lance Grokipedia pour concurrencer Wikipédia qu'il juge orienté à gauche

Le PDG de Tesla, Elon Musk, assiste à la cérémonie de commémoration de l'activiste d'extrême droite Charlie Kirk au State Farm Stadium à Glendale, Arizona. (AFP)
Le PDG de Tesla, Elon Musk, assiste à la cérémonie de commémoration de l'activiste d'extrême droite Charlie Kirk au State Farm Stadium à Glendale, Arizona. (AFP)
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  • Elon Musk et xAI ont lancé Grokipedia, une encyclopédie en ligne concurrente de Wikipédia, générée par intelligence artificielle et présentée comme “plus objective” selon Musk, avec déjà 885.000 définitions
  • Grokipedia est critiquée pour un biais idéologique apparent dans certains articles, notamment ceux sur Musk, Black Lives Matter ou Tucker Carlson, tandis que Wikipédia revendique un point de vue neutre

NEW YORK: Elon Musk et son entreprise xAI ont mis en ligne lundi Grokipedia, présenté comme le concurrent de l'encyclopédie en ligne Wikipédia, accusée de biais idéologique par une partie des républicains aux États-Unis.

La version a été numérotée 0.1 et comptait déjà lundi soir plus de 885.000 définitions, contre plus de 7 millions en anglais pour Wikipédia.

Dans un message posté sur X, Elon Musk a promis l'arrivée prochaine d'une version 1.0, "dix fois meilleure" que la 0.1, qui est déjà "meilleure que Wikipédia à (son) avis".

Il y a une semaine, l'entrepreneur avait décidé de reporter de quelques jours le lancement de Grokipedia, annoncé fin septembre, un délai justifié par la nécessité d'effectuer "un travail supplémentaire pour purger la propagande".

A l'image de responsables républicains, Elon Musk critique régulièrement Wikipédia depuis plusieurs années. En 2024, il avait taxé le site d'être "contrôlé par des activistes d'extrême gauche" et appelé à ne plus faire de don à la plateforme.

"Le but de Grok et de (Grokipedia) est la vérité, toute la vérité, rien que la vérité", a affirmé l'homme le plus riche du monde, qui a précisé que le programme informatique de l'encyclopédie était en accès libre (open source). "Tout le monde peut donc l'utiliser pour n'importe quoi gratuitement."

- "Biais systémiques" -

Le contenu de certains articles de Grokipedia témoigne d'une orientation des résultats, à l'image de la page consacrée à Elon Musk.

Dans les premiers paragraphes de résumé, la plateforme indique que le patron de Tesla et SpaceX a "influencé le débat" sur plusieurs sujets, ce qui lui a valu "des critiques des médias traditionnels qui font preuve de penchants à gauche dans leur couverture".

Concernant le mouvement des droits civiques "Black Lives Matter", Grokipedia écrit qu'il a "mobilisé des millions de personnes".

"Cependant, ces manifestations ont entraîné des émeutes, (...) les plus coûteuses de l'histoire des assurance pour les dommages aux biens", poursuit l'encyclopédie, sans mentionner, comme le fait Wikipédia, que "la grande majorité des manifestations de 2020 se sont déroulées dans le calme".

Autre exemple, la page consacrée à l'éditorialiste conservateur Tucker Carlson, qui souligne son "rôle (...) dans la dénonciation des biais systémiques du journalisme traditionnel". Elle renvoie à un article du site du magazine Newsweek qui ne mentionne ces biais que dans des citations de Tucker Carlson lui-même.

Créé en 2001, Wikipédia est une encyclopédie collaborative gérée par des bénévoles, largement financée par des dons, et dont les pages peuvent être écrites ou modifiées par les internautes.

Elle revendique un "point de vue neutre" dans ses contenus.

Le contenu de Grokipedia est lui généré par intelligence artificielle (IA) et l'assistant d'IA générative Grok mais cite également plusieurs sources sur chaque page.

En avril, le procureur fédéral de Washington, Ed Martin, remplacé depuis, avait adressé une demande de documents à la fondation Wikimédia, qui a autorité sur Wikipédia.

Il disait vouloir déterminer si Wikimédia était bien habilitée à bénéficier de l'exonération d'impôts octroyée aux fondations.

Le procureur désigné par Donald Trump avait dénoncé "la manipulation de l'information" dont Wikipédia se rendait coupable, selon lui, la plateforme cherchant à "masquer la propagande".

Fin août, deux élus républicains de la Chambre des représentants, James Comer et Nancy Mace, ont ouvert une enquête sur des "manoeuvres organisées (...) pour influencer l'opinion américaine (...) en manipulant des articles Wikipédia".

La naissance de Grokipedia a été saluée par plusieurs personnalités de droite, notamment l'idéologue ultranationaliste russe Alexandre Douguine, qualifiant l'article le concernant de "neutre", "objectif" et "juste" alors que celui de Wikipédia est, selon lui, "diffamatoire".


La Russie dit avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit

Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi avoir abattu 193 drones ukrainiens au cours de la nuit, les autorités locales faisant état d'une personne tuée dans l'attaque. (AP)
Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi avoir abattu 193 drones ukrainiens au cours de la nuit, les autorités locales faisant état d'une personne tuée dans l'attaque. (AP)
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  • La Russie affirme avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi, dont 40 près de Moscou et 47 dans la région de Briansk, où une personne a été tuée et cinq blessées
  • Alors que Kiev intensifie ses frappes sur les infrastructures russes, Donald Trump écarte pour l’instant toute nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, faute de perspective d’accord sur la fin du conflit

KIEV: Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi matin avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi, une attaque qui a fait un mort selon des autorités locales.

Un chauffeur de minibus a été tué et cinq passagers ont été blessés dans le village de Pogar, a affirmé lundi matin sur Telegram Aleksandre Bogomaz, gouverneur de la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine.

Parmi les drones décomptés, 47 ont survolé la région de Briansk et 40 la région de Moscou, dont la majorité se dirigeait vers la capitale russe, selon le ministère de la Défense.

Depuis le début de son offensive il y a trois ans et demi, la Russie lance quasi-quotidiennement drones et missiles sur l'Ukraine, qui répond régulièrement en frappant le territoire russe.

Kiev intensifie ses frappes et vise notamment les infrastructures énergétiques russes.

Sur le front diplomatique, le président américain Donald Trump a affirmé samedi qu'il ne "perdrait pas son temps" à programmer une nouvelle rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.

De son côté, la Russie a dénoncé dimanche des "tentatives" de saper son dialogue "constructif" avec les Etats-Unis.

Fin septembre, Moscou exerçait un contrôle total ou partiel sur 19% du territoire ukrainien, selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).

Quelque 7% - la Crimée et des zones de la région industrielle du Donbass - étaient déjà contrôlés avant le début de l'assaut russe en février 2022.