Manifestations à travers les Etats-Unis pour défendre le vote des minorités

"Ton vote compte", peut-on lire sur l'affiche d'une manifestante pour le droit des minorités aux Etats-Unis. Photo d'illustration AFP
"Ton vote compte", peut-on lire sur l'affiche d'une manifestante pour le droit des minorités aux Etats-Unis. Photo d'illustration AFP
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Publié le Dimanche 29 août 2021

Manifestations à travers les Etats-Unis pour défendre le vote des minorités

  • La date de ces rassemblements n'a pas été choisie au hasard: c'est le 28 août 1963 que face à près de 250 000 personnes, Martin Luther King avait lancé «I have a dream», dans un discours devenu une référence de la lutte pour les droits civiques
  • Promettant de porter avec les manifestants «le flambeau de la justice que mon père et tant d'autres avaient porté» il y a 58 ans, Martin Luther King III a appelé la foule samedi à «ne pas abandonner» le combat pour l'égalité face aux urnes

WASHINGTON : Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Washington, Houston, Atlanta et des dizaines d'autres villes américaines pour défendre le droit de vote des minorités, menacé selon les organisateurs par des lois adoptées cette année dans plusieurs Etats conservateurs.

La date de ces rassemblements n'a pas été choisie au hasard: c'est le 28 août 1963 que face à près de 250 000 personnes, Martin Luther King avait lancé "I have a dream", dans un discours devenu une référence de la lutte pour les droits civiques.

Promettant de porter avec les manifestants "le flambeau de la justice que mon père et tant d'autres avaient porté" il y a 58 ans, Martin Luther King III a appelé la foule samedi à "ne pas abandonner" le combat pour l'égalité face aux urnes. 

"Le rêve, c'est vous qui portez et le moment est venu de le réaliser", a-t-il lancé aux manifestants, moins nombreux qu'en 1963.

Environ 20.000 personnes se sont rassemblées à Washington, selon les organisateurs. La police n'a pas fourni de chiffre.

"Droits de vote pour tous", "le vote est sacré": brandissant des pancartes, les manifestants ont défilé dans la chaleur moite de la capitale fédérale depuis les alentours de la Maison Blanche jusqu'aux pieds du Capitole, siège du Congrès américain.

"J'ai l'impression qu'on est repartis en arrière", confie Rikkea Harris, étudiante de 25 ans qui a fait le voyage depuis le Colorado pour participer à la manifestation avec son père.

Il faut "que tout le monde contribue à tenter d'annuler ces lois électorales restrictives", renchérit ce dernier, Rickey Harris, 65 ans.

Le Congrès avait adopté en 1965 le "Voting Rights Act", qui interdit les mesures électorales discriminatoires. Mais des Etats ont continué, avec des mesures souvent très techniques, de limiter l'accès aux urnes des minorités notamment afro-américaines, qui votent majoritairement démocrate.

Ce processus s'est accéléré récemment dans des Etats républicains sur fond d'accusations, jamais démontrées, de fraudes électorales massives martelées par Donald Trump depuis la présidentielle de novembre 2020.

Depuis janvier, au moins 18 Etats ont adopté 30 lois électorales restrictives et des dizaines d'autres sont en cours d'examen, selon le groupe de réflexion Brennan Center for Justice.

De l'obligation d'avoir une adresse pour s'inscrire sur les listes électorales à l'interdiction de voter sur des sites accessibles sans quitter sa voiture, les dispositions varient selon les Etats.

"Des lois racistes, anti-démocratiques", dénoncent les organisateurs des manifestations de samedi, qui réclament que le Congrès réagisse.

La Chambre des représentants, à majorité démocrate, a adopté deux projets de réforme électorale cette année visant notamment à limiter ces restrictions mais ces textes n'ont actuellement aucune chance de surmonter un blocage républicain attendu au Sénat.

Des milliers de personnes s'étaient rassemblées l'an dernier à Washington pour commémorer cette date anniversaire et pour réclamer la fin des violences policières contre les Afro-Américains, lors d'une manifestation marquée par le souvenir à vif de la mort de George Floyd en mai 2020.

"Un an plus tard, je suis déçu", témoigne Rickey Harris, car "il semble que nous avancions dans la mauvaise direction.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.