Parc éolien en baie de Saint-Brieuc: plainte des pêcheurs

Cette photo prise le 7 mai 2021, dans la baie de Saint-Brieuc, dans l'ouest de la France, montre le navire plate-forme de forage "Aeolus" alors que des bateaux de pêche protestent contre le projet de construction de 62 éoliennes au large de la baie. (Fred Tanneau / AFP)
Cette photo prise le 7 mai 2021, dans la baie de Saint-Brieuc, dans l'ouest de la France, montre le navire plate-forme de forage "Aeolus" alors que des bateaux de pêche protestent contre le projet de construction de 62 éoliennes au large de la baie. (Fred Tanneau / AFP)
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Publié le Vendredi 27 août 2021

Parc éolien en baie de Saint-Brieuc: plainte des pêcheurs

  • La plainte pénale, «la première à porter sur l'intégralité du projet» selon un communiqué de Mes William Bourdon et Vincent Brengarth, a été déposée jeudi contre X devant le procureur de la République de Brest
  • Dans leur argumentaire, les avocats dénoncent l'absence de concertation préalable des associations de protection de l'environnement, l'inachèvement des études d'impact ainsi qu'un manque de suivi des éventuelles nuisances depuis le démarrage du chantier

RENNES, France : Le comité des pêches des Côtes-d'Armor a déposé plainte contre le projet de construction du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, dont le chantier confié à la société Ailes Marines a démarré en mai, pour pollution et atteintes à l'environnement, ont annoncé vendredi ses avocats.

La plainte pénale, «la première à porter sur l'intégralité du projet» selon un communiqué de Mes William Bourdon et Vincent Brengarth, a été déposée jeudi contre X devant le procureur de la République de Brest contre le projet de construction du parc.

Le comité a déposé plainte des chefs de «rejet de substance polluante, d’atteinte à la conservation des espèces animales non domestiques et des habitats naturels et de rejet en mer de substances ou organismes nuisibles pour la conservation des espèces maritimes».

Dans leur argumentaire, les avocats dénoncent l'absence de concertation préalable des associations de protection de l'environnement, l'inachèvement des études d'impact ainsi qu'un manque de suivi des éventuelles nuisances depuis le démarrage du chantier, notamment sur les oiseaux marins, reprochant à Ailes Marines de «détruire, altérer et dégrader la biodiversité».

«La baie de Saint-Brieuc doit être préservée (...) car la partie sud de la baie est une réserve naturelle nationale classée depuis 1998, et car elle est adjacente au parc Natura 2000 du Cap d'Erquy-Cap Fréhel», plaident-ils.

Le comité des pêches «met en exergue une logique de minimisation des conséquences sur la faune et la flore marine de nature à fragiliser leur préservation mais aussi les activités attachées», ajoutent les avocats, déplorant «que des considérations économiques aient prévalu sur des enjeux tenant au respect de l’environnement».

Dans un courrier adressé au préfet maritime de l'Atlantique, ils réclament par ailleurs l'immobilisation de l'Aeolus, navire de forage responsable de deux pollutions de fluides hydrauliques les 14 juin et 28 juillet et qui a été autorisé selon eux le 18 août à reprendre le forage des pieux.

A la suite de la première fuite, le navire avait regagné son port d'attache aux Pays-Bas pour des travaux. Une enquête a été ouverte par le parquet de Brest.

Le parc éolien de la baie de Saint-Brieuc, qui soulève une vive opposition des pêcheurs côtiers, doit être érigé à 16,3 kilomètres de la côte. D’une capacité totale de 496 MW, avec 62 éoliennes, il est censé produire 1.820 GWh par an, l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon Ailes Marines, filiale du groupe espagnol Iberdrola. Sa mise en service est prévue fin 2023 mais le chantier a pris du retard.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.