BENGHAZI : Un kamikaze a été tué dimanche lors d’une attaque sur un point de contrôle dans la ville de Zella en Libye, a déclaré un porte-parole de l'Armée nationale libyenne (ANL), qui contrôle l'est du pays.
L’attaque n’a pas fait de victimes.
La Libye a connu une décennie marquée par la violence et le chaos depuis le soulèvement contre Mouammar Kadhafi en 2011. Mais les opérations des groupes militants, effectuées pour la plupart dans les régions désertiques reculées, sont devenues sporadiques dans les dernières années.
Petite ville-oasis au sud de Syrte, Zella est située à proximité d'un champ pétrolifère du même nom.
Le porte-parole de l'ANL, Ahmed Mismari, affirme que ces attaques portent l’empreinte de Daech.
Parallèlement, les autorités libyennes ont annoncé la reprise progressive de l’approvisionnement en eau dans l’ouest du pays. La coupure préventive, qui a duré une semaine, a suivi les menaces de sabotage lancées par les partisans d'un responsable l'ère Kadhafi, et qui purge actuellement une peine de prison.
«Les puits et les pompes sont progressivement remis en marche afin de rétablir l'approvisionnement», a déclaré samedi l'Autorité de la Grande Rivière artificielle dans une publication sur sa page Facebook, jugeant la crise «terminée».
EN BREF
Petite ville-oasis au sud de Syrte, Zella est située à proximité d'un champ pétrolifère du même nom
L'annonce constitue un soulagement pour les Libyens, contraints de se passer d’eau au milieu de la vague de chaleur qui accable l'Afrique du Nord.
L’Autorité gère une immense canalisation aquatique, nommée la Grande Rivière artificielle, un projet majeur piloté par Kadhafi au cours de ses quatre décennies au pouvoir.
Le réseau achemine l'eau des nappes aquifères souterraines, situées au plus profond du désert du Sahara, vers les régions habitées le long de la côte méditerranéenne.
Le week-end dernier, l'Autorité a fermé les vannes du réseau afin d’éviter les dommages quand des individus fidèles au beau-frère de Kadhafi, Abdullah Al-Senoussi, ont proféré des menaces de sabotage à l’encontre de la canalisation si ce dernier n’est pas libéré.
Al-Senoussi a été condamné à mort en 2015 pour son rôle dans la tentative de répression du soulèvement qui a renversé Kadhafi.
Il se trouve toujours derrière les barreaux à Tripoli.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com