Au Liban, les médias sociaux relatent l'histoire de deux mondes distincts

Au moment où le Liban sombre dans une foule de crises, le paysage ludique dépeint par les jeunes de l'élite du pays sur les médias sociaux masque la réalité du pays qui se trouve au bord de l'effondrement. (Médias sociaux/AFP)
Au moment où le Liban sombre dans une foule de crises, le paysage ludique dépeint par les jeunes de l'élite du pays sur les médias sociaux masque la réalité du pays qui se trouve au bord de l'effondrement. (Médias sociaux/AFP)
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Publié le Samedi 21 août 2021

Au Liban, les médias sociaux relatent l'histoire de deux mondes distincts

  • Les posts sur Instagram continuent de projeter une image de plénitude et de glamour alors que la crise économique gagne en intensité
  • Une ligne de faille évidente émerge sur les médias sociaux : les posts sur Instagram et Twitter mettent en évidence des aspects divergents de la vie des Libanais

BEYROUTH : « Alors, comment se passe cette journée de mardi?». C'est ce que disait la légende qui accompagnait une photo publiée sur Instagram. On y voyait une Libanaise allongée sur une chaise longue au bord d'une piscine miroitante, les jambes bronzées étendues sous le ciel radieux de Beyrouth.

Pour la plupart des Libanais, ce mardi n'a pas dérogé à la règle des derniers mois : des heures perdues à faire la queue devant les stations-service, à faire la file pour obtenir des produits alimentaires subventionnés au supermarché, et à passer de longues nuits torrides sur le balcon en raison d'une énième coupure de courant.

Mais si on parcourt rapidement les flux et les récits de nombreux Instagrammeurs libanais, on découvre un monde peuplé de mariages somptueux, de soirées sur les toits où une bouteille coûte le salaire mensuel d'un serveur, et de séjours en Italie et en Grèce. Au premier abord, on croirait que ce pays se porte à merveille. Pourtant, la réalité est tout autre.

 

À mesure que la nourriture, le carburant et les médicaments se font de plus en plus rares au Liban, aucune solution ne semble se dessiner, car les dirigeants politiques du pays ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente. (Photo d'archive AFP)
À mesure que la nourriture, le carburant et les médicaments se font de plus en plus rares au Liban, aucune solution ne semble se dessiner, car les dirigeants politiques du pays ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente. (Photo d'archive AFP)

Selon les données de la Banque mondiale, l'économie du Liban s'est contractée au cours de l'année 2020 à hauteur de 20 %, et une nouvelle chute de 9,5 % est prévue cette année. Sur cette toile de fond, la crise économique du pays figure relativement parmi les plus sévères au monde depuis le milieu du 19e  siècle.

Cette situation, associée à l'effondrement de la livre libanaise, qui a perdu à ce jour plus de 90 % de sa valeur sur le marché noir, explique pourquoi les ménages qui pouvaient autrefois s'offrir chaque année des vacances en Turquie ou à Chypre peinent aujourd'hui à trouver de quoi se nourrir.

« Je pense que les gens éprouvent un besoin inné de se sentir reconnus, tout particulièrement les personnes issues de milieux où l'estime de soi et la valeur individuelle dépendent dans une large mesure des perceptions de la société », explique à Arab News Selma Zaki, psychothérapeute libanaise diplômée. « Les médias sociaux leur procurent cette attention et cette reconnaissance ».

Au fil des ans, le Liban a accumulé les problèmes, des assassinats et des attentats à la voiture piégée à la guerre civile et à la corruption. Cependant, les Libanais sont réputés pour leur goût de la fête, envers et contre tout.

Cela fait bien longtemps que les membres de l'élite partagent sur les réseaux sociaux leurs photos dans des vêtements de luxe en train de savourer des repas somptueux, lors de mariages et d'anniversaires dans des endroits luxueux.

Dans un climat de pénurie prolongée de nourriture, de carburant et de médicaments, de chaleur torride lors de pannes d'électricité ou de survie par le biais de subventions, de tels étalages de richesse et d'opulence sont perçus par la plupart des Libanais comme un manque de tact.

Des véhicules font la queue devant une station-service sur l'autoroute Beyrouth-Saida, au sud de la capitale libanaise, dans un contexte de grave pénurie de carburant. (Photo d'archive AFP)
Des véhicules font la queue devant une station-service sur l'autoroute Beyrouth-Saida, au sud de la capitale libanaise, dans un contexte de grave pénurie de carburant. (Photo d'archive AFP)

« Je ne pense pas que les gens pensent à la réalité des autres lorsqu'ils postent de tels messages », explique Mme Zaki. « Ils ne pensent qu’à leur réalité et ne manifestent aucune empathie pour les autres, soit parce que la réalité peut s'avérer (tellement) pesante et insupportable, soit qu'ils ne ressentent aucune empathie à la base ».

Ce phénomène tient probablement de la perception de la culture ou de l'identité qui semble fragmentée dans la société libanaise. « Les gens se sentent seuls dans leurs souffrances, et lorsque nous refusons de parler de notre souffrance collective, nous nous sentons encore plus isolés et marginalisés », ajoute-t-elle.

En effet, une ligne de faille évidente émerge sur les médias sociaux : les utilisateurs d'Instagram véhiculent une irréalité tape-à-l'œil, tandis que les utilisateurs de Twitter présentent la vérité sans filtre en quelque 280 caractères.

La photographe Tamara Saadé, basée à Beyrouth, décrit la situation par ces mots : « Instagram au Liban: Entre deux mariages et un séjour en Grèce, je pars à la montagne et me baigne avec des dauphins... Twitter au Liban : Voilà une semaine que je vis sans électricité ni eau chaude ni Panadol... Ce pays donne la nausée. A tous les niveaux ».

Au Liban, la divergence qui apparait d'une plate-forme à l'autre est tellement flagrante que l'humoriste Farid Hobeiche, mieux connu sous le nom de FarixTube, a posté sur Instagram une image composée de quatre panneaux pour illustrer les « réalités » contradictoires.

Sur Instagram, on peut voir Hobeiche dans une piscine ; sur Facebook, on le voit plongé dans le noir avec une bougie (pour illustrer la pénurie d'électricité) ; sur Twitter, il participe à une manifestation ; et sur TikTok, il danse de manière insolente.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

A post shared by Farid hobeiche (@farixtube)

Toutefois, les Libanais sont nombreux à demander si les personnes qui ont les moyens de sortir et de s'amuser doivent avoir honte de le faire. En effet, au vu de la situation déplorable que traverse le pays, toute forme de dépense, même la consommation ostentatoire, ne peut que profiter au pays du point de vue économique.

« Chacun est libre de faire ce qu'il veut tant qu'il manifeste et se bat avec nous» confie à Arab News Médéa Azouri, chroniqueuse au quotidien libanais L'Orient le Jour. « Ce qui me dérange, ce sont leurs posts sur les médias sociaux. Faites tout ce que vous voulez, mais pas de cette manière, sous nos yeux ».

Certains Libanais ont choisi, par solidarité avec leurs compatriotes moins fortunés, de baisser le ton de leurs caprices sur les médias sociaux depuis que la crise économique a frappé.

« Honnêtement, je me sens coupable ! Je connais la plupart de ces gens », raconte à Arab News Nehmé Hamadeh, responsable en marketing basé à Dubaï. « Mais je suis également choqué de voir que cette attitude se prolonge au moment où tout laisse à penser que notre pays s'est effondré. Comment peut-on faire comme si tout allait bien ? Rien ne va plus ».

Ce même sentiment habite de nombreux Libanais vivant à l'étranger : ils se sentent coupables d'être si peu impliqués dans les luttes quotidiennes qui marquent leur pays natal.

« Je me sens coincé. Je ne peux pas pointer du doigt le problème si j'en fais partie. C'est très perturbant, mais je suis plutôt irrité et déçu par ces gens qui postent des messages sans réfléchir », explique M. Hamadeh.

Au Liban, la saison des souffrances interminables a pris un nouveau virage encore plus sombre. Plus de 200 entreprises ont été contraintes de fermer boutique pendant le week-end de la mi-août en raison des coupures de courant prolongées. Quant aux habitants qui ont fui la chaleur de Beyrouth pour profiter du climat plus frais des montagnes, ils ont eux aussi souffert de coupures de courant.

Dans la foulée, un camion-citerne que l'armée libanaise avait saisi pour distribuer du carburant aux habitants du Akkar, une région défavorisée située non loin de la frontière syrienne, a explosé dimanche. Le bilan des victimes s'est élevé à 28 morts et 79 blessés.

Un homme, brûlé lors de l'explosion d'un réservoir de carburant à Akkar, au Liban, sur fond de pénurie de carburant, est alité à l'hôpital As-Salam de Tripoli, le 15 août 2021. (AFP)
Un homme, brûlé lors de l'explosion d'un réservoir de carburant à Akkar, au Liban, sur fond de pénurie de carburant, est alité à l'hôpital As-Salam de Tripoli, le 15 août 2021. (AFP)

En outre, des manifestants enragés ont saccagé la maison de Tarek El-Merehbi, député du Akkar, à Beyrouth, et les habitants ont interdit à tous les politiciens de visiter la région. Dans la banlieue sud de Beyrouth, une station-service a pris feu après avoir été frappée par une grenade propulsée par fusée.

Dorothy Shea, l'ambassadrice américaine au Liban, a averti lundi que l'économie du Liban, ainsi que ses services les plus élémentaires, se tiennent au « bord du gouffre », tandis que les politiciens continuent de se chamailler pour arracher des concessions au sein du Cabinet.

Pour les Libanais qui ont le don de filtrer les imperfections de la vie réelle sur Instagram, les photos de soirées sur la plage et de festins dans des hôtels somptueux ne semblent pas connaître de limites lorsqu’il s’agit de fuir la réalité.

« Si vous ne le postez pas sur Instagram, comment peut-on croire que ça s'est vraiment passé ? » : voilà un mantra en vogue à l'ère des médias sociaux. Mais pour ce qui est du Liban, ce sont les photos non partagées sur Instagram qui correspondent probablement le mieux à la réalité que le pays vit aujourd'hui.

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• Twitter: @Tarek_AliAhmad

 

 


1983 – L'attaque contre les Marines américains à Beyrouth

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  • Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines
  • Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang

BEYROUTH: Le 23 octobre 1983, aux alentours de 6h25, une violente déflagration secoue Beyrouth et sa banlieue, jusque dans les hauteurs montagneuses. Le souffle, sourd et diffus, fait d’abord penser à un tremblement de terre.

Mais sept minutes plus tard, une seconde explosion, bien plus puissante, déchire la ville et ses environs, dissipant toute confusion: Beyrouth venait de vivre l’un des attentats les plus meurtriers de son histoire.

Je travaillais alors pour le journal libanais As-Safir en tant que correspondant de guerre. Beyrouth était assiégée, dans sa banlieue sud, dans les montagnes et dans la région du Kharoub, par des affrontements entre le Parti socialiste progressiste et ses alliés d'une part, et les Forces libanaises d'autre part, dans ce que l'on appelait la «guerre des montagnes».

Le sud du pays a également été le théâtre de la résistance armée des combattants libanais contre l'occupation israélienne. Ces combattants étaient liés à des partis de gauche et, auparavant, à des factions palestiniennes.

Des forces multinationales, notamment américaines, françaises et italiennes, avaient été stationnées à Beyrouth après le retrait des dirigeants et des forces de l'Organisation de libération de la Palestine, à la suite de l'agression israélienne contre le Liban et de l'occupation de Beyrouth en 1982.

Quelques minutes après les explosions, la réalité s’impose avec brutalité: le quartier général des Marines américains, situé sur la route de l’aéroport de Beyrouth, ainsi que la base du contingent français dans le quartier de Jnah, ont été ciblés par deux attaques-suicides coordonnées.

Les assaillants, non identifiés, ont lancé des camions piégés – chargés de plusieurs tonnes d’explosifs – contre les deux sites pourtant fortement sécurisés, provoquant un carnage sans précédent.

Comment nous l'avons écrit

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Au lendemain des attentats, Arab News faisait état de 120 morts parmi les Marines et de 20 morts parmi les Français, un chiffre nettement inférieur au décompte final.

L'attaque de la base américaine a tué 241 militaires américains – 220 Marines, 18 marins et trois soldats – et en a blessé des dizaines. Le bombardement du site militaire français a tué 58 parachutistes français et plus de 25 Libanais.

Ces attentats étaient les deuxièmes du genre à Beyrouth; un kamikaze avait pris pour cible l'ambassade des États-Unis à Aïn el-Mreisseh six mois plus tôt, le 18 avril, tuant 63 personnes, dont 17 Américains et 35 Libanais.

Les dégâts sont énormes au quartier général des Marines. Quatre couches de ciment s'étaient effondrées pour former des tas de décombres, des incendies brûlaient et l'on entendait beaucoup de cris au milieu du sang, des morceaux de corps et de la confusion. Voici ce que nous, journalistes, avons pu voir au milieu du chaos qui régnait immédiatement après la catastrophe, et ce qui reste gravé dans ma mémoire plus de 40 ans plus tard.

La nuit précédente, un samedi, les Marines avaient fait la fête, divertis par un groupe de musique qui avait fait le voyage depuis les États-Unis pour se produire devant eux. La plupart dormaient encore lorsque la bombe a explosé.

Aucun groupe n'a revendiqué les attentats ce jour-là, mais quelques jours plus tard, As-Safir a publié une déclaration qu'il avait reçue et dans laquelle le «Mouvement de la révolution islamique» déclare en être responsable.

Environ 48 heures après l’attentat, les autorités américaines pointent du doigt le mouvement Amal, ainsi qu’une faction dissidente dirigée par Hussein al-Moussawi, connue sous le nom d’Amal islamique, comme étant à l’origine de l’attaque.

Selon la presse locale de l’époque, la planification de l’attentat aurait eu lieu à Baalbeck, dans la région de la Békaa, tandis que le camion utilisé aurait été aperçu garé devant l’un des bureaux du mouvement Amal.

Le vice-président américain, George H.W. Bush, s'est rendu au Liban le lendemain de l'attentat et a déclaré: «Nous ne permettrons pas au terrorisme de dicter ou de modifier notre politique étrangère.»

La Syrie, l'Iran et le mouvement Amal ont nié toute implication dans les deux attentats.

En riposte à l’attaque visant leurs soldats, les autorités françaises ont lancé une opération militaire d’envergure: huit avions de chasse ont bombardé la caserne Cheikh Abdallah à Baalbeck, que Paris considérait comme un bastion de présences iraniennes.

À l’époque, les autorités françaises ont affirmé que les frappes avaient fait environ 200 morts.

Un responsable de l'Amal islamique a nié que l'Iran disposait d'un complexe dans la région de Baalbeck. Toutefois, il a reconnu le lien idéologique fort unissant son groupe à Téhéran, déclarant: «L’association de notre mouvement avec la révolution islamique en Iran est celle d’un peuple avec son guide. Et nous nous défendons.»

Le 23 novembre, le cabinet libanais a décidé de rompre les relations avec l'Iran et la Libye. Le ministre libanais des Affaires étrangères, Elie Salem, a déclaré que la décision «a été prise après que l'Iran et la Libye ont admis qu'ils avaient des forces dans la Békaa».

Un rapport d'As-Safir cite une source diplomatique: «Les relations avec l'Iran se sont détériorées en raison des interventions, pratiques et activités illégales qu'il a menées sur la scène libanaise, malgré de nombreux avertissements.»

Les attentats du 23 octobre étaient jusqu'alors le signe le plus évident de l'évolution de l'équilibre des forces régionales et internationales au Liban et de l'émergence d'un rôle iranien de plus en plus important dans la guerre civile.

Le chercheur Walid Noueihed m'a expliqué qu'avant 1982, Beyrouth avait accueilli toutes les formes d'opposition, y compris l'élite éduquée, appelée «opposition de velours», et l'opposition armée, dont les membres étaient formés dans des camps ou des centres d'entraînement palestiniens dans la vallée de la Békaa et au Liban-Sud.

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Vue aérienne de l'ambassade américaine à Beyrouth après l'explosion qui a fait 63 morts, dont 46 Libanais et 17 Américains. (AFP)

Il a indiqué que l'opposition iranienne au chah était présente parmi ces groupes et a décrit Beyrouth comme une oasis pour les mouvements d'opposition jusqu'en 1982. Toutefois, cette dynamique a changé lorsqu'Israël a envahi le Liban et assiégé Beyrouth, ce qui a entraîné le départ de l'OLP en vertu d'un accord international qui exigeait en échange qu'Israël s'abstienne de pénétrer dans Beyrouth.

Si les factions palestiniennes ont quitté le Liban, ce n'est pas le cas des combattants libanais associés à l'OLP, pour la plupart des chiites qui constituaient la base des partis de gauche libanais.

Les attaques contre les bases militaires américaines et françaises ont entraîné le retrait des forces internationales du Liban, explique M. Noueihed, laissant une fois de plus Beyrouth sans protection. Les opérations de résistance se sont multipliées, influencées par des idéologies distinctes de celles de la gauche traditionnelle, des groupes comme l'Amal islamique affichant ouvertement des slogans prônant la confrontation avec Israël.

En 1985, le Hezbollah est officiellement créé en tant qu'«organisation djihadiste menant une révolution pour une république islamique». Il s'est attiré le soutien des partis de gauche libanais et palestiniens, en particulier après l'effondrement de l'Union soviétique.

Selon M. Noueihed, l'émergence du Hezbollah a coïncidé avec le déclin des symboles existants de la résistance nationale, ce qui semble indiquer une intention d'exclure toutes les autres forces du pays du mouvement de résistance, laissant le Hezbollah comme parti dominant.

L'influence iranienne au Liban est devenue évidente lors des violents affrontements entre le Hezbollah et Amal, qui ont fait des dizaines de victimes et se sont terminés par la consolidation du contrôle du Hezbollah au milieu de la présence des forces militaires syriennes.

Beyrouth se vide peu à peu de son élite intellectuelle, a souligné M. Noueihed. Des centaines d’écrivains, d’intellectuels, de chercheurs et de professionnels des médias ont fui vers l’Europe, redoutant pour leur sécurité, laissant derrière eux une ville désertée par ceux qui faisaient autrefois vibrer sa vie culturelle et académique.

Najia Houssari est rédactrice pour Arab News, basée à Beyrouth. Elle était correspondante de guerre pour le journal libanais As-Safir au moment du bombardement de la caserne des Marines américains.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre irakien des Affaires étrangères en visite officielle aux États-Unis

 Le ministre irakien des affaires étrangères, Fuad Hussein. (File/AFP)
Le ministre irakien des affaires étrangères, Fuad Hussein. (File/AFP)
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  • La visite s'inscrit dans le cadre de l'engagement diplomatique continu entre les deux pays dans un contexte d'évolution de la dynamique régionale
  • "Nous discuterons des moyens de renforcer la sécurité commune et la coopération dans divers domaines", a déclaré le ministre des affaires étrangères.

DUBAI : Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fuad Hussein, s'est envolé jeudi pour les Etats-Unis afin de participer à une série de réunions bilatérales visant à renforcer les liens entre Bagdad et Washington.

Dans une déclaration partagée sur la plateforme X et rapportée par l'Agence de presse irakienne, M. Hussein a déclaré que la visite se concentrera sur le renforcement des relations irako-américaines et la coordination des efforts sur les questions régionales et internationales clés.

"Nous discuterons des moyens de renforcer la sécurité commune et la coopération dans divers domaines", a déclaré le ministre des affaires étrangères.

Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un engagement diplomatique continu entre les deux pays, dans un contexte d'évolution de la dynamique régionale.


Gaza: 22 morts dans des bombardements israéliens, selon secouristes et hôpitaux

L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien. (AFP)
L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien. (AFP)
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  • L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir effectué une frappe dans la région de Jabalia, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique"
  • Une autre frappe aérienne sur une maison dans le nord de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile à Gaza

GAZA: Au moins 22 personnes, dont six membres d'une même famille, ont été tuées dans de nouveaux bombardements israéliens sur la bande de Gaza jeudi matin, ont annoncé la Défense civile palestinienne et des sources hospitalières.

L'hôpital indonésien à Jabalia dit avoir reçu les corps de neuf victimes après un bombardement israélien sur un commissariat de police de cette ville du nord du territoire palestinien.

L'armée israélienne a confirmé dans un communiqué avoir effectué une frappe dans la région de Jabalia, précisant qu'elle ciblait "des terroristes opérant dans un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique".

Une autre frappe aérienne sur une maison dans le nord de la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, a tué une famille de six personnes, un couple et ses quatre enfants, a indiqué la Défense civile à Gaza.

Cette organisation de secouristes a aussi fait état de deux morts dans une frappe sur une tente de personnes déplacées à Khan Younès, dans le sud.

Toujours à Khan Younès, l'hôpital Nasser annonce avoir reçu les dépouilles de deux victimes après une frappe sur une maison familiale. L'hôpital des martyrs d'al-Aqsa dit, lui, avoir reçu trois corps après une frappe sur une tente de personnes déplacées dans le camp de Nuseirat (centre).

Rompant une trêve de près de deux mois dans la guerre déclenchée il y a plus d'un an et demi, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza, où au moins 1.928 Palestiniens ont été tués depuis selon le ministère de la Santé du Hamas.

Ce bilan porte à 51.305 le nombre de morts dans la bande de Gaza, selon la même source, depuis le début de l'offensive israélienne lancée en représailles à l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

L'attaque sans précédent du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.