BEYROUTH : Au moins quatre combattants du Hezbollah libanais ont péri dans des frappes aériennes israéliennes en Syrie dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon l'OSDH, les combattants du mouvement pro-iranien sont morts dans la région de Qara, près de la province centrale de Homs.
L'Observatoire, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, n'était toutefois pas en mesure de déterminer s'il s'agit de combattants syriens ou libanais.
Jeudi soir, la défense antiaérienne syrienne a été activée contre des "cibles hostiles" dans le ciel de Damas en Syrie, avait indiqué l'agence officielle syrienne Sana.
"Vers 23hH03 (20H03 GMT), l'ennemi israélien a mené une agression aérienne avec des missiles en provenance du sud-est de Beyrouth (Liban), ciblant certaines positions près de Damas et des environs de la ville de Homs", a indiqué Sana, citant une source militaire.
"Notre défense antiaérienne a répliqué aux missiles et en a abattu la plupart", a ajouté Sana.
Selon l'OSDH, "des missiles israéliens ont visé des dépôts d'armes et des positions militaires du Hezbollah libanais dans la région de Qara".
Des médias libanais ont fait état jeudi de deux missiles tombés dans la région du Qalamoun, zone frontalière du Liban.
Côté israélien, un porte-parle de l'armée israélienne contacté par l'AFP n'a pas voulu "commenter les informations de médias étrangers".
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes en territoire syrien -- rarement revendiquées --, ciblant des positions du régime de Bachar al-Assad, mais aussi celles des forces iraniennes et du Hezbollah, grands alliés du pouvoir syrien.
Israël affirme régulièrement qu'il ne permettra pas à la Syrie de devenir la tête de pont des forces de la République islamique d'Iran, pays ennemi de l’Etat hébreu.
Déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie s'est complexifiée au fil des ans avec la multiplication des belligérants. Elle a fait près de 500.000 morts, selon l'OSDH.