Covid: avant la rentrée, des médecins appellent à protéger la santé des élèves

La rentrée scolaire des élèves en France est prévu le jeudi 2 septembre. (AFP)
La rentrée scolaire des élèves en France est prévu le jeudi 2 septembre. (AFP)
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Publié le Jeudi 19 août 2021

Covid: avant la rentrée, des médecins appellent à protéger la santé des élèves

  • Le masque ne devrait pas être retiré dans les écoles élémentaires, où «la fermeture des classes au premier cas identifié devrait être étendue à tous les niveaux», poursuit la tribune
  • «Le taux d'hospitalisation des 0-19 ans augmente dans les pays où le variant Delta est majoritaire»

PARIS: Une trentaine de médecins, chercheurs et enseignants ont appelé jeudi, à deux semaines de la rentrée scolaire, à une "action ferme" pour protéger la santé des élèves face à la forte contagiosité du variant Delta du coronavirus.


"Aux Etats-Unis, au Canada, en Inde, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne… les pédiatres et les sociétés savantes appellent à protéger davantage les moins de 12 ans. A notre tour, aujourd'hui, de tirer la sonnette d'alarme", écrit dans une tribune au Monde ce collectif rassemblant notamment les épidémiologistes Dominique Costagliola et William Dab, l'infectiologue Gilles Pialoux et le Dr Jérôme Marty, président du syndicat de médecins libéraux UFML.


Ils soulignent que "le taux d'hospitalisation des 0-19 ans augmente dans les pays où le variant Delta est majoritaire", ce qui est le cas de la France avec une prévalence de plus de 98%. 

Blanquer: La vaccination des moins de 12 ans «pas d'actualité»

La vaccination des moins de 12 ans contre la Covid-19 n'est "pas d'actualité", a indiqué jeudi le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, à l'approche de la rentrée scolaire.


La vaccination des moins de 12 ans contre le coronavirus, "c'est un sujet qui est regardé à l'échelle mondiale. Il est évidemment très important d'avoir du recul sur ces questions. Au moment où je parle, ce n'est pas d'actualité, c'est vraiment les 12-17 ans qui sont concernés", a déclaré à des médias M. Blanquer, à l'occasion d'un déplacement dans les Hauts-de-Seine.


"Le segment des 12-17 ans (pour la vaccination) a été décidé il y a quelque temps à la lumière d'études scientifiques et donc, aujourd'hui, c'est vraiment ça notre doctrine de référence", a-t-il ajouté.


"Aujourd'hui, l'objectif c'est d'avoir les plus de 12 ans qui soient vaccinés (contre le Covid-19) en France", a poursuivi le ministre.


Plus de la moitié des adolescents français de 12 à 17 ans ont reçu au moins une dose de vaccin contre le coronanivus cet été, ce qui devrait contribuer à maintenir les établissements scolaires ouverts, selon lui. 


"Les 12-17 ans ont pu beaucoup se vacciner pendant cet été, on a dépassé maintenant les 50% de 12-17 ans primo-vaccinés, on dépasse aussi les 30% de ceux qui ont eu deux (doses de) vaccins. C'est évidemment favorable à une année (scolaire) la plus normale possible", a indiqué M. Blanquer.


La rentrée scolaire des élèves en France est prévu le jeudi 2 septembre.


Le ministre annoncera dans les prochains jours le protocole sanitaire retenu pour les écoles, collèges et lycées, parmi quatre scénarios possibles, en fonction du degré de circulation du virus.


"D'ores et déjà, chacun peut être certain que, un, nous allons ouvrir, deux, les éléments essentiels que nous connaissons déjà seront présents", a-t-il dit, en évoquant le maintien de l'usage du masque et du respect des gestes barrières.


"Nous sommes organisés aussi pour des campagnes de vaccination dès le mois de septembre pour les élèves qui ne seraient pas vaccinés sur le mode de l'incitation puisque, je le rappelle, il n'y a évidemment pas de pass sanitaire pour aller à l'école", a souligné M. Blanquer.


"L'école doit être la plus ouverte possible pour tous les enfants de France", a-t-il insisté. "C'est ce qui nous a guidés jusqu'à présent et c'est ce qui va nous guider l'année prochaine (2021-2022) aussi".


"En France, au cours de l'année écoulée, 1,2 % des 0-9 ans testés positifs ont été hospitalisés et le nombre d'hospitalisations est aujourd'hui le double de celui de l'année dernière à la même date, celui des 10-19 ans, le quadruple", s'inquiètent-ils.


Selon eux, "des mesures efficaces de prévention des contaminations doivent être adoptées dès la rentrée", prévue le 2 septembre pour tous les élèves. 


Quatre niveaux de mesures sanitaires (vert, jaune, orange et rouge) à mettre en place dans les établissements scolaires ont été définis dans le protocole publié le 28 juillet. 


"Il faut, sans plus tarder, définir leur niveau territorial d'application, les indicateurs épidémiologiques, ainsi que les seuils déclenchant le passage d'un niveau à l'autre", estime le collectif.


Il serait "impensable d'envisager une reprise au +niveau 2+ du protocole sanitaire (NDLR: jaune, qui prévoit notamment l'accueil en présentiel de tous les élèves), alors que le taux d'incidence chez les 0-19 ans est cinq fois supérieur à celui de la rentrée 2020". 


Le masque ne devrait pas être retiré dans les écoles élémentaires, où "la fermeture des classes au premier cas identifié devrait être étendue à tous les niveaux", poursuit la tribune.


Les signataires pointent également la "défaillance" du protocole en matière de purification de l'air.


"Les fenêtres doivent être bien plus fréquemment ouvertes et la recommandation d'équiper les établissements de détecteurs de CO2 ne peut suffire: cela doit être la règle", selon ces professionnels qui déplorent "qu'aucune mesure ne vise les cantines".


"Cet été, l'Irlande, le Québec ont équipé toutes les classes de détecteurs de CO2, pendant que New York, Philadelphie et Francfort installaient des purificateurs", font valoir les signataires.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.