La Zambie a un nouveau président: victoire nette pour l'opposant Hichilema

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Publié le Lundi 16 août 2021

La Zambie a un nouveau président: victoire nette pour l'opposant Hichilema

  • C'était la troisième fois que M. Hichilema affrontait M. Lungu dans les urnes. En 2016, il avait perdu de seulement 100 000 voix
  • La participation, très forte à plus de 70%, confirme l'engouement pour ce scrutin

LUSAKA : L'opposant zambien Hakainde Hichilema, 59 ans, a très largement remporté l'élection présidentielle face au sortant Edgar Lungu, a annoncé la commission électorale tôt lundi.

"Je déclare Hakainde Hichilema président élu de la République de Zambie en ce 16 août", a annoncé Esau Chulu, président de la commission, vers 2h30 du matin devant la presse.

M. Hichilema, homme d'affaires autodidacte surnommé "HH", a remporté un total de 2 801 757 suffrages contre 1 814 201 pour M. Lungu, a-t-il précisé.

Une victoire nette alors que cette course était donnée serrée depuis des semaines.

Une seule de 156 circonscriptions du pays d'Afrique australe n'a pas officiellement été dépouillée mais la commission a estimé que quels que soient ses résultats, cela "ne risquait pas d'influer" sur la victoire de M. Hichilema. 

C'était la troisième fois que M. Hichilema affrontait M. Lungu dans les urnes. En 2016, il avait perdu de seulement 100 000 voix.

La participation, très forte à plus de 70%, confirme l'engouement pour ce scrutin, durant lequel certains bureaux sont restés ouverts jusqu'à 05H00 du matin pour permettre aux électeurs faisant la queue depuis la fin d'après-midi de voter.

«Fêtez votre victoire!»

Dans la capitale Lusaka, des centaines de partisans s'étaient déjà rassemblés plus tôt dans la soirée, notamment devant la maison de M. Hichilema. 

Habillés de rouge, couleur de son parti l'UPND, ils ont dansé, klaxonné, fêté la victoire avant même les résultats définitifs, tant "HH" semblait assuré de l'emporter.

Charles Melupi, un porte-parole de l'opposition, avait appelé dimanche matin le président sortant à "agir en homme d'Etat" et à admettre "rapidement" sa défaite "pour que le processus de passation de pouvoir et de réconciliation de ce pays puisse commencer".

Pendant tout le week-end, les équipes de M. Lungu, 64 ans, et de son rival historique "HH", que la rue appelle aussi "Bally", un terme affectueux désignant un père ou un aîné, avaient chacune donné leur champion gagnant. 

En attendant les résultats définitifs, les Zambiens se sont interrogés sur les intentions de M. Lungu.

Samedi soir, la présidence avait annoncé que le parti au pouvoir, le Front patriotique (PF), réfléchissait à des recours possibles dans trois provinces traditionnellement acquises à l'opposition, estimant que le vote y avait été "caractérisé par des violences", rendant "l'exercice nul".

M. Melupi avait jugé ces accusations "infondées". "Préparez-vous à fêter votre victoire!", avait-il lancé, s'adressant aux Zambiens.

M. Hichilema avait appelé au calme dans la matinée: "La victoire est en vue et j'aimerais demander le calme à nos partisans".

"Nous avons voté pour le changement, pour une Zambie meilleure, libérée de la violence et de la discrimination. Soyons le changement pour lequel nous avons voté", avait-il tweeté.

Il a rendu visite dans l'après-midi à l'ancien président zambien Rupiah Banda. Ils ont évoqué "un large éventail de questions relatives au bien-être de notre peuple", a ensuite tweeté M. Hichilema, postant une photo montrant les deux hommes assis face à face dans des canapés en cuir.

La campagne a largement porté sur les difficultés économiques et l'inflation dans ce pays riche en cuivre, qui a été le premier du continent à avoir fait défaut sur sa dette depuis le début de la pandémie.

M. Lungu, avocat de formation, est critiqué pour avoir emprunté de façon déraisonnable, notamment auprès de créanciers chinois, pour financer une frénésie de projets d'infrastructures. Mais aussi pour son attitude de plus en plus inflexible à l'égard de l'opposition depuis son arrivée au pouvoir en 2015.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.