Climat: les agriculteurs français invités à augmenter le volume de "biomasse"

Des salariés d'Électricité de France exposent des granulés de biomasse densifiés lors d'un rassemblement pour protester contre l'abandon du projet Ecocombust qui consiste à remplacer le charbon par des granulés de biomasse densifiés, à l'entrée de la centrale à charbon EDF de Cordemais, dans l'ouest de la France le 13 juillet 2021. (Sébastien Salom-Gomis/AFP)
Des salariés d'Électricité de France exposent des granulés de biomasse densifiés lors d'un rassemblement pour protester contre l'abandon du projet Ecocombust qui consiste à remplacer le charbon par des granulés de biomasse densifiés, à l'entrée de la centrale à charbon EDF de Cordemais, dans l'ouest de la France le 13 juillet 2021. (Sébastien Salom-Gomis/AFP)
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Publié le Vendredi 13 août 2021

Climat: les agriculteurs français invités à augmenter le volume de "biomasse"

  • Dans une note diffusée fin juillet, France Stratégie souligne "l'ambition de la France de mobiliser la biomasse" pour décarboner son économie
  • La biomasse recouvre aussi bien les déchets verts urbains, les ordures ménagères, les déchets de transformation de l'industrie du bois, les forêts, les co-produits de l'industrie agroalimentaire (drèche des malteries..), que l'ensemble de la biomasse dite

PARIS : Les agriculteurs français sont invités par France Stratégie, l'organisme qui conseille le Premier ministre, à augmenter leur production de biogaz et de biocarburants, et à produire plus de "biomasse", afin que la France puisse atteindre l'objectif de neutralité carbone en 2050 découlant de l'accord de Paris contre le réchauffement climatique.

Dans une note diffusée fin juillet, France Stratégie souligne "l'ambition de la France de mobiliser la biomasse" pour décarboner son économie, car elle "peut représenter une alternative renouvelable aux énergies fossiles".

La biomasse recouvre aussi bien les déchets verts urbains, les ordures ménagères, les déchets de transformation de l'industrie du bois, les forêts, les co-produits de l'industrie agroalimentaire (drèche des malteries..), que l'ensemble de la biomasse dite "agricole".

Dans cette dernière catégorie, on trouve des cultures végétales dédiées à l'alimentation (maïs, blé, betteraves, soja), au textile (lin, chanvre), des résidus de culture (fanes de betterave, cannes de maïs, pailles, sarments..), des cultures dédiées à la production d'énergie (comme le miscanthus), des excédents d'herbe issue de prairies ou tailles de haies, ou des ressources organiques comme les effluents d'élevage (lisier, fumier).

Cette biomasse est doublement utile pour lutter contre le réchauffement climatique: elle sert à produire de l'énergie non fossile (biogaz par méthanisation, ou biocarburant par distillation ou extraction d'huile). Et elle "possède un rôle majeur dans le cycle du carbone" en contribuant à son stockage via la photosynthèse lors de la phase de croissance des plantes. La biomasse vivante absorbe le CO2 atmosphérique sous forme de matière organique.

Les "gisements en biomasse français" comme les forêts et les sols agricoles représentent ainsi "d'importants puits de carbone" relève France Stratégie.

Néanmoins, la biomasse agricole mobilisée pour des usages énergétiques (combustion, méthanisation ou bio-carburants) ne représente actuellement que 40 terawattheures alors que la stratégie gouvernementale table sur 250 TWh pour pouvoir respecter les engagements de la COP21, note France Stratégie.

L'organisme estime que pour remplir l'objectif, il "serait nécessaire d'augmenter significativement les prélèvements en résidus de cultures et de recourir massivement à certaines cultures dédiées". Il met néanmoins en garde contre les risques de dérive et de "concurrence" avec l'alimentation qui doit rester l'objectif prioritaire de l'agriculture, et celle de la défense de la biodiversité.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.