Est-il possible d'atteindre l'objectif zéro-carbone sans anéantir l'économie ?

Un embouteillage dans le quartier d'Attaba, au centre de la capitale égyptienne, Le Caire, un militant pour le climat en France et des agriculteurs irakiens travaillant dans une ferme près de Khanaqin. (AFP/File Photos)
Un embouteillage dans le quartier d'Attaba, au centre de la capitale égyptienne, Le Caire, un militant pour le climat en France et des agriculteurs irakiens travaillant dans une ferme près de Khanaqin. (AFP/File Photos)
Des personnes à bord de leurs véhicules sont bloquées dans un embouteillage après la levée des restrictions imposées par le gouvernement sur fond de pandémie du COVID-19, à Prayagraj , le 21 juin 2021. (AFP/File Photo)
Des personnes à bord de leurs véhicules sont bloquées dans un embouteillage après la levée des restrictions imposées par le gouvernement sur fond de pandémie du COVID-19, à Prayagraj , le 21 juin 2021. (AFP/File Photo)
Un poisson mort du lac Powell se trouve sur le sable de la plage de Lone Rock, le 23 juin 2021 à Big Water, dans l'Utah, région qui souffre de périodes de sécheresse extrême. (AFP/File Photo)
Un poisson mort du lac Powell se trouve sur le sable de la plage de Lone Rock, le 23 juin 2021 à Big Water, dans l'Utah, région qui souffre de périodes de sécheresse extrême. (AFP/File Photo)
On voit sur cette photo la rivière San Gabriel et son lit dénudé, le 29 juin 2021, dans les montagnes de San Gabriel, près d'Azusa, en Californie. (AFP/File Photo)
On voit sur cette photo la rivière San Gabriel et son lit dénudé, le 29 juin 2021, dans les montagnes de San Gabriel, près d'Azusa, en Californie. (AFP/File Photo)
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Publié le Samedi 10 juillet 2021

Est-il possible d'atteindre l'objectif zéro-carbone sans anéantir l'économie ?

Des personnes à bord de leurs véhicules sont bloquées dans un embouteillage après la levée des restrictions imposées par le gouvernement sur fond de pandémie du COVID-19, à Prayagraj , le 21 juin 2021. (AFP/File Photo)
Un poisson mort du lac Powell se trouve sur le sable de la plage de Lone Rock, le 23 juin 2021 à Big Water, dans l'Utah, région qui souffre de périodes de sécheresse extrême. (AFP/File Photo)
On voit sur cette photo la rivière San Gabriel et son lit dénudé, le 29 juin 2021, dans les montagnes de San Gabriel, près d'Azusa, en Californie. (AFP/File Photo)
  • La campagne « zéro émission nette d'ici à 2050 » gagne du terrain à l'approche de la 26e session de la Conférence des Parties (COP 26) qui se réunira à Glasgow en novembre prochain
  • Si la cession d'actifs peut redorer l'image des compagnies pétrolières, elle ne conduira pas toutefois à la décarbonisation souhaitée

BERNE, Suisse : Le réchauffement de la planète était inscrit à l'ordre du jour de la communauté internationale  bien avant que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ne conduise à l'adoption du Protocole de Kyoto en 1997, lequel constitue une étape décisive pour les défenseurs de l'environnement. Toutefois, c'est l'accord de Paris, conclu par 196 parties à la conférence COP21 en décembre 2015, qui promettait de changer la donne.

Cet accord prévoit de plafonner les hausses de température d'ici à la fin du siècle à 1,5 °C au-dessus des niveaux enregistrés à l'ère pré-industrielle. Pour y parvenir, les scientifiques estiment que le monde doit réduire ses émissions de carbone à zéro d'ici à 2050, ce qui exige de réduire ces émissions de 45 % entre 2010 et 2030.

Selon le World Resources Institute, 59 pays – responsables de 54 % des émissions de CO2 dans le monde –  se sont engagés à respecter la réduction nette des émissions de CO2 à un niveau contraignant. Les EAU envisagent d'atteindre leur objectif de zéro émission d'ici à 2050, devenant ainsi le premier pays de l'OPEP à s'engager dans cette voie.

Ainsi, le plus grand émetteur de CO2 au monde, en l'occurrence la Chine, a reporté à 2060 son échéance pour l'élimination nette de ses émissions, tout comme son voisin, le Kazakhstan. La Russie et l'Inde, responsables ensemble de 11,5 % des émissions de CO2 dans le monde, tardent à se prononcer.

Une importante dynamique se dessine néanmoins à l'approche de la 26e session de la Conférence des Parties (COP 26) qui se réunira à Glasgow en novembre prochain. C'est en 2020 que la plupart des pays qui se sont engagés à ce jour à atteindre des objectifs de zéro émission nette ont pris cet engagement. Les États-Unis ont suivi le mouvement en 2021.

En effet, les pays et les entités multilatérales, telles que l'Union européenne, sont dotés du pouvoir législatif nécessaire pour favoriser le changement. Cependant, c'est à la société civile qu'il revient de jouer un rôle important si l'on souhaite atteindre cet objectif de zéro émission.

Greta Thunberg illustre parfaitement ce rôle. Les grèves scolaires que cette militante suédoise a lancées ont mobilisé les jeunes à travers le monde et infléchi l'agenda politique de bon nombre de pays. Ainsi, les partis politiques ont été contraints de revoir leur stratégie en fonction de l'agenda vert afin d'obtenir des voix.

Cependant, les changements requis vont certes imprégner tous les aspects de notre vie. Il convient d'agir pour éliminer les centrales électriques au charbon, multiplier les sources d'énergie renouvelables, moderniser les bâtiments, décarboniser le ciment, le plastique, l'aviation et le transport maritime, étendre les réseaux de transport public et privilégier les véhicules électriques dans le transport routier. Et la liste est longue.

Un sapeur-pompier se bat contre les flammes dans une forêt sur les pentes des montagnes du Troodos, au moment où un incendie immense ravage l'île méditerranéenne de Chypre, dans la nuit du 3 juillet 2021. (AFP/File Photo)
Un sapeur-pompier se bat contre les flammes dans une forêt sur les pentes des montagnes du Troodos, au moment où un incendie immense ravage l'île méditerranéenne de Chypre, dans la nuit du 3 juillet 2021. (AFP/File Photo)

Tout ce qui précède nécessitera des investissements considérables. Les États-Unis ont d'ailleurs l'intention de consacrer une bonne partie de leurs dépenses d'infrastructure post-pandémie à la finance verte.

Au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG), l'Arabie saoudite fait figure de pionnier grâce aux initiatives vertes pour l'Arabie saoudite et le Moyen-Orient (Saudi and Middle East Green initiatives), qui prévoient de réduire les émissions de carbone de 60 % en recourant à des technologies propres dans le domaine des hydrocarbures mais aussi en plantant 50 milliards d'arbres, dont 10 milliards dans le Royaume.

En effet, John Kerry, l'envoyé spécial des États-Unis pour le climat, a salué la volonté de Riyad d'investir 5 milliards de dollars dans la plus importante usine d'hydrogène vert du monde à NEOM, la ville intelligente au bord de la mer Rouge, qui est actuellement en phase de construction.

Par ailleurs, l'Union européenne financera son « Green Deal » à hauteur de 600 milliards d'euros issus de son plan de relance post-pandémie, baptisé « Next Generation », et du budget septennal de la Commission européenne. Ce plan définit avec vigueur la marche à suivre pour décarboniser l'économie. Etant donné que le « Green Deal » comporte une dimension écologique, il pourrait révolutionner les tarifs à travers le monde par le biais de son système d'ajustement-carbone aux frontières.

Des personnes à bord de leurs véhicules sont bloquées dans un embouteillage après la levée des restrictions imposées par le gouvernement sur fond de pandémie du COVID-19, à Prayagraj , le 21 juin 2021. (AFP/File Photo)
Des véhicules coincés dans un embouteillage au milieu de vendeurs de rue et de marchands ambulants dans le quartier d'Attaba, au centre du Caire, la capitale de l'Égypte. (AFP/File Photo)

En outre, le prix du carbone est susceptible d'atteindre 85 euros par tonne d'ici à 2030, ce qui représente une augmentation de 50 %. Cela représente un pas dans la bonne direction. Toutefois, la tarification du carbone ne pourra être efficace que si elle est appliquée à l'échelle mondiale. Dans ce cas, elle peut devenir un mécanisme pour diriger les actions et allouer les investissements.

Ce scénario s'applique aux pays riches qui possèdent les fonds et la technologie nécessaires pour mener à bien des changements accélérés. Mais qu'en est-il des pays en développement, qui subissent d'importantes menaces climatiques avec peu de moyens pour s'adapter ?

Le protocole de Kyoto, l'accord de Paris et l'initiative verte des Nations unies contraignent tous les pays riches à soutenir les pays en développement en matière d'adaptation au changement climatique. Le Fonds Vert pour le Climat prévu dans le cadre de l'Accord de Paris, tout particulièrement, constitue une avancée majeure dans ce sens.

Cependant, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a dû rappeler aux pays riches leur promesse de consacrer 100 milliards de dollars par an au financement des efforts de réduction des émissions et d'adaptation au changement climatique entrepris par les pays en développement. Selon le quotidien The New York Times, un tiers seulement de ce montant a été réellement honoré.

EN BREF

* L'objectif de zéro émission nette sera atteint lorsque la totalité des gaz à effet de serre générés par l'homme sera neutralisée et éliminée de l'atmosphère.

 

Viennent par la suite les sources privées qui financent les initiatives « zéro émission ». Elles jouent un rôle particulièrement important, dans la mesure où le financement constitue l'une des pierres angulaires de l'Accord de Paris et implique dans ce programme les bailleurs de fonds du monde entier.

Les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) –  à savoir les facteurs autres que financiers sur lesquels les investisseurs se basent pour identifier les risques et les opportunités de croissance – représentent la catégorie d'actifs à la croissance la plus rapide au monde. La firme internationale Deloitte prévoit que la moitié des fonds gérés par des professionnels aux États-Unis, soit 34,5 billions de dollars, seront investis dans des projets conformes aux critères ESG d'ici à 2025.

Le 7 juillet, les sociétés Aviva Investors et Fidelity International, ainsi que 113 autres investisseurs qui gèrent des actifs d'une valeur de 4 200 milliards de dollars, ont exhorté 63 banques mondiales à se montrer plus entreprenantes en matière de changement climatique, notamment par la publication d'objectifs climatiques à court terme conformes au scénario « zéro émission nette » établi par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avant la tenue des assemblées annuelles de leurs actionnaires.

Bien que cela semble être un signe encourageant, de nombreuses questions restent sans réponse au sujet notamment des normes à suivre et de ce que l'on appelle l'éco-blanchiment. À ce jour, les critères ESG ne font pas l'objet d'un consensus universel, même si plusieurs institutions, dont le Forum économique mondial (WEF), s'efforcent de créer leurs propres critères de référence.

Des élèves brandissant des pancartes lors d'un rassemblement sur le thème « School Strike 4 Climate » au cours d'une grève massive dans les écoles pour lutter contre le changement climatique, à Melbourne, le 21 mai 2021. (AFP/File Photo)
Des élèves brandissant des pancartes lors d'un rassemblement sur le thème « School Strike 4 Climate » au cours d'une grève massive dans les écoles pour lutter contre le changement climatique, à Melbourne, le 21 mai 2021. (AFP/File Photo)

La tendance à investir dans le respect des critères ESG achemine en effet les fonds vers les entreprises vertes et restreint la liste des investisseurs dans les secteurs du pétrole, du gaz et du charbon.

La plupart des grandes entreprises ont adhéré à l'objectif « zéro émission nette en 2050 » et de nombreuses grandes compagnies pétrolières en Europe se présentent depuis quelque temps déjà comme des « entreprises énergétiques » et non plus comme des géants du pétrole. Elles prévoient en outre de se tourner massivement vers les énergies renouvelables.

Si ces évolutions conduisent à une production accrue d'énergie verte, elles peuvent également induire en erreur. Les grandes compagnies pétrolières cèdent davantage d'actifs, que d'autres entités, notamment celles spécialisées dans le capital-investissement ou les compagnies de pétrole nationales, s'arrachent à bon compte.

Ce réaménagement superficiel pourrait redorer l'image des compagnies pétrolières cotées en bourse, mais ne contribuera pas nécessairement à éliminer davantage de carbone.

Les fondamentalistes, quant à eux, préconisent de supprimer purement et simplement les hydrocarbures. En mai, l'AIE a publié un rapport titré « Net Zero by 2050 » (ou  Zéro émission nette d'ici à 2050), qui appelle à renoncer aux investissements dans les actifs pétroliers et gaziers situés à partir de 2021.

Un employé branche une voiture électrique Volkswagen (VW) ID.3 à un poste de chargement appartenant au constructeur automobile allemand Volkswagen, sur le site de production « Glassy Manufactory » (Glaeserne Manufaktur) à Dresde. (AFP/File Photo)
Un employé branche une voiture électrique Volkswagen (VW) ID.3 à un poste de chargement appartenant au constructeur automobile allemand Volkswagen, sur le site de production « Glassy Manufactory » (Glaeserne Manufaktur) à Dresde. (AFP/File Photo)

Ce rapport préconise de tripler les investissements dans les énergies propres pour les porter à 4 000 milliards de dollars d'ici à 2030. Si cette proposition part d'une bonne intention, elle est toutefois plus réaliste pour les pays développés, qui ont les moyens de prendre des mesures telles que le recours aux véhicules électriques. Cependant, le gaz demeure nécessaire dans les pays en développement, dans lesquels près de 800 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité, pour servir de combustible de transition abordable.

Selon le rapport de l'AIE, la nouvelle économie verte pourrait générer 30 millions d'emplois. Cependant, il a estimé à 5 millions le nombre d'emplois qui seraient supprimés, ce qui semble peu réaliste. En effet, le nombre de personnes qui travaillent dans le seul secteur du charbon est bien plus élevé que ce chiffre dans certains pays en développement.

En Occident, bon nombre de gouvernements sous-estiment le rôle que le captage, l'utilisation et le stockage du carbone (CCUS) joueront dans la décarbonisation de l'économie. Les décideurs devraient se montrer plus attentifs à la notion de l'économie circulaire du carbone, qui permettra de réduire, réutiliser, recycler et éliminer le carbone, approuvée par le G20.

Par ailleurs, aucune analyse intégrale, à la fois environnementale et économique, portant sur le cycle de vie des différentes sources d'énergie n'a encore été élaborée. La méconnaissance de leur impact pourrait entraîner des politiques défaillantes mais aussi une mauvaise allocation des fonds.

Compte tenu de tous ces éléments, il convient de mettre en place des structures réglementaires claires et prévisibles pour que les initiatives gagnent le soutien des investisseurs. Autrement dit, il faut s'attendre à ce que le voyage vers la «zéro  émission nette» soit cahoteux, parfois houleux, et moins aisé que beaucoup le souhaiteraient.

 

Cornelia Meyer est une économiste titulaire d'un doctorat, avec trente ans d'expérience dans le domaine de la banque d'investissement et de l'industrie. Elle est présidente et PDG de la société de conseil aux entreprises Meyer Resources. 
Twitter : @MeyerResources

NDRL : L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com


L'Arabie saoudite approuve le budget 2026 avec 306 milliards de dollars de recettes prévues

 Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a approuvé le budget 2026 du royaume lors d'une réunion du cabinet à Dammam mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a approuvé le budget 2026 du royaume lors d'une réunion du cabinet à Dammam mardi. (SPA)
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  • Le budget 2026, approuvé mardi par le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion du cabinet à Dammam, fixe les dépenses totales à 1,31 trillion de SR
  • Le déficit budgétaire devrait atteindre environ 165 milliards de SR en 2026, soit 3,3 % du PIB, grâce à des politiques de dépenses anticycliques ciblées

RIYADH : L'Arabie saoudite devrait générer des recettes de 1,15 trillion de francs suisses (306 milliards de dollars) en 2026, soit une augmentation de 5,1 pour cent par rapport à l'estimation de 2025, soulignant les gains du programme de diversification économique en cours du Royaume.

Le budget 2026, approuvé mardi par le prince héritier Mohammed ben Salmane lors d'une réunion du cabinet à Dammam, fixe les dépenses totales à 1,31 trillion de SR, soit un peu moins que les 1,34 trillion de SR prévus pour 2025, selon la déclaration budgétaire publiée par le ministère des Finances.


Les accords conclus entre l'Arabie saoudite et les États-Unis à Washington

Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman aux côtés du PDG de Tesla, Elon Musk, du PDG de Nvidia, Jensen Huang, et d'autres personnes lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Washington, DC. le 19 novembre 2025. (SPA)
Le président américain Donald Trump et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman aux côtés du PDG de Tesla, Elon Musk, du PDG de Nvidia, Jensen Huang, et d'autres personnes lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Washington, DC. le 19 novembre 2025. (SPA)
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  • La valeur déclarée des accords annoncés au cours de la visite s'élève à environ 557 milliards de dollars
  • Cette visite a été marquée par une rencontre entre le prince héritier et le président Donald Trump, ainsi que par leur participation conjointe au Forum d'investissement saoudo-américain, auquel assistent d'éminents investisseurs et de grandes entreprises

L'Arabie saoudite et les États-Unis, ainsi que plusieurs entreprises et institutions des deux pays, ont signé une série d'accords et de protocoles d'accord lors de la visite du prince héritier Mohammed bin Salman à Washington les 18 et 19 novembre 2025. Cette visite a été marquée par une rencontre entre le prince héritier et le président Donald Trump, ainsi que par leur participation conjointe au Forum d'investissement saoudo-américain, auquel assistent d'éminents investisseurs et de grandes entreprises.

Vous trouverez ci-dessous une liste complète de tous les accords conclus.

Accords gouvernementaux
1. L'accord de défense stratégique entre l'Arabie saoudite et les États-Unis (SDA) ouvre la voie à une coopération militaire plus large, englobant les transferts de technologie, les programmes de formation conjoints et la fourniture d'armements.

a. Un accord de défense historique qui réaffirme un partenariat militaire de plus de huit décennies et renforce la dissuasion régionale.

b. Des dispositions visant à faciliter les opérations des entreprises de défense américaines en Arabie saoudite.

c. Mise en place de mécanismes de partage de la charge financière de la sécurité entre les deux pays.

d. Annonce officielle de la désignation de l'Arabie saoudite comme "allié majeur non membre de l'OTAN".

e. Le président Trump a officiellement conféré à l'Arabie saoudite le statut d'"allié majeur non membre de l'OTAN".


2) Accord nucléaire. Une déclaration conjointe a été publiée pour finaliser les négociations sur la coopération dans le domaine de l'énergie nucléaire civile.

a. Établit un partenariat à long terme dans le domaine du développement nucléaire civil.

b. Positionne les entreprises américaines comme les partenaires privilégiés dans la construction du programme d'énergie nucléaire de l'Arabie Saoudite.

c. Lier la coopération aux normes de non-prolifération et à la surveillance réglementaire internationale.

3) Minéraux rares et critiques. Un cadre gouvernemental commun pour coordonner les politiques relatives aux minéraux stratégiques.

a. Cherche à diversifier les chaînes d'approvisionnement mondiales et à réduire la dépendance à l'égard de la Chine.

b. Couvre l'exploration, le raffinage et le développement des chaînes de valeur.

4) Intelligence artificielle. Protocole d'accord stratégique sur l'intelligence artificielle.

a. Accorde à l'Arabie saoudite l'accès aux technologies avancées d'intelligence artificielle, avec la mise en place de garde-fous pour protéger les systèmes propriétaires.

b. Vise à faire de l'Arabie saoudite un leader mondial dans le domaine de l'intelligence artificielle.

c. Englobe la collaboration en matière de recherche, d'infrastructure informatique et de renforcement des capacités humaines.

5) Accélérer les investissements. Un cadre stratégique conçu pour accélérer les flux d'investissement entre l'Arabie saoudite et les États-Unis.

a. Rationaliser les autorisations d'investissement et accélérer le lancement de coentreprises dans des secteurs tels que l'énergie, les infrastructures, la technologie et la défense.

b. Inclut l'alignement réglementaire sur les normes des véhicules.

c. Reconnaissance par l'Arabie saoudite que les véhicules et les pièces détachées conformes aux normes américaines satisfont aux exigences nationales en matière de sécurité.

6) Accords de coopération financière et bancaire entre le département américain du Trésor et le ministère saoudien des finances afin d'approfondir la coopération dans les domaines suivants :

a. Marchés des capitaux

b. Technologies financières (FinTech)

c. Normes réglementaires

d. Institutions financières internationales


Défense et marchés d'armes
 

1. Marché des avions de combat F-35. Les États-Unis autorisent la vente d'avions de combat F-35 à l'Arabie saoudite dans le cadre d'un programme de défense plus large.

a. Un accord portant sur l'achat de près de 300 chars américains ultramodernes destinés à renforcer la puissance opérationnelle des forces terrestres saoudiennes.

b. Une coopération renforcée en matière de planification opérationnelle et de coordination de la défense.

c. Dispositions visant à faciliter le déploiement de systèmes de défense tels que Patriot et THAAD en Arabie saoudite.

d. Des niveaux plus élevés de coopération en matière de renseignement et d'échange d'informations.

Les engagements d'investissement saoudiens aux États-Unis approchent le milliard de dollars, couvrant des projets d'infrastructure, d'énergie, d'industrie et de technologie.

Énergie et nucléaire
1. Énergie nucléaire civile. Un accord de coopération nucléaire civile.

a. Affirme que les activités d'enrichissement et de retraitement ne seront pas autorisées en Arabie Saoudite.

b. Ouvre la voie à la construction de réacteurs nucléaires utilisant la technologie américaine.

c. Intègre des modalités de financement à long terme.

2.  Énergie (pétrole, gaz et services) Un ensemble de protocoles d'accord entre Saudi Aramco et des entreprises américaines, d'une valeur de plus de 30 milliards de dollars, comprenant :

a. Investissements dans le projet de gaz naturel liquéfié à Lake Charles en partenariat avec MidOcean Energy.

b. Un accord avec Commonwealth LNG.

c. Des collaborations dans le domaine des services et technologies pétroliers avec Baker Hughes et Halliburton.

d. Partenariats financiers avec Blackstone et J.P.Morgan.

Minéraux rares et critiques

Un cadre gouvernemental sur les minéraux critiques couvrant l'uranium, les aimants permanents et les chaînes d'approvisionnement. Une coentreprise américano-saoudienne avec MP Materials pour établir une raffinerie de terres rares dans le pays.

Structure de propriété :

Maaden : au moins 51%.

MP Materials et le ministère américain de la défense : 49%

Objectif : réduire la dépendance mondiale à l'égard de la Chine pour le raffinage des terres rares : Réduire la dépendance mondiale à l'égard de la Chine pour le raffinage des terres rares.


1. Accords gouvernementaux

a. Le partenariat stratégique saoudo-américain en matière d'IA

I. Fourniture de GPU avancés dans le pays.

II. Développement de centres de données et d'installations de supercalculateurs.

III. Transfert de connaissances et collaboration en matière de recherche et de développement.

2. Partenariats avec le secteur privé dans le domaine de la technologie et de l'intelligence artificielle

a. Projet de centre de données impliquant AMD, Cisco et la société saoudienne HUMAIN.

b. Lancement d'un centre de données d'une capacité de 100 mégawatts en Arabie saoudite, avec des plans pour passer à 1 gigawatt.

c. Le projet Halo : un supercentre de calcul de 2 gigawatts en partenariat avec HUMAIN et Luma AI.

d. Partenariat avec xAI d'Elon Musk

e. Un projet informatique de 500 mégawatts en collaboration avec Nvidia.

f. Centre d'ingénierie de l'IA : Un partenariat entre Qualcomm et HUMAIN avec le soutien d'Adobe.


Investissements et finances publics
1. Les engagements d'investissement saoudiens aux États-Unis approchent 1 milliard de dollars, couvrant des projets d'infrastructure, d'énergie, d'industrie et de technologie.

2. Des accords d'une valeur de 270 milliards de dollars ont été signés lors du Forum d'investissement américano-saoudien.

3. Les estimations des médias suggèrent que la valeur totale des accords annoncés au cours de la visite s'élève à environ 557 milliards de dollars.

4. Confirmation que les États-Unis restent le premier investisseur étranger en Arabie saoudite, représentant environ 25 % du total des investissements directs étrangers.

Partenariats avec le secteur privé
1. Compagnies énergétiques et pétrolières américaines

a. Baker Hughes

b. Halliburton.

2. Entreprises d'investissement et financières
a. Blackstone Inc.
b. J.P.Morgan.

3. Entreprises de divertissement et d'infrastructures créativesAssurer la participation des petites et moyennes entreprises américaines à la recherche de partenariats dans :

a. Le divertissement.
b. Le sport.
c. Les grands événements.
d. Infrastructures créatives, telles que Convergenz.

Cet article a été publié pour la première fois sur Al-Majalla.


Arabie saoudite : les transactions POS dépassent 3 Mds $, les hôtels en hausse

Les dépenses dans les hôtels affichent la plus forte augmentation, avec 19,8 %. (Shutterstock)
Les dépenses dans les hôtels affichent la plus forte augmentation, avec 19,8 %. (Shutterstock)
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  • Les transactions par terminaux de paiement en Arabie saoudite dépassent 12,5 milliards de riyals hebdomadaires
  • Les données de la SAMA montrent un repli dans la majorité des catégories et dans les grandes villes, mais confirment la croissance continue des paiements numériques, en ligne avec la Vision 2030

RIYAD : Le total des transactions par terminaux de paiement (POS) en Arabie saoudite est resté au-dessus du seuil des 3 milliards de dollars lors de la semaine se terminant le 22 novembre, atteignant 12,5 milliards de riyals (3,3 milliards de dollars).

Selon les dernières données de la Banque centrale saoudienne (SAMA), le montant global des paiements par POS représente une baisse hebdomadaire de 4,4 %, tandis que le nombre total de transactions a diminué de 5,4 %, passant à 220,15 millions contre 232,67 millions la semaine précédente.

Cinq catégories ont enregistré une légère hausse, les dépenses hôtelières affichant la plus forte progression, en hausse de 19,8 % à 381,98 millions de riyals, suivies de la location automobile et d’équipements, en hausse de 10,8 % à 578,2 millions de riyals.

Les dépenses en soins personnels ont progressé de 4,8 %, suivies d’une hausse de 4,5 % pour les livres et la papeterie. Les achats de bijoux ont augmenté de 3,2 %, atteignant 335,8 millions de riyals.

Les données montrent des baisses dans le reste des catégories, l’éducation enregistrant la plus forte diminution : –17,6 % à 104,48 millions de riyals. Les achats en pharmacies et fournitures médicales suivent avec une baisse de 11,2 % à 197,2 millions de riyals.

Les dépenses en alimentation et boissons ont reculé de 8,6 % à 1,8 milliard de riyals, tout en restant la plus grande catégorie de dépenses. Les restaurants et cafés suivent malgré une baisse de 3,8 % à 1,6 milliard de riyals.

L’habillement a diminué de 4 % à 1,13 milliard de riyals, représentant la troisième plus grande part des dépenses POS de la semaine observée.

Les principales zones urbaines du Royaume reflètent la tendance nationale. Riyad, qui représente la part la plus importante des dépenses POS, a enregistré une baisse de 4,9 %, à 4,46 milliards de riyals, contre 4,68 milliards la semaine précédente. Le nombre de transactions dans la capitale a reculé à 72 millions, soit –6,3 % sur une semaine.

À Djeddah, la valeur des transactions a diminué de 1,8 % à 1,72 milliard de riyals, tandis que Dammam a enregistré une baisse de 4,1 % à 621,22 millions de riyals.

Les données POS, suivies chaque semaine par la SAMA, constituent un indicateur des tendances de consommation et de la progression continue des paiements numériques en Arabie saoudite.

Elles mettent également en lumière l’expansion de l’infrastructure POS, désormais déployée au-delà des grands centres commerciaux, jusque dans les plus petites villes et services, soutenant les efforts d’inclusion numérique.

Le développement des technologies de paiement numérique s’inscrit dans les objectifs de la Vision 2030, favorisant les transactions électroniques et contribuant à l’économie numérique du Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com