Une maison d’art en ligne met en vedette les œuvres d’artistes saoudiens contemporains

De jeunes artistes contemporains tels que Badr Ali et Nasser al-Mulhim affirment que les galeries d’art en ligne leur ont procuré l’occasion d’exposer et de vendre leurs œuvres. (Fourni)
De jeunes artistes contemporains tels que Badr Ali et Nasser al-Mulhim affirment que les galeries d’art en ligne leur ont procuré l’occasion d’exposer et de vendre leurs œuvres. (Fourni)
Short Url
Publié le Jeudi 12 août 2021

Une maison d’art en ligne met en vedette les œuvres d’artistes saoudiens contemporains

  • Les artistes travaillent sur des supports différents, de la peinture au collage en passant par la photographie ou la vidéo
  • Natasha Arselan, la fondatrice d’AucArt, est très enthousiaste à l’idée d’accueillir sur sa plate-forme la première vente aux enchères dédiée aux jeunes artistes saoudiens

DJEDDAH: AucArt, la première maison d’art en ligne qui présente exclusivement des œuvres conçues par de nouveaux talents, propose une vente d’objets d’art numérique créés par de jeunes artistes saoudiens.

Cette initiative fait partie d’un projet élaboré par la conservatrice saoudienne Marriam Mossalli, la fondatrice de Niche Arabia, un cabinet de conseil en communication de luxe. L’objectif est de soutenir de jeunes artistes saoudiens en leur donnant la possibilité de promouvoir et de vendre leurs œuvres, qui toucheront ainsi de nouveaux publics.

Marriam Mossalli a lancé cette initiative afin de mettre les jeunes créateurs locaux en contact avec des marques et des entreprises internationales dans la perspective de «représenter avec précision l’esthétique saoudienne».

«Je veux accorder aux jeunes créateurs saoudiens la liberté de raconter leur propre histoire sans que d’autres ne s’expriment à leur place. C’est indispensable pour faire évoluer le paysage culturel de l’Arabie saoudite moderne», confie Mossalli à Arab News.

«Ces artistes considèrent la région saoudienne comme leur maison d’une manière ou d’une autre et ils contribuent considérablement à l’essor de son expression artistique.»

Natasha Arselan, fondatrice d’AucArt

«Bien qu’ils soient fiers de leur patrimoine culturel, ces artistes cherchent également à repousser les limites de leur expression personnelle dans une région connue pour ses valeurs conservatrices», ajoute-t-elle.

Elle explique que, autrefois, l’art saoudien se caractérisait par des couleurs, des motifs décoratifs et une calligraphie islamique élaborée. Il était considéré comme un passe-temps plutôt que comme un métier.

«Ces artistes sont donc les pionniers d’un secteur florissant qui n’est pas reconnu comme une véritable profession. Au cours de ces dernières années, le soutien à l’art saoudien n’a fait qu’augmenter. Nous sommes donc ravis que ces artistes exposent ce mois-ci leurs travaux sur la plate-forme AucArt», renchérit la conservatrice.

Ces artistes travaillent sur des supports différents, de la peinture au collage en passant par la photographie ou la vidéo. Certains considèrent le processus de création comme une thérapie et s’adonnent à la danse, par exemple, tandis que d’autres, qui posent un regard critique sur l’évolution de la scène culturelle et politique du Royaume, n’hésitent pas à commenter les idées sur le genre et la religion.

Le spectateur est ainsi le témoin d’un saisissant contraste entre le sentiment du bonheur et celui de la finitude, qui caractérisent chaque individu au sein d’une société.

De jeunes artistes contemporains tels que Badr Ali et Nasser al-Mulhim affirment que les galeries d’art en ligne leur ont procuré l’occasion d’exposer et de vendre leurs œuvres.

Marriam Mossalli, fondatrice de Niche Arabia, un cabinet de conseil en communication de luxe.

Badr Ali est un peintre de 29 ans. Il déclare: «En tant qu’artiste tout droit sorti de l’université, il arrive que l’on signe rapidement des accords douteux proposés par des agents artistiques avec lesquels on n’a jamais véritablement appris à traiter. Il est pourtant nécessaire de lire le contrat dans les moindres détails et de bien se mettre d’accord sur un juste équilibre entre nos obligations en tant qu’artiste et celles de l’organisation à qui nous confions notre travail.»

«Avec AucArt, la relation est clairement définie, notamment en ce qui concerne les coûts liés à la livraison de l’œuvre, puisque que AucArt prend en charge – ce qui est assez rare, surtout qu’il ne s’agit pas vraiment d’une galerie», précise Badr Ali.

Al-Mulhim, quant à lui, affirme être ravi que son travail soit bientôt exposé sur la plate-forme AucArt.

«J’apprends toujours de la beauté des œuvres des artistes avec lesquels je partage mon travail . Puiser dans la lumière des autres créateurs m’a beaucoup aidé à lutter contre la dépression. En particulier, cela m’a incité à chercher au plus profond de moi des énergies internes et à les exprimer au moyen de la peinture. Je me dis souvent que le monde a besoin des artistes pour lui apporter de la joie», confie-t-il.

Natasha Arselan, la fondatrice d’AucArt, est très enthousiaste à l’idée d’accueillir sur sa plate-forme la première vente aux enchères dédiée aux jeunes artistes saoudiens. «Je trouve fascinante cette partie de notre aventure. J’ai découvert la juxtaposition des processus traditionnel et avant-gardiste des talents émergents les plus prometteurs d’Arabie saoudite», se réjouit-elle. «C’est un vrai plaisir de travailler avec Marriam. Nous partageons une même mission: celle de mettre en valeur les œuvres d’artistes locaux et de les rendre célèbres à l’échelle internationale», conclut Natasha Arselan.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Short Url
  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
Short Url
  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
Short Url
  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com