LONDRES: Les États-Unis affirment qu’ils ne peuvent pas «grand-chose» contre l’arrivée au pouvoir des Talibans en Afghanistan. Les hauts responsables du Pentagone estiment que le sort du pays est entre les mains des Afghans.
John Kirby, le porte-parole du Pentagone, questionné par des journalistes sur le soutien de Washington aux forces gouvernementales qui tentent de s’opposer à la progression rapide des Talibans, a expliqué qu’il s’agissait de «leur combat».
Il s’est dit «profondément préoccupé» par la montée en puissance des Talibans, mais a insisté sur la détermination du président Joe Biden à mettre fin à la présence militaire américaine dans les délais prévus.
Les Talibans et les responsables du gouvernement afghan ont confirmé que le groupe islamiste s’est emparé de six capitales provinciales au cours des derniers jours, dans le nord, l’ouest et le sud du pays.
Les États-Unis ont mené moins d’une douzaine de frappes aériennes au cours de cette période d’expansion rapide des insurgés. Les hauts fonctionnaires du Pentagone signalent qu’ils n’ont reçu aucune instruction pour venir en renfort des forces aériennes.
Selon Kirby, les États-Unis comptent favoriser le recours aux voies diplomatiques pour mettre fin aux combats. Washington a envoyé son émissaire, Zalmay Khalilzad, au Qatar, pour «inciter les Talibans à négocier un accord politique».
Interrogé sur un éventuel soutien militaire aux troupes du gouvernement afghan, Kirby a déclaré qu’il s’agissait «de leurs forces militaires, de leurs capitales provinciales et de leur peuple à défendre. Tout dépendra de leur leadership à cet instant bien précis».
Le porte-parole des Talibans, Mohammed Naïm Wardak, a mis en garde les États-Unis contre le déploiement de ressources pour soutenir les forces gouvernementales afghanes.
Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com