Les responsables américains ne cessent de transmettre à leurs homologues russes, publiquement et sous le sceau du secret, que les deux seules options envisageables concernant la Syrie sont simples : une meilleure coopération russo-américaine dans le but d’atteindre un consensus au bout duquel le régime de Damas changera de comportement, ou subir le coût élevé d’un enfoncement progressif dans les marécages syriens, tel les américains en Irak ou l’Union Soviétique en Afghanistan en 1979.
Au début de l’année 2018, l’émissaire spécial américain pour la Syrie James Jeffrey et son adjoint Joel Rubin avaient présenté au président Trump une série de propositions qui ont été approuvées, et qui comportaient une série de conditions US pour une normalisation des relations avec le régime de Damas.
Jeffrey avait informé les russes qu’ils avaient à portée de main une issue politique pour leurs problèmes en Syrie et que les américains seraient prêts à aider à travers l’Onu, sous condition de distanciation aussi relative qu’elle soit entre Damas et Téhéran.
Les américains croient toujours que les russes sont capables d’influencer le régime syrien, et ces pressions exercées impliqueraient un sérieux engagement russe dans ce processus auquel la seule alternative serait pour Moscou un enlisement graduel dans le bourbier syrien.