« La voix de Radio-Liban 96.2 demeurera forte… J’ai signé les crédits en attendant qu’ils soient approuvés. Personne ne peut arrêter cette radio ni la fermer. » C’est par ce tweet que la ministre de l’Information, Manal Abdel Samad, s’était engagée mardi à régler le problème du manque de budget annoncé fin juin aux pigistes de la branche francophone de la chaîne nationale, qui risquait donc d’être contrainte au silence. Le lendemain, le ministère des Finances approuvait le déblocage des fonds alloués à la production des programmes, et hier, les pigistes ont été invités à reprendre le travail à partir de ce matin.
Sur le groupe WhatsApp auquel adhèrent les membres des équipes de Radio-Liban, chaînes arabophone et francophone confondues, une fonctionnaire s’exprimant au nom du directeur de la radio publique avait demandé, le 30 juin dernier, à tous les pigistes de s’abstenir de se présenter le lendemain dans les locaux de la radio. Motif invoqué : l’argent nécessaire à la production des programmes n’était plus disponible. Un véritable coup de massue pour les pigistes francophones, d’autant qu’ils forment l’écrasante majorité de l’équipe œuvrant sur 96.2. Celle-ci compte 18 pigistes et un seul fonctionnaire, tandis que la plupart de ceux qui opèrent sur la chaîne arabophone officielle sont cadrés, et donc non touchés par la mesure. Depuis le 1er juillet, Radio-Liban 96.2 n’avait diffusé ni émissions en direct ni bulletins d’information, se contentant de musique enregistrée et de programmes d’archives.