Doha rejette l’opportunité à l'ONU de mettre fin à sa persécution de la tribu qatarie

L’ambassadeur de Doha à l’ONU n’a fait aucune mention de ceux qui ont été rendus apatrides dans son propre pays. (Fichier/Shutterstock)
L’ambassadeur de Doha à l’ONU n’a fait aucune mention de ceux qui ont été rendus apatrides dans son propre pays. (Fichier/Shutterstock)
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Publié le Dimanche 06 septembre 2020

Doha rejette l’opportunité à l'ONU de mettre fin à sa persécution de la tribu qatarie

  • Ali Khalfan Al-Mansouri ne réussit pas à expliquer la détresse des 6000 membres de la tribu Al-Ghofran
  • Al-Mansouri se vante que le Qatar « aide » les apatrides en Syrie, au Yémen, en Irak, en Lybie et au Soudan

LONDRES : Le Qatar a rejeté mardi une opportunité de mettre fin à sa persécution « inhumaine » d’une tribu qatarie qui a été déchue de sa citoyenneté.
L’ambassadeur du régime de Doha auprès de l’ONU à Genève s’est vanté des efforts du Qatar pour aider les apatrides en Syrie, au Yémen, en Irak, en Libye et au Soudan — mais n’a fait aucune mention de ceux qui ont été rendus apatrides par son propre pays.
L’ambassadeur Ali Khalfan Al-Mansouri a déclaré lors d’une session spéciale du comité exécutif de l’agence des Nations unies pour les réfugiés que la politique du Qatar en matière d’apatridie était « déterminée par la loi et devrait être constitutionnelle ».
Il n’a pas réussi à expliquer la détresse des 6 000 membres de la tribu Al-Ghofran, qui se sont vu refuser leurs droits en tant que citoyens qataris. Leur punition collective a commencé en 1995, lorsque le Cheikh Hamad bin Khalifa Al-Thani a destitué son père, le Cheikh Khalifa, de son poste d’émir, et le clan a été accusé d'être impliqué dans un contre-coup d'État manqué.
Depuis lors, ils ont été déchus de leur citoyenneté, nombre d'entre eux étant contraints de vivre en exil.
« Je ne m’attendais pas à ce que le Qatar change de position », a confié l’un des exilés, Jaber Rachid Al-Ghofrani, à Arab News. « Si le Qatar voulait trouver une solution, il l’aurait trouvée depuis longtemps ».
« Ce que les membres de la tribu qatarie subissent aujourd’hui est douloureux et cruel. Ils sont emprisonnés. Ils ne peuvent pas voyager et ont été interdits de Hajj et d’Omra pendant des années. Le gouvernement du Qatar a transformé leur patrie en une grande prison dont ils ne peuvent pas sortir ».
« Nous, en dehors du Qatar, vivons une bien meilleure vie que la tribu Al-Ghofran qui y vit toujours. Ils n'ont accès ni à l'éducation, ni aux médicaments, ni à une vie décente, ni aux voyages. Ils sont indirectement menacés par le Conseil qatari des droits de l'homme. Si un membre de la famille Al-Ghofran s'adresse aux médias ou prétend qu’il est privé de ses droits les plus fondamentaux, il pourrait être emprisonné ».
Un autre membre de la tribu, Rached Mohammed Al-Amrah, a déclaré : « Malheureusement, notre pays, le Qatar, est préparé depuis longtemps. Il déploie tous ses efforts pour nier les droits de la famille Al-Ghofran dans leur patrie, plus que tout ce qui peut servir le pays. Le retrait de leurs nationalités ne sert en aucun cas la patrie ».
« Ce que le Qatar a fait aujourd’hui à Genève est une continuation de cette politique, mais nous ne resterons pas silencieux et nous ne ménagerons aucun effort pour obtenir nos droits un jour ».
« Le Qatar n’est pas étranger à la mobilisation de son armée d’avocats et à l’achat d’actifs afin de nier une certaine catégorie de leur nationalité, leur citoyenneté, et de les priver de leurs droits. Le Qatar est bon à cela, mais nous ne resterons pas silencieux. Il existe d’autres organisations pour les droits de l’homme, ainsi que des tribunaux internationaux ».
Par ailleurs, l’Arabie saoudite a été félicitée par le chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés pour son travail humanitaire « très important et ... pas toujours bien connu » auprès des réfugiés du monde entier et dans leur pays, et pour son soutien aux apatrides qui ont cherché refuge dans le Royaume.
Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, s'est exprimé lors de la réunion spéciale du comité exécutif du HCR à Genève pour marquer la première moitié d'une campagne lancée en 2014 dans le but de mettre fin à l'apatridie mondiale d'ici 2024.
Abdulaziz Abdullah Alkhayyal, vice-président du Conseil saoudien des droits de l’homme, a annoncé aux délégués que le Royaume menait des « réformes globales » dans tous les ministères afin de garantir que « toutes les personnes qui résident en Arabie saoudite ont le droit à l’identité, à la santé, à l’éducation et au travail ».
Les changements politiques, économiques et sociaux dans d’autres pays avaient « poussé certains de leurs citoyens à s'établir en ... Arabie saoudite », a-t-il affirmé. Le Royaume avait « pris diverses décisions sur des principes humanistes pour garantir à ces personnes toutes les conditions nécessaires pour mener une vie digne avec la sauvegarde de leurs droits fondamentaux ».
« Nous adoptons actuellement un programme national global pour régler la situation de tous les résidents irréguliers dans le Royaume, y compris les apatrides, garantissant leurs droits humains et une vie digne ».
Le gouvernement saoudien avait fourni des documents d’identité à « plus de 800 000 personnes qui vivaient de manière irrégulière dans le Royaume », afin de « s'assurer qu'elles peuvent voyager, travailler et recevoir une éducation et des soins de santé », a-t-il indiqué. Le gouvernement avait également accordé une amnistie en renonçant à « divers impôts à payer pour résidence illégale.
Plus de 50 000 personnes et leurs familles ont obtenu la nationalité saoudienne, a précisé Alkhayyal. Il n’a fait aucune référence directe à l’affaire de la tribu Al-Ghofran dont de nombreux membres ont cherché refuge en Arabie saoudite, mais ce chiffre comprend probablement beaucoup d’entre eux. 
L’Arabie saoudite a adopté « une approche humaniste de l’aide… dans toutes les situations humanitaires au monde » et avait donné quelque 18 milliards de dollars « pour alléger le fardeau des réfugiés dans les régions qui souffrent de conflits ou de catastrophes naturelles », a déclaré Alkhayyal.
Ceci inclut plus de 160 millions de dollars pour aider les réfugiés syriens. « Nous appliquons actuellement 129 programmes à travers le Centre humanitaire et de secours Roi Salmane (KSRelief) afin de soutenir les réfugiés syriens en Jordanie, au Liban, en Turquie et en Grèce ».
L’Arabie saoudite a également mis en place 12 programmes de soutien aux réfugiés yéménites en Somalie et à Djibouti, et avait fourni 900 millions de dollars pour aider les réfugiés palestiniens.
Outre les 38 millions de dollars qu’elle a fournis pour atténuer la crise des réfugiés rohingyas, l’Arabie saoudite a organisé une conférence de donateurs, en collaboration avec le HCR, les Émirats arabes unis, le Koweït et le Bangladesh, « qui nous a permis de collecter 250 millions de dollars des États donateurs pour financer un plan de gestion de crise global ».
Selon Alkhayyal, l’Arabie saoudite soutient dans l’ensemble 26 millions de réfugiés dans le monde. Parmi eux, 1,74 millions vivent dans le Royaume « et, pour des raisons humanitaires, nous les considérons, non comme des réfugiés, mais comme des visiteurs qui jouissent de tous les droits essentiels, y compris la gratuité de l’éducation et des soins de santé. Ils ne vivent pas dans des camps mais dans des maisons de qualité ».
Et d’ajouter que le Royaume « ferait tout son possible pour fournir une aide et une assistance dans tous les domaines à ces catégories de personnes pour renforcer et protéger les droits de l'homme ».
 


KSrelief poursuit son action humanitaire en Jordanie, en Afghanistan et au Liban

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués au profit de 1 200 personnes. (SPA)
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  • KSrelief a fourni des services médicaux et distribué des produits de première nécessité à des personnes

RIYAD: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du Roi Salmane (KSrelief) poursuit ses activités humanitaires en Jordanie, en Afghanistan et au Liban en fournissant des services médicaux et en distribuant des produits de première nécessité à des particuliers.

Au camp jordanien de Zaatri, l'agence d'aide saoudienne a fourni des services médicaux à 2 738 patients au cours de la deuxième semaine de novembre. Les médecins généralistes ont traité 657 patients, les internistes 125 patients souffrant de diabète, d'hypertension et d'asthme.

La clinique pédiatrique a examiné 270 enfants, tandis que le service des urgences a pris en charge 297 patients. Les dentistes, quant à eux, ont traité 183 patients

La clinique de gynécologie a pris en charge 182 femmes, tandis que la clinique des oto-rhino-laryngologistes a traité 57 patients pour des affections telles que la sinusite, la pharyngite, l'amygdalite et l'otite moyenne.

La clinique d'ophtalmologie a aidé 51 patients et leur a fourni des médicaments. La clinique de cardiologie a reçu 27 patients et la clinique de radiologie diagnostique a effectué des examens pour 25 patients.

Les autres services médicaux fournis comprenaient également des tests de laboratoire, des radiographies et des vaccinations.

En Afghanistan, 200 kits d'abris et 200 tentes ont été distribués à 1 200 personnes dans le cadre d'un projet destiné aux rapatriés du Pakistan vers l'Afghanistan et aux personnes touchées par les inondations.

Au Liban, KSrelief a distribué 530 coupons d'achat à des orphelins et à des personnes handicapées dans la région du Akkar, à Beyrouth, dans le centre et l'ouest de la Bekaa et à Aramoun.

Ces coupons permettent aux bénéficiaires d'acheter les vêtements d'hiver de leur choix dans des magasins agréés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Liban: multiples frappes au coeur de Beyrouth et dans sa banlieue

Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
Une femme est escortée après avoir été secourue du site d'une frappe israélienne dans le quartier de Basta à Beyrouth, au milieu des hostilités en cours entre le Hezbollah et les forces israéliennes, le 23 novembre 2024. (Reuters)
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  • De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise
  • La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé

BEYROUTH: De multiples frappes ont touché Beyrouth dans la nuit de vendredi à samedi, dont une série à l'aube a détruit complètement un immeuble résidentiel au cœur de la capitale libanaise, selon un média d'Etat, alors que la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah entre dans son troisième mois.

"La capitale Beyrouth s'est réveillée sur un massacre terrifiant, l'aviation israélienne ayant complètement détruit un immeuble résidentiel de huit étages à l'aide de cinq missiles, rue Maamoun, dans le quartier de Basta", a indiqué l'Agence nationale d'information Ani.

Les secouristes s'employaient à déblayer les décombres à l'aide de pelleuteuse, selon des images de l'AFPTV. Les secouristes cités par l'Ani ont fait état d'un "grand nombre de morts et de blessés", dans plus de précisions dans l'immédiat.

Des journalistes de l'AFP à travers Beyrouth et ses environs ont entendu au moins trois fortes explosions, suivies d'une odeur âcre, après une journée d'intenses bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah pro-iranien, en guerre ouverte contre Israël.

La frappe a endommagé plusieurs bâtiments à proximité et des ambulances ont afflué sur le site de l'immeuble ciblé, qui s'est transformé en un tas de décombres, dans ce quartier populaire et densément peuplé de Basta, selon les images d'AFPTV.

Un immense cratère était visible sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, mais que l'AFP n'a pas pu vérifier.

Lors d'un discours mercredi, le chef du Hezbollah Naïm Qassem a prévenu que son mouvement viserait "le centre de Tel-Aviv", en riposte aux récentes frappes israéliennes sur Beyrouth.

Plus tôt dans la journée de vendredi, ainsi que dans la nuit de vendredi à samedi, l'Ani avait déjà fait état d'une série de frappes israéliennes contre la banlieue sud de la capitale.

Plusieurs bâtiments ont été visés, dont deux situés à la périphérie de la banlieue sud de Beyrouth, dans le secteur encore densément peuplé de Chiyah à Ghobeiry, qui abrite plusieurs centres commerciaux, là encore après des appels à évacuer.

Selon la même source, d'importants incendies se sont déclarés et des bâtiments se sont effondrés.

Dans le sud du Liban, où Israël, en guerre ouverte contre le Hezbollah libanais, mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres, cinq secouristes affiliés au mouvement pro-iranien y ont été tués, selon le ministère libanais de la Santé.

Et dans l'est du Liban, où le Hezbollah est également présent, une frappe israélienne a tué le directeur de l'hôpital Dar al-Amal près de Baalbeck, et six membres du personnel soignant, dans sa résidence située à côté de l'établissement de santé, selon le ministère.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux mais non vérifiée par l'AFP montre des civils se précipitant vendredi vers la sortie d'un centre commercial huppé à Hazmieh, quartier jouxtant la banlieue sud, tandis qu'une alarme et des annonces retentissaient dans les haut-parleurs.

Ces frappes interviennent alors que l'OMS a déclaré vendredi que près de 230 agents de santé avaient été tués au Liban depuis le 7 octobre 2023, déplorant "un chiffre extrêmement inquiétant".

L'armée israélienne a déclaré avoir "effectué une série de frappes sur des centres de commandement terroristes du Hezbollah" dans la banlieue sud de Beyrouth.

Elle a ajouté avoir touché "des cibles terroristes du Hezbollah dans la région de Tyr" (sud), dont des "centres de commandement" et "des installations de stockage d'armes".

Pour la première fois vendredi, les troupes israéliennes sont entrées dans le village de Deir Mimas, à environ 2,5 kilomètres de la frontière.

La cadence des frappes israéliennes s'est accélérée après le départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui était en visite à Beyrouth mardi et mercredi pour tenter de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.

Après un an d'échange de tirs transfrontaliers, Israël est entré en guerre ouverte contre le Hezbollah le 23 septembre, en lançant une intense campagne de bombardements au Liban, où plus de 3.640 personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.

Les réactions internationales continuent par ailleurs de se multiplier après l'émission jeudi par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, accusés de crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans le conflit déclenché à Gaza par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).