Les dauphins du Tage de retour à Lisbonne depuis la pandémie

Un des nombreux dauphins aperçus dans les eaux de la côte lisbonnaise, le 7 août 2021. AFP
Un des nombreux dauphins aperçus dans les eaux de la côte lisbonnaise, le 7 août 2021. AFP
Short Url
Publié le Samedi 07 août 2021

Les dauphins du Tage de retour à Lisbonne depuis la pandémie

  • Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les dauphins sont de retour dans l'estuaire du Tage à Lisbonne, où ils ont retrouvé un calme inhabituel dans une eau moins polluée, grâce aux restrictions qui a entraîné une baisse du trafic maritime
  • A Lisbonne, il est possible d'observer surtout le grand dauphin, aux teintes grisées, et plus souvent des dauphins communs, au corps élancé noir et blanc, le bec court et pointu, pouvant mesurer jusqu'à deux mètres et peser plus de cent kilos

LISBONNE : Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les dauphins sont de retour dans l'estuaire du Tage à Lisbonne, où ils ont retrouvé un calme inhabituel dans une eau moins polluée, grâce aux restrictions qui a entraîné une baisse du trafic maritime, selon des scientifiques.

"Actuellement, on peut les voir presque quotidiennement", indique à l'AFP Ines Matado, biologiste et guide lors d'excursions en bateau pour observer les espèces marines présentes au large des côtes lisboètes.  "Les dauphins apparaissaient déjà sporadiquement", ce qui a changé "c'est la fréquence et la régularité", précise-t-elle.

A Lisbonne, il est possible d'observer surtout le grand dauphin, aux teintes grisées, et plus souvent des dauphins communs, au corps élancé noir et blanc, le bec court et pointu, pouvant mesurer jusqu'à deux mètres et peser plus de cent kilos. Le retour de ces cétacés qui se déplacent en bande, composées de dauphins adultes et de nouveaux nés, fait le bonheur des touristes et des habitants de la capitale qui redécouvrent cette espèce iconique. 

"Mon père nous racontait qu'il était possible de les observer dans le Tage à la fin des années 50, début des années 60, mais entretemps ils avaient disparu", confie à l'AFP Leonor Sardinha qui est l'une des premières à participer aux excursions en zodiac organisées depuis vendredi par l'Oceanarium de Lisbonne. "J'ai trouvé ça fabuleux. Ce sont des animaux sauvages, il n'est donc pas facile de les apercevoir en temps normal", note cette sexagénaire ravie d'avoir pu les voir faire de multiples sauts et surfer devant son embarcation samedi.

L'année dernière déjà la mairie de Lisbonne s'était félicité dans un communiqué publié sur son site internet de ce retour des "dauphins du Tage" qui autrefois nageaient dans cette partie du fleuve, qui prend sa source en Espagne et qui traverse le Portugal avant de se jeter dans l'Atlantique. 

«Plus visibles»

Lisbonne "me semble être la seule capitale en Europe où il est possible d'observer des dauphins", souligne Elsa Courela, porte-parole de l'Océanarium de Lisbonne.  Depuis le début de la pandémie en 2020, des dauphins ont été aperçus dans plusieurs endroits de la planète, où leur présence était inhabituelle, comme dans les eaux situées entre Hong Kong et Macao en Chine ou encore dans le Bosphore à Istanbul en Turquie. 

Une présence que les scientifiques expliquent notamment par le ralentissement de l'activité économique, avec une baisse du trafic maritime, et par les mesures de confinement qui a permis à la nature de reprendre ses droits par endroits. Une analyse partagée par les spécialistes portugais.  "Moins de croisières, moins de pêche, moins d'embarcations sur le fleuve,... depuis plus d'un an l'activité a baissé dans l'estuaire du Tage", note Sidonio Paes, biologiste marin, qui organise également des excursions d’observation de dauphins.

Ces mammifères, qui se nourrissent de petits poissons et de mollusques, semblent également avoir été attirés par le fait de pouvoir trouver davantage de poissons et par "une meilleure qualité de l'eau", bien qu'il ne soit pas possible de le prouver scientifiquement à ce stade, souligne la porte-parole de l'océanarium. Le fait d'observer davantage de dauphins ne veut pas dire qu'ils sont plus nombreux, mais plutôt qu'ils "sont plus visibles. ... On n'a juste pas l'habitude de les voir si près", estime Catarina Eira, chercheuse à l'Université d'Aveiro, spécialiste de la faune marine. 

Les cétacés se déplacent en groupes plus nombreux "en fonction de leur cycle biologique" et "à certaines époques de l'année, notamment lorsque le poisson est très proche des côtes, ce qui donne parfois la sensation qu'ils sont plus nombreux", rappelle cette spécialiste ajoutant qu'un phénomène similaire a également été observé à l'embouchure d'autres fleuves dans le nord du pays.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Short Url

AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Short Url
  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
Short Url
  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com