Mali: une dixième décapitation en trois ans et un mystère toujours entier à Fana

Fana, cité cotonnière et commerçante de 36 000 habitants construite le long de la nationale reliant la capitale Bamako à Ségou serait sans histoire sans ces décapitations et le mystère qui les entoure. (Photo, AFP)
Fana, cité cotonnière et commerçante de 36 000 habitants construite le long de la nationale reliant la capitale Bamako à Ségou serait sans histoire sans ces décapitations et le mystère qui les entoure. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 07 août 2021

Mali: une dixième décapitation en trois ans et un mystère toujours entier à Fana

  • A une exception près, la tête des victimes avait jusqu'alors été retrouvée, a rappelé le procureur, Boubacar Diarra, joint par téléphone
  • En revanche, le plus souvent, le ou les auteurs avaient collecté le sang, comme cela avait été le cas pour la dernière victime, un père de famille d'une cinquantaine d'années, en novembre

BAMAKO : Un corps décapité, le dixième depuis 2018, vient d'être découvert dans la ville malienne de Fana (sud), théâtre d'une série d'assassinats dont au moins une partie seraient rituels mais qui restent tous à élucider, a-t-on appris vendredi auprès du parquet.

Le dernier crime en date, commis dans la nuit du 1er au 2 août, se distingue de la majorité des précédents: cette fois, le meurtrier a emporté la tête et laissé le sang sur place.

Quand il est arrivé lundi matin, le chef de village Baya Traoré a dit avoir "trouvé sur place les parents de la victime, le commissaire de police, la gendarmerie. Ils avaient déjà emmené le corps. Ils ont cherché sa tête sans la retrouver, le corps était sans tête".

A une exception près, la tête des victimes avait jusqu'alors été retrouvée, a rappelé le procureur, Boubacar Diarra, joint par téléphone.

En revanche, le plus souvent, le ou les auteurs avaient collecté le sang, comme cela avait été le cas pour la dernière victime, un père de famille d'une cinquantaine d'années, en novembre. Ce qui conforte la conviction répandue dans la population de pratiques occultes où le sang pourrait par exemple servir à imprégner des fétiches.

Cette fois, le défunt est un jeune d'une vingtaine d'années, Aghibou Bagayoko, mort chez lui, et le fait que son sang soit resté sur place, mais aussi sa vie et ses derniers instants poussent le procureur à mettre en garde contre les conclusions hâtives.

"C'est peut-être un acte rituel. C'est peut-être un règlement de comptes. Les deux sont des hypothèses d'investigation", a dit le magistrat.

Aghibou Bagayoko est décrit localement comme un vendeur ambulant travaillant sur le marché.

Il a eu maille à partir avec la justice par le passé, a dit le procureur. Et les jeunes avec lesquels il a passé l'après-midi et une partie de la nuit "ne sont pas des féticheurs, des marabouts, ce sont tous des consommateurs d'alcool et de stupéfiants" selon les premières investigations, a rapporté le procureur. L'un de ces jeunes est recherché.

Fana est, comme le sud, plutôt préservée par les agissements jihadistes, les violences intercommunautaires et les exactions de toutes sortes qui sévissent depuis des années dans le nord et le centre.

Cette cité cotonnière et commerçante de 36 000 habitants construite le long de la nationale reliant la capitale Bamako à Ségou serait sans histoire sans ces décapitations et le mystère qui les entoure.

Les victimes, une ménagère, un gardien d'antenne téléphonique, un enfant albinos de cinq ans ou encore une fillette de deux ans, n'avaient pas grand-chose en commun. Les enquêteurs ont procédé à un certain nombre d'interpellations et réuni dans certains cas des indices "graves et concordants" contre des suspects, a dit le procureur. Certains crimes présentent les caractéristiques du rituel, a-t-il dit, mais aucun n'est encore résolu.


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.