Une typographie à caractère historique ravivée pour le projet saoudien de la Porte de Diriyah

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Publié le Vendredi 10 juillet 2020

Une typographie à caractère historique ravivée pour le projet saoudien de la Porte de Diriyah

  • La nouvelle typographie ajoutera une touche authentique et originale aux produits de communication et de marquage.
  • « Un manuscrit très connu à Diriyah a été redécouvert et nous avons pensé à une manière d’extraire du document historique une typographie en rapport avec Diriyah », a affirmé Talal Kensara

RIYAD : Une nouvelle typographie inspirée de l’histoire fera partie d’une police numérique appliquée à l’un des projets majeurs d’Arabie Saoudite.

L’Autorité de développement de la Porte de Diriyah (DGDA) présentera cette typographie comme faisant partie d’une nouvelle famille de polices numériques appelées « Polices Diriyah », qui ajouteront une touche authentique et originale aux produits de communication et de marquage.

Talal Kensara, directeur de la gestion stratégique de la DGDA, a expliqué à Arab News que la police Diriyah a été utilisée pour la première fois par le petit-fils du Cheikh Mohammed bin Abdulwahab, et c’est un manuscrit historique qui en a inspiré la conception. Il s’agit d’Almuqana par Ibn Qudamah, comprenant l’écriture du Cheikh Sulayman bin Abdullah bin Abdulwahab, considéré comme l’un des meilleurs travaux calligraphiques de son époque.

 « Un manuscrit très connu à Diriyah a été redécouvert et nous avons pensé à une manière d’extraire des documents historiques une police en rapport avec Diriyah », a affirmé Kensara.

Ce style, qui a pour objectif de raviver les aspects typographiques particuliers présents dans la calligraphie du manuscrit d’Almuqana, regroupe les caractéristiques du Thuluth et du Naskh
Ce style, qui a pour objectif de raviver les aspects typographiques particuliers présents dans la calligraphie du manuscrit d’Almuqana, regroupe les caractéristiques du Thuluth et du Naskh. (PHOTO FOURNIE)

La conception de cette typographie est basée sur une école de calligraphie à Diriyah qui a été détruite en 1818.

D’après Kensara, la police « date du premier État saoudien, entre 1744 et 1818. Mais le manuscrit que nous avons utilisé était daté entre 1803 et 1814, époque de l’Imam Saoud bin Abdul Aziz bin Muhammad ».

Ce style, qui a pour objectif de raviver les aspects typographiques particuliers présents dans la calligraphie du manuscrit d’Almuqana, regroupe les caractéristiques du Thuluth et du Naskh. Cela a donné naissance à l’ancienne police Diriyah rendue célèbre par les voyageurs de la Péninsule arabique vers l’ex-capitale de l’Arabie Saoudite, venus y étudier et apprendre.

La DGDA a commencé il y a deux ans à utiliser cette typographie dans les communications internes.

« Le lancement de la police fait partie d’un plan important et nous allons l’utiliser dans plusieurs formats, modes et moyens. Nous travaillons avec le ministère de la Culture pour lancer cette typographie ensemble. Nous avons hâte de la faire le plus tôt possible », poursuit Kensara, qui souligne avoir recouru à l’aide de nombreux calligraphes internationaux, qui ont extrait la police des anciens manuscrits et qui en ont créé une version mise à jour. « Cela a été approuvé scientifiquement… Je n’aurais jamais cru qu’extraire une police serait aussi compliqué », reconnaît-t-il.

Les polices sont disponibles en anglais et en arabe. « Évidemment, cela n’existait pas historiquement, mais les calligraphes ont utilisé le même caractère que celui de la police arabe afin de produire une police anglaise. Nous avons donc réussi à extraire une police anglaise d’une police arabe. Elles partagent le même esprit et le même caractère », déclare-t-il. Et d’ajouter que cette typographie sera destinée à différents usages et fournira des opportunités : « Un livre sur la police et sa valeur sera rédigé et un colloque sera organisé dans les universités, invitant ainsi la communauté scientifique à explorer cette typographie.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 

 

 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).