BEYROUTH : Après plus de trois jours et quatre nuits de recherches acharnées, l’équipe d’experts sur le terrain perd espoir. Il n’y aura donc pas, contrairement aux estimations, de survivants sous les décombres d’un immeuble sinistré de Beyrouth, suite à l’explosion meurtrière du 4 Août.
C’est le souffle coupé, le cœur battant à la chamade, que ce peuple meurtri attendait l’issue de la fouille. Pour le peuple libanais, la possibilité d’une vie sous les ruines, c’est l’allégorie de son espoir déchu.
« Nous remercions la société civile libanaise, les forces de l’ordre, les pompiers, l’ambassadeur du Chili, et l’ONG « Live Love Beirut », sans lesquels nous n’aurions pu en arriver là. Nous œuvrons pour venir en aide gens, nous faisons tout ce qui est de notre ressort pour travailler au mieux. » a annoncé le chef de l’équipe chilienne de sauvetage.
Plus aucun signe de vie dans l’immeuble
« Hier nous avons détecté une série d’inspirations et d’expirations, nous nous sommes ensuite rendus compte qu’il devait s’agir de la respiration de l’un de nos bénévoles. La machine est très délicate et sensible au moindre signe de vie.
Aujourd’hui nous avons fait la dernière chose possible : nous avons creusé un tunnel sous les décombres. Après avoir exploré 95% de l’immeuble, nous sommes à présent sûrs qu’il n’y a pas de survivants, ni de corps qui gît. Malgré cela, le protocole doit continuer. La dernière étape consiste à débarrasser le site des décombres. » a affirmé le responsable chilien.
En effet, il suffit d’un rien pour que l’immeuble s’effondre complètement. « Il faut le démolir de toute urgence pour ne pas mettre la vie d’autrui en danger » affirme l’ingénieur en charge Riyadh El Assad.
Un message d’entraide
« Le chien renifleur est blessé, il a été ausculté par un vétérinaire, il doit se reposer avant de se remettre au travail. Nous sommes prêts à nous rendre là où il faudra, même au port, afin d’aider comme nous le pourrons ! Nous tenons à insister sur le fait que nous sommes une grande famille, et que nous sommes venus du Chili, pour venir en aide à ce peuple frère, pour lui redonner de l’espoir, pour l’épauler comme nous le pouvons. Nous avons coopéré avec le gouvernement, les ONG, la société civile, et de nombreuses institutions. Le travail d'équipe s'est très bien déroulé.» affirme l’expert chilien.