LE CAIRE : L'Égypte a exprimé sa foi dans la sagesse de la présidence tunisienne, et fait part de sa confiance dans la capacité de cette dernière à surmonter rapidement la crise qui accable le pays.
L’État a affirmé sa pleine solidarité avec le peuple tunisien et son appui pour ses aspirations légitimes, selon un porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Le porte-parole insiste toutefois sur la nécessité d'éviter une escalade de la situation ainsi que tout acte de violence à l’encontre des institutions publiques, saluant leur rôle dans le maintien de la sécurité et de la stabilité du pays.
«Nous suivons avec grand intérêt les événements en Tunisie et les actions des autorités pour assurer la sécurité, la stabilité et la souveraineté du pays», a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.
«Nous faisons entièrement confiance à la sagesse des dirigeants politiques tunisiens, ainsi qu’à leur capacité à gérer la situation de manière à répondre aux aspirations du peuple», ajoute-t-il.
Lamamra, qui mentionne la solidarité algérienne, estime pour sa part que «ce qui se passe en Tunisie est une affaire interne».
Choukri s’est également exprimé au sujet de la situation en Libye. Selon lui, rouvrir la route côtière à la circulation est un bon indicateur de dialogue et de réconciliation. Cette mesure augmente les chances de succès des élections, place le pays sur la bonne voie vers un retour de la stabilité, élimine la menace terroriste, et permet de travailler avec les pays limitrophes, à savoir l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, le Soudan et le Tchad.
«Une coopération entre les pays de la région est requise en raison des agitations et des défis auxquels ils sont confrontés», explique Choukri. Selon lui, chaque mesure positive serait accueillie par le soutien et la sympathie de l'Égypte, de l'Algérie et des autres pays voisins.
Choukri a évoqué l'importance de rétablir la stabilité en Libye, au profit du peuple libyen et des autres pays de la région.
Il a de plus rappelé la nécessité pour les forces étrangères de quitter le territoire libyen, et a souligné l’importance d’aborder la question des milices.
Le ministre algérien confie que les relations entre l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan traversent une étape délicate, et qu’un accord sur la question du Grand Ethiopian Renaissance Dam est crucial.
Lamamra a exprimé son espoir de voir l'Algérie faire partie de la solution. Selon lui, l’importance de la question du barrage a une dimension mondiale, et devait retenir l'attention de la communauté internationale.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com