C'est un pouvoir qui ne relève d'aucune authenticité, ni d'une représentation expansive au sein de sa communauté, représentation qui a, de toute façon, été remise en cause selon les derniers référendums. Elle ne découle pas non plus de ses réalisations « historiques ». Ce pouvoir vient du plein soutien apporté par le Hezbollah au président Michel Aoun, et c'est, en bref et précisément, le pouvoir qui fait obstacle aux tentatives de former un gouvernement viable et sauvable dans des normes minimales - car les Libanais n'aspirent plus à plus, ces normes étant simplement la possibilité de remplir le réservoir d'une voiture avec de l'essence, d'acheter un paquet de pain ou de s'offrir des médicaments.
Un premier ministre s'en va et un autre vient, et les visites le long de la route du palais de Baabda deviennent plus fréquentes, tandis que le président est protégé par l'article 53 de la constitution. Celui qui s'occupe des affaires de « justice » et d'« intérieur » et qui choisit les ministres chrétiens, dans une innovation offensive à la position de la présidence qui fait du président de la République une simple partie au conflit politique.
Pendant ce temps, l'objectif principal des amendements à l'Accord de Taëf était de faire du président un arbitre entre les parties aux conflits politiques. C'est, en d'autres termes, pour rendre sa position plus à l'abri des campagnes politiques, car il est au-dessus d'elles et n'en fait pas partie.
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