Christophe, VGE, Kenzo: les personnalités mortes du Covid en France

Cérémonie d'hommage au créateur de mode Kenzo Takada, le 9 octobre 2020, au cimetière du Père Lachaise à Paris. Le fondateur de la marque mondiale Kenzo, notamment pour ses imprimés floraux emblématiques, est décédé dans la capitale française le 3 octobre 2020 à l'âge de 81 ans après avoir contracté le coronavirus. (Bertrand Guay/AFP)
Cérémonie d'hommage au créateur de mode Kenzo Takada, le 9 octobre 2020, au cimetière du Père Lachaise à Paris. Le fondateur de la marque mondiale Kenzo, notamment pour ses imprimés floraux emblématiques, est décédé dans la capitale française le 3 octobre 2020 à l'âge de 81 ans après avoir contracté le coronavirus. (Bertrand Guay/AFP)
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Publié le Samedi 31 juillet 2021

Christophe, VGE, Kenzo: les personnalités mortes du Covid en France

  • Le chanteur Christophe, compositeur et interprète des "Mots Bleus", meurt le 16 avril, à 74 ans
  • Le journaliste franco-tunisien Béchir Ben Yahmed, fondateur de l'hebdomadaire Jeune Afrique, meurt le 3 mai à 93 ans après une longue hospitalisation

PARIS : De l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing au leader du groupe Kassav' Jacob Desvarieux, plusieurs personnalités figurent parmi les près de 112.000 personnes emportées par le Covid-19 en France.

2020

Le saxophoniste Manu Dibango, légende camerounaise de l'afro-jazz, s'éteint le 24 mars dans un hôpital de la région parisienne à l'âge de 86 ans.

Personnalité politique de droite, ex-ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, Patrick Devedjian disparaît dans la nuit du 28 au 29 mars à 75 ans.

Le journaliste et chroniqueur religieux Henri Tincq (au journal La Croix puis Le Monde) meurt le 29 mars à 74 ans à l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).

Liliane Marchais, veuve de l'ancien secrétaire général du Parti communiste Georges Marchais, meurt le 9 avril à 84 ans.

Le chanteur Christophe, compositeur et interprète des "Mots Bleus", meurt le 16 avril, à 74 ans.

Figure de mai 68 et du Parti socialiste, l'ex-sénateur et député européen Henri Weber meurt le 26 avril à 75 ans.

Le plus célèbre et le plus parisien des créateurs de mode japonais Kenzo s'éteint le 4 octobre à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine à 81 ans.

La réalisatrice Nelly Kaplan, icône de la Nouvelle Vague, décède le 12 novembre à l'âge de 89 ans.

Le comédien Michel Robin, ancien sociétaire de la Comédie-Française est emporté à 90 ans, le 18 novembre.

Le journaliste et patron de presse Jean-Louis Servan-Schreiber, fondateur notamment du magazine L'Expansion, meurt le 28 novembre à 83 ans.

Troisième président de la Ve République et modernisateur libéral de la France Valéry Giscard d'Estaing meurt le 2 décembre à l'âge de 94 ans.

Par ailleurs, le Franco-sénégalais Pape Diouf, ancien dirigeant de l'Olympique de Marseille et figure du foot français, disparaît le 31 mars à 68 ans à Dakar.

2021

Le cascadeur Rémy Julienne, célèbre pour avoir signé les cascades de nombreux films, meurt le 21 janvier à 90 ans à l'hôpital de Montargis (Loiret).

Le 24 avril, le créateur israélo-américain Alber Elbaz, qui fut pendant 14 ans à la tête de la maison Lanvin, décède à l'âge de 59 ans à Paris.

Le journaliste franco-tunisien Béchir Ben Yahmed, fondateur de l'hebdomadaire Jeune Afrique, meurt le 3 mai à 93 ans après une longue hospitalisation.

L'écrivain Michel Host, prix Goncourt en 1986, meurt le 6 juin à 79 ans à Paris.

Le 30 juillet, le chanteur et guitariste Jacob Desvarieux, 65 ans, cofondateur du groupe antillais Kassav', s'éteint à l'hôpital de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) où il avait été admis 18 jours plus tôt.


Macron et von der Leyen appellent les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen font un appel du pied aux chercheurs étrangers, particulièrement menacés aux Etats-Unis par les politiques de l'administration Trump, en organisant lundi la conférence Choose Europe for Science, avec à la clef de possibles incitations financières pour les attirer. (AFP)
Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen font un appel du pied aux chercheurs étrangers, particulièrement menacés aux Etats-Unis par les politiques de l'administration Trump, en organisant lundi la conférence Choose Europe for Science, avec à la clef de possibles incitations financières pour les attirer. (AFP)
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  • L'événement, qui va réunir des représentants des universités européennes et des commissaires européens ainsi que des ministres de la Recherche, sera clôturé en fin de matinée par le président français et celle de la Commission européenne
  • Le président avait annoncé la tenue de la conférence à la mi-avril, au moment où était lancée une plateforme Choose France for Science

PARIS: Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen font un appel du pied aux chercheurs étrangers, particulièrement menacés aux Etats-Unis par les politiques de l'administration Trump, en organisant lundi la conférence Choose Europe for Science, avec à la clef de possibles incitations financières pour les attirer.

L'événement, qui va réunir des représentants des universités européennes et des commissaires européens ainsi que des ministres de la Recherche, sera clôturé en fin de matinée par le président français et celle de la Commission européenne, dans les locaux historiques du prestigieux campus universitaire de La Sorbonne, au cœur de Paris.

Les menaces pesant sur la liberté académique aux Etats-Unis sont l'occasion de "défendre nos intérêts stratégiques et porter une vision universaliste", constate un conseiller de M. Macron.

Le président avait annoncé la tenue de la conférence à la mi-avril, au moment où était lancée une plateforme

. Avant l'annonce d'une initiative similaire du Centre national de la recherche française (CNRS), premier organisme européen en nombre de chercheurs.

Il s'agit de montrer "dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reflux ou de menaces, que l'Europe est un continent d'attractivité", selon l'Elysée.

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et ont peur pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche minées, financements sabrés.

"Choisir l'Europe" 

La conférence de lundi mêlera annonces concrètes et réflexions sur l'avenir.

Pour la France, "il y a des crédits, il y a des montants" qui seront annoncés, éventuellement sous la forme d'incitations fiscales, a précisé un conseiller du président Macron.

La plateforme Choose France for Science indique que l'Etat pourrait abonder jusqu'à 50% de certains projets de recherche, au mérite. Mais les opérateurs attendent une annonce sur l'enveloppe globale qui sera allouée.

L'initiative fait grincer les dents des syndicats français de l'enseignement supérieur et de la recherche qui la jugent "choquante, voire indécente".

Ils dénoncent le "sous-financement chronique" du secteur, des "regroupements forcés" d'établissements, mais aussi "des atteintes quasi incessantes à la liberté académique", en rappelant les polémiques sur le wokisme à l'université.

Rien n'a encore filtré d'éventuelles mesures que pourrait annoncer Ursula von der Leyen, qui a fait savoir mardi que Bruxelles ferait des "propositions pour aider les scientifiques et les chercheurs à +Choisir l'Europe+".

Il s'agit de rendre plus attractifs la France et le Vieux Continent, où les rémunérations et les montants consacrés aux chercheurs et à la recherche sont très en-deçà des Etats-Unis.

Même si le continent dispose d'atouts indéniables en la matière, que ce soit dans la qualité de ses infrastructures de recherche pour leurs travaux ou dans le cadre d'accueil pour leurs familles.

Ces annonces seront fléchées vers la recherche dans les domaines de la santé, du climat et de la biodiversité, du numérique et de l'intelligence artificielle, de l'espace ou encore de l'agriculture, selon l'Elysée.

Dépendances européennes 

L'événement se tiendra dans un format "européen au sens large", selon l'Elysée, avec des Britanniques, Suisses et Norvégiens.

La matinée comprendra deux tables rondes, incluant des universitaires et industriels américains.

L'une sur le thème des libertés académiques et de la contribution de la recherche aux biens publics mondiaux. Comme notamment les bases de données, dont beaucoup sont internationales, et dont l'accès à certaines pourrait être menacé par des décisions de l'administration américaine.

La deuxième étudiera justement les moyens de lutter contre les dépendances européennes en matière de recherche. Mais aussi les orientations stratégiques à prendre en termes à la fois "de financement, d'innovation et de structuration de la recherche au niveau français et au niveau européen", selon un conseiller de l'Elisée.

En effet, toujours selon cette source, le désengagement américain de nombreux partenariats "peut avoir des conséquences sur notre sécurité, notamment en matière de veille sanitaire et aussi sur des grands programmes de coopération", comme ceux liés au climat.

La journée se poursuivra avec une réunion de ministres européens de la Recherche, à l'invitation de leur homologue français Philippe Baptiste. Il accueillera à son ministère des présidents d'universités et grands instituts de recherche européens.


Kim Kardashian prête à «affronter» ses agresseurs, selon ses avocats

Le procès de ses braqueurs présumés a débuté lundi 28 avril. (AFP)
Le procès de ses braqueurs présumés a débuté lundi 28 avril. (AFP)
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  • "Elle souhaite assister en personne au procès et affronter ceux qui l'ont attaquée. Elle entend le faire avec dignité et courage", ont déclaré ses avocats français Léonor Hennerick et Jonathan Mattout, qui la représentent
  • Ils n'ont pas souhaité commenter le contenu de sa déposition à venir, "pour que chacun puisse entendre le récit des faits directement de la bouche de Mme Kardashian"

PARIS: La reine des influenceuses Kim Kardashian, qui doit venir à Paris le 13 mai témoigner au procès de son braquage dans la capitale française en 2016, est prête à "affronter" ses agresseurs, ont indiqué lundi ses avocats à l'AFP.

"Elle souhaite assister en personne au procès et affronter ceux qui l'ont attaquée. Elle entend le faire avec dignité et courage", ont déclaré ses avocats français Léonor Hennerick et Jonathan Mattout, qui la représentent avec son conseil américain Michael Rhodes.

Ils n'ont pas souhaité commenter le contenu de sa déposition à venir, "pour que chacun puisse entendre le récit des faits directement de la bouche de Mme Kardashian".

La femme d'affaires américaine, qui s'est tenue au courant du déroulé de la première semaine du procès, s'exprimera "sur ce qu'il s'est passé lors de cette terrible nuit" du 2 au 3 octobre 2016 quand elle avait été braquée, ligotée et séquestrée dans sa chambre d'hôtel parisienne, en pleine Fashion Week. Montant du butin: 9 millions d'euros de bijoux, le plus gros vol d'un particulier en France depuis vingt ans.

Kim Kardashian, âgée aujourd'hui de 44 ans, "particulièrement reconnaissante" du travail des autorités françaises et de la façon dont elle a été traitée selon ses avocats, "se pliera au jeu judiciaire et répondra à toutes les questions", ont assuré Mes Hennerick et Mattout.

Le procès de ses braqueurs présumés a débuté lundi 28 avril. Après une première semaine dédiée aux parcours de vie des dix accusés, la cour d'assises de Paris va désormais entrer dans le coeur du dossier, en commençant par entendre les enquêteurs, ces lundi et mardi.

Elle entendra ensuite les témoins. Puis, le 13 mai selon le planning prévisionnel, les parties civiles: le réceptionniste braqué de l'hôtel, l'assistante de Kim Kardashian qui s'était cachée pendant l'intrusion, et enfin Kim Kardashian elle-même.

Verdict prévu le 23 mai.


Face aux blocages, Bayrou évoque la tenue d'un référendum sur la réduction de la dette

Le Premier ministre français François Bayrou donne une conférence de presse sur le thème des déserts médicaux à Puycapel, dans le sud de la France, le 25 avril 2025. Comment lutter contre les déserts médicaux ? Le gouvernement dévoile son plan le 25 avril 2025,  (Photo Ed JONES / AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou donne une conférence de presse sur le thème des déserts médicaux à Puycapel, dans le sud de la France, le 25 avril 2025. Comment lutter contre les déserts médicaux ? Le gouvernement dévoile son plan le 25 avril 2025, (Photo Ed JONES / AFP)
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  • « C'est un plan d’ensemble que je veux soumettre. Il demandera des efforts à tous, et par l'ampleur qui doit être la sienne, il ne pourra réussir si le peuple français ne le soutient pas », a-t-il déclaré. 
  • Il estime qu'il lui faut trouver 40 milliards d'euros d'économies pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public, qui doit passer de 5,4 % à 4,6 % du PIB cette année, puis l'an prochain.

PARIS : Un référendum pour surmonter les blocages politiques et réformer l'État et ses finances. C'est l'option mise sur la table samedi par le Premier ministre François Bayrou, qui a de nouveau évoqué un « Himalaya » de difficultés.

Rejetant « la méthode de l'artichaut » faite de mesures séparées et disparates, le chef du gouvernement s'est engagé à présenter un « plan cohérent, avec des propositions claires et lisibles » afin de réduire les déficits et la dette, dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD) mis en ligne samedi soir.

« C'est un plan d’ensemble que je veux soumettre. Il demandera des efforts à tous, et par l'ampleur qui doit être la sienne, il ne pourra réussir si le peuple français ne le soutient pas », a-t-il déclaré. 

Le gouvernement de François Bayrou, qui est parvenu à faire adopter les budgets 2025 de l'État et de la Sécurité sociale en début d'année, en échappant à une série de motions de censure, est désormais engagé dans la préparation du budget pour 2026.

Il estime qu'il lui faut trouver 40 milliards d'euros d'économies pour respecter ses objectifs de réduction du déficit public, qui doit passer de 5,4 % à 4,6 % du PIB cette année, puis l'an prochain.

Dans cet entretien au JDD, le chef du gouvernement expose à nouveau les éléments de son diagnostic exposé lors d'une conférence sur les finances publiques le mois dernier. Il avait alors promis de faire connaître ses choix budgétaires pour 2026 avant le 14 juillet.

« Notre pays a devant lui deux défis massifs, les plus lourds de son histoire récente : une production trop faible et une dette écrasante », a-t-il appuyé samedi. 

Privé de majorité à l'Assemblée nationale et se heurtant aux oppositions de secteurs économiques, François Bayrou voit dans le référendum une manière de contourner les blocages. Toutefois, il s'agit d'une prérogative constitutionnelle du chef de l'État, et un pari politique toujours extrêmement risqué.

« Un référendum ne peut être décidé que par le président de la 
République. Le gouvernement propose, le président décide. Mais la question de l'adhésion des Français aux réformes est bien la question centrale », a-t-il estimé.

Jamais sous la Ve République une telle consultation des Français n'a été organisée pour adopter un texte budgétaire. 

- une question « grave » et « lourde » -

François Bayrou estime que son plan « doit proposer des solutions précises, avec un objectif clair : réduire la dépendance à la dette dès cette année, et revenir sous le seuil des 3 % de déficit public d'ici quatre ans ».

« Cela passera par une baisse déterminée des dépenses. - la simplification ; - une meilleure efficacité de l'État et de l'action publique en général ; »
Il a également rappelé que « la solution n'est pas dans de nouveaux impôts ».

« Je pense que la question est assez grave et assez lourde de conséquences pour l'avenir de la nation pour qu'elle s'adresse directement aux citoyens », a-t-il ajouté. 

Dans cet entretien, le leader centriste dresse un constat d'échec des tentatives de réforme de l'État et des finances publiques.

« Quand on réforme par les voies classiques, par le passage en force, que se passe-t-il ? Le pays entre en grève, les manifestations s'enchaînent, et personne ne sait si ceux qui défilent connaissent vraiment le contenu de ce qu'ils contestent », explique François Bayrou.

François Bayrou n'exclut pas une baisse des effectifs des fonctionnaires, qu'il juge « possible et salutaire », mais qui découlerait d'une réforme des missions de l'État et des collectivités territoriales.

Premier ministre depuis le 13 décembre, lorsqu'il avait pris la succession de Michel Barnier censuré sur le budget de la sécurité sociale, François Bayrou met régulièrement en avant l'« Himalaya » qui se dresse devant son action.

« Et un Himalaya, ce n'est pas une montagne, c’est une chaîne. Avec plusieurs sommets, tous au-dessus de 8 000 mètres », a-t-il dit au JDD.