A Riga, un robot-cuistot mijote un avenir technologique pour la restauration

Une commande de pâtes arrive et le bras robotique entre en action au restaurant Roboeatz à Riga. Après cinq minutes de girations, une plaque chauffante est prête. Le café de Riga est conçu de manière à ce que les clients puissent observer le bras robotisé au travail. Une application Roboeatz permet aux clients de commander et de payer leur plat avant de le récupérer au café. (Gints Ivuskans / AFP)
Une commande de pâtes arrive et le bras robotique entre en action au restaurant Roboeatz à Riga. Après cinq minutes de girations, une plaque chauffante est prête. Le café de Riga est conçu de manière à ce que les clients puissent observer le bras robotisé au travail. Une application Roboeatz permet aux clients de commander et de payer leur plat avant de le récupérer au café. (Gints Ivuskans / AFP)
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Publié le Samedi 31 juillet 2021

A Riga, un robot-cuistot mijote un avenir technologique pour la restauration

  • "Ce robot remplace 4 à 6 employés, ce qui réduit considérablement les coûts de la main-d'œuvre", indique M. Poruks
  • La technologie robotique dans la restauration connaît un intérêt croissant ces dernières années, galvanisée encore par la pandémie

RIGA, Lettonie : Une commande de pâtes qui arrive fait automatiquement actionner le bras du robot, chef cuisinier au bistro Roboeatz de Riga. En quelques mouvements et cinq minutes de girations, une assiette bien chaude est servie au client.

Situé sous un pont en vieux béton érodé, le bistro est conçu de manière à ce que les clients puissent observer le grand robot au travail qui présage un avenir technologique pour la restauration.

Il y a bien une salle et des tables, mais la plupart des clients préfèrent les plats à emporter, car les certificats de vaccination restent obligatoires en Lettonie pour consommer à l'intérieur.

"Le plat était meilleur que ce que j'en attendais", déclare Iveta Ratinika, enseignante et conseillère à l'éducation dans la capitale lettone.

Mme Ratinika compte désormais encourager les écoliers à venir observer le nouveau robot en action, estimant qu'un dispositif semblable pourrait travailler à la cafétéria de l'école d'ici "quelques années".

Le "vrai défi": la cuisine autour

Roboeatz a été conçu en janvier 2018 par Konstantins Korcjomkins et Janis Poruks, à la tête de la chaîne de restauration rapide Woki Toki en Lettonie, depuis 2009.

Leur objectif? Révolutionner le secteur.

"Ce robot remplace 4 à 6 employés, ce qui réduit considérablement les coûts de la main-d'œuvre", indique M. Poruks.

Mais, assure-t-il, l'introduction des robots ne fera pas grimper le taux de chômage puisque "les gens ne se pressent pas pour (venir) retourner des hamburgers" dans un restaurant.

"Le robot ne va remplacer les personnes désireuses de faire carrière dans la restauration, devenir chefs ou vedettes de la cuisine. Le robot remplacera ces emplois mal rémunérés dont la plupart des gens ne veulent déjà plus", insiste M. Poruks.

La technologie robotique dans la restauration connaît un intérêt croissant ces dernières années, galvanisée encore par la pandémie.

Dans un restaurant parisien qui vient d'ouvrir, les clients peuvent voir des robots préparer, cuire et emballer des pizzas à raison de 80 unités par heure.

Aux États-Unis, un robot nommé "Sally", de la start-up Chowbotics, prépare des salades pour un distributeur automatique.

Et, luxe ultime, une entreprise britannique a dévoilé l'année dernière une cuisine entièrement robotisée pour le prix minimum de 248.000 livres sterling (291.000 euros).

Roboeatz est conçu pour prendre en charge des tâches de préparation des aliments, tout en améliorant la sécurité alimentaire et en éliminant les risques d'infection dans des cuisines surpeuplées.

Lors d'une visite d'un journaliste de l'AFP cette semaine, le robot a été programmé pour réaliser trois plats de pâtes différents.

Selon ses créateurs, il pourrait réaliser des centaines de recettes, en tenant compte du goût du propriétaire et de ses allergies alimentaires.

"Le bras de robot est en fait celui qui pose le moins de problèmes, nous le programmons simplement pour qu'il fasse ce dont nous avons besoin", déclare M. Korcjomkins.

"Le véritable défi consiste à concevoir et à inventer une cuisine entière autour du robot, qui doit contenir tous les ingrédients alimentaires, les épices, les sauces, les casseroles rotatives pour faire bouillir et frire" les plats, précise-t-il.

"Comme les voitures électriques"

Les fondateurs du projet estiment que leur robot se sera rentabilisé en deux ans.

"En moyenne, dans l'Union européenne, un employé en cuisine coûte à l'entreprise environ 16 euros de l'heure, le salaire, les impôts, l'assurance, la formation et tout le reste inclus", calcule M. Poruks.

"Le robot n'a pas besoin d'assurance maladie, ses enfants ne vont pas tomber malades, il ne part ni en vacances ni en congé maternité, il ne se plaint pas et ne peut pas ramener le Covid" au travail, ajoute-t-il.

La société a des projets d'expansion, des bureaux de vente au Canada et aux Etats-Unis, et une équipe technique à Riga pour programmer les robots.

La technologie a été présentée au début de l'année lors du Consumer Electronics Show aux Etats-Unis.

Les cofondateurs du concept ne s'inquiètent pas de la concurrence d'autres robots semblables.

"Notre robot est conçu pour effectuer d'autres tâches et emplois qu'une simple fabrication de pizzas. Notre objectif est de créer un robot qui puisse être utile pour de nombreux types d'aliments, de cuisines et de plats", déclare M. Korcjomkins.

"Espérons qu'un robot en cuisine deviendra aussi populaire que les voitures électriques!", lance-t-il.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.