Une enfant yéménite séparée de sa jumelle parasite en Arabie saoudite

Aïcha est conduite hors de la salle d’opération après une opération réussie. (Photo, SPA)
Aïcha est conduite hors de la salle d’opération après une opération réussie. (Photo, SPA)
L’équipe médicale saoudienne qui a séparé Aïcha de sa jumelle parasite avec succès à Riyad pose devant la caméra, le 29 juillet 2021. (Photo, AN)
L’équipe médicale saoudienne qui a séparé Aïcha de sa jumelle parasite avec succès à Riyad pose devant la caméra, le 29 juillet 2021. (Photo, AN)
La petite yéménite Aïcha Ahmed. (Photo, SPA)
La petite yéménite Aïcha Ahmed. (Photo, SPA)
Le père d’Aïcha remercie le Dr Abdallah al-Rabïa d’avoir dirigé l’équipe saoudienne qui a réussi à la séparer de sa jumelle parasite. (Photo, SPA)
Le père d’Aïcha remercie le Dr Abdallah al-Rabïa d’avoir dirigé l’équipe saoudienne qui a réussi à la séparer de sa jumelle parasite. (Photo, SPA)
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Publié le Vendredi 30 juillet 2021

Une enfant yéménite séparée de sa jumelle parasite en Arabie saoudite

  • Une équipe de 25 professionnels, dont des médecins, des techniciens et des infirmières, a participé à l’intervention
  • Il s’agit de la cinquantième procédure de séparation de jumeaux siamois à avoir eu lieu dans le Royaume

RIYAD: Le Dr Abdallah al-Rabïa, superviseur général du Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSrelief), a annoncé jeudi soir que l’opération pour séparer une fillette yéménite de sa jumelle parasite a été couronnée de succès.

Les parents ont pu revoir leur fille Aïcha pour la première fois après l’opération, un moment qui les a bouleversés.

«L’opération s’est très bien déroulée, sans le moindre problème», a affirmé le Dr Al-Rabïa à Arab News. «La coordination entre les membres de l’équipe était excellente».

L’opération a duré quarante-cinq minutes de moins que prévu, a précisé le Dr Al-Rabïa, alors qu’elle devait se dérouler en neuf heures et huit étapes épuisantes. Le bébé s’est réveillé peu après la fin de l’intervention.

Le Dr Al-Rabïa a félicité les parents et leur a souhaité un heureux retour au Yémen avec leur enfant en bonne santé après sa guérison.

«Elle ouvre les yeux», a-t-il indiqué. «Elle a même communiqué avec sa mère, juste à la sortie de la salle d’opération, ce qui constitue une avancée».

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L’équipe a également pu retirer le respirateur artificiel et les tubes de ses voies respiratoires, ce qui représente une autre avancée pour l’équipe médicale saoudienne.

Il s’agit de la cinquantième procédure de séparation de jumeaux siamois à avoir eu lieu dans le Royaume depuis le lancement du Programme national saoudien pour la séparation des jumeaux siamois en 1990.

«Nous sommes heureux, nous célébrons notre cinquantième réussite, et nous continuerons d’aider ceux qui en ont besoin», ajoute le Dr Al-Rabïa.

L’opération de séparation a débuté jeudi matin à l’hôpital spécialisé du roi Abdallah pour enfants, dans la cité médicale du roi Abdelaziz de Riyad. Une équipe de 25 professionnels, dont des médecins, des techniciens et des infirmières, a participé à l’intervention.

Le Dr Mohammed al-Namshan, président du service de chirurgie pédiatrique de l’hôpital, explique que, bien que la petite fille ait connu quelques difficultés pendant l’opération, elle était suffisamment forte pour les surmonter.

«Grâce à l’expérience acquise par l’équipe dans des cas précédents, nous avons fait preuve de professionnalisme, et nous espérons qu’Aïcha mènera une vie normale et agréable à l’avenir, sans trop de séquelles de cette opération», a déclaré le Dr Al-Namshan à Arab News.

Avant l’opération, le Dr Al-Rabïa a assuré que l’intervention avait un taux de réussite de 80%. «Nous avons effectivement dû relever des défis. Une chirurgie plastique est également nécessaire pour couvrir la zone découverte, mais l’expérience de l’équipe médicale acquise au cours de trois décennies permettra de surmonter ces défis».

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Il a expliqué que les jumeaux parasites étaient un type spécifique de jumeaux siamois: Aïcha est complètement développée mais est née avec un bassin plus large et une paire supplémentaire de jambe.

«J’espère que Aïcha restera forte et que Dieu lui donnera force et santé», déclare la mère de Aïcha, Fatimah Aquil, à Arab News. «Nous remercions le roi Salmane, le prince héritier Mohammed ben Salmane, ainsi que le Dr Al-Rabïa et son équipe pour leurs efforts».

 «Nous n’avons aucune crainte, le Dr Al-Rabïa nous a rassurés et a affirmé qu’il ne s’agit pas d’une procédure qui met sa vie en danger. Nous étions heureux d’arriver dans le Royaume, nous sommes optimistes quant à cette opération, et notre bonheur sera entier lorsque Aïcha sortira saine et sauve de la salle d’opération», a indiqué son père Ahmad Mohimoud.

Les parents d’Aïcha ont pu suivre l’intervention grâce à une diffusion en direct depuis la salle de conférence de l’hôpital. Ils recevaient également des nouvelles de la situation de leur fille tout au long de l’opération.

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Selon le Dr Al-Rabïa, chaque patient est unique et évalué au cas par cas.

«Après l’opération, la situation d’Aïcha sera surveillée pendant quelques jours, puis nous commencerons le processus de rééducation. Nous estimons que ceci prendra huit à dix semaines», a-t-il expliqué.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".