Washington toujours en quête d'un pays d'accueil pour les interprètes afghans

D'anciens interprètes afghans des forces américaines et de l'OTAN se rassemblent lors d'une manifestation dans le centre-ville de Kaboul le 30 avril 2021, à la veille du début du retrait officiel des troupes de Washington – bien que les forces aient été retirées depuis des mois. (Photo, AFP)
D'anciens interprètes afghans des forces américaines et de l'OTAN se rassemblent lors d'une manifestation dans le centre-ville de Kaboul le 30 avril 2021, à la veille du début du retrait officiel des troupes de Washington – bien que les forces aient été retirées depuis des mois. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 29 juillet 2021

Washington toujours en quête d'un pays d'accueil pour les interprètes afghans

  • Le chef de la diplomatie américaine était au Koweït pour une visite de moins de 24 heures, sur fond de spéculations sur un possible accord avec ce pays du Golfe pour accueillir dans une base américaine sur place les interprètes afghans et leurs familles
  • Mais lors de sa conférence de presse avec son homologue koweïtien, il n'a rien annoncé

KOWEÏT : Les Etats-Unis vont recevoir "très, très bientôt" un premier groupe d'interprètes afghans évacués à l'approche de la fin du retrait américain d'Afghanistan, mais sont toujours en quête d'un pays d'accueil pour les autres, a déclaré jeudi le secrétaire d'Etat, Antony Blinken.

Le chef de la diplomatie américaine était au Koweït pour une visite de moins de 24 heures, sur fond de spéculations sur un possible accord avec ce pays du Golfe pour accueillir dans une base américaine sur place les interprètes afghans et leurs familles toujours en attente du feu vert de Washington pour aller aux Etats-Unis.

Mais lors de sa conférence de presse avec son homologue koweïtien, il n'a rien annoncé.

Interrogé à deux reprises, il est resté vague, réaffirmant seulement que son gouvernement était en discussions avec plusieurs pays.

Or le temps presse: les militaires américains doivent terminer leur retrait d'Afghanistan d'ici le 11 septembre, et les talibans ont engagé une offensive généralisée qui laisse craindre aux Afghans qui ont travaillé pour les Etats-Unis depuis le début de leur intervention il y a vingt ans qu'ils ne prennent rapidement le pouvoir par la force.

"Les Etats-Unis se sont engagés à aider ceux qui nous ont aidés pendant les temps difficiles en Afghanistan", notamment "les traducteurs et interprètes" ainsi que leurs familles, a assuré Antony Blinken.

"Nous sommes très activement engagés dans ce processus" de "relocalisation", a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions.

Il a expliqué qu'un premier groupe d'auxiliaires afghans de l'armée américaine qui cherchent à quitter le pays par peur de représailles des talibans arrivera "très, très bientôt" aux Etats-Unis.

Quelque 700 interprètes et autres auxiliaires ainsi que leur famille immédiate, soit environ 2.500 personnes dont le dossier d'immigration est le plus avancé, doivent être hébergés à Fort Lee, une base de l'armée de terre située à 200 km au sud de Washington, pendant que leur dossier sera vérifié par le département à la sécurité intérieure, soit quelques jours, avait indiqué le Pentagone la semaine dernière.

Un autre contingent de 4.000 auxiliaires et leurs familles, soit quelque 20.000 personnes, a reçu le feu vert de l'ambassade de Kaboul pour un visa d'immigrant. Ils doivent maintenant se soumettre à des contrôles de sécurité approfondis, une procédure qui peut durer plusieurs mois.

 


Un marin blessé dans une attaque houthie contre un navire marchand

Depuis novembre, les Houthis prennent pour cibles des vaisseaux dans le golfe d'Aden et en mer Rouge en signe de solidarité, disent-ils, avec les Palestiniens à Gaza. Ces attaques perturbent fortement le commerce maritime mais les victimes sont rares. (AFP).
Depuis novembre, les Houthis prennent pour cibles des vaisseaux dans le golfe d'Aden et en mer Rouge en signe de solidarité, disent-ils, avec les Palestiniens à Gaza. Ces attaques perturbent fortement le commerce maritime mais les victimes sont rares. (AFP).
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  • Depuis novembre, les Houthis prennent pour cibles des vaisseaux dans le golfe d'Aden et en mer Rouge en signe de solidarité, disent-ils, avec les Palestiniens à Gaza
  • A la suite des tirs de missiles, le navire marchand Verbena battant pavillon des Palaos a signalé "des dégâts et des incendies à bord" et "un marin a été grièvement blessé"

DUBAI: Un marin a été grièvement blessé jeudi dans deux tirs de missiles menés par les rebelles yéménites houthis soutenus par l'Iran dans le golfe d'Aden, a annoncé l'armée américaine.

Depuis novembre, les Houthis prennent pour cibles des vaisseaux dans le golfe d'Aden et en mer Rouge en signe de solidarité, disent-ils, avec les Palestiniens à Gaza. Ces attaques perturbent fortement le commerce maritime mais les victimes sont rares.

A la suite des tirs de missiles, le navire marchand Verbena battant pavillon des Palaos a signalé "des dégâts et des incendies à bord" et "un marin a été grièvement blessé", selon un communiqué du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Le blessé a été évacué par les forces américaines sur un autre bateau pour y recevoir des soins, a ajouté le Centcom. "Ce comportement irréfléchi des Houthis, soutenus par l'Iran, menace la stabilité régionale et met en danger la vie des marins de la mer Rouge et du golfe d'Aden", ajoute le texte.

Les Houthis ont affirmé jeudi avoir attaqué trois navires au cours des dernières 24 heures, y compris le Verbena, "en représailles contre les crimes commis contre notre peuple dans la bande de Gaza et en riposte à l'agression américano-britannique contre notre pays".

L'agence de sécurité maritime britannique UKMTO a également signalé une explosion n'ayant fait ni victimes ni dégâts, à proximité d'un autre navire marchand en mer Rouge, à environ 80 milles nautiques (148 kilomètres) au nord-ouest de Hodeida, ville yéménite tenue par les rebelles houthis, qui contrôlent une bonne partie du Yémen.

Le Verbena, de "propriété ukrainienne et exploité par la Pologne", a été pris pour cible pour la "deuxième fois en 24 heures par un missile balistique anti-navire lancé depuis la zone contrôlée par les Houthis du Yémen dans le golfe d'Aden", a relevé le Centcom.

Dans une mise à jour, l'armée américaine a confirmé avoir détruit au cours des 24 dernières heures un radar dans les territoires sous contrôle des Houthis et un drone lancé par les rebelles yéménites

Depuis novembre, ces rebelles ont effectué plusieurs dizaines de frappes de drones et de missiles contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, perturbant le commerce maritime mondial dans cette zone stratégique.

En réaction aux attaques des Houthis, les Etats-Unis ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation en mer Rouge et procèdent, avec l'aide du Royaume-Uni, à des frappes au Yémen contre les rebelles.


Frappes israéliennes sur Gaza, tensions à la frontière Israël-Liban

Aux premières heures vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans différents secteurs de la bande de Gaza, notamment dans le centre de l'enclave. (AFP).
Aux premières heures vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans différents secteurs de la bande de Gaza, notamment dans le centre de l'enclave. (AFP).
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  • Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi au sommet du G7 que la France, les Etats-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise
  • "Qu'avons-nous gagné de cette guerre à part tueries, destructions, extermination et famine?" s'exclame Oum Chadi, une Palestinienne de 50 ans, en pressant le Hamas de "mettre un terme à la guerre immédiatement, sans chercher à contrôler et diriger Gaza"

RAFAH: L'armée israélienne mène vendredi des bombardements dans la bande de Gaza sans avancée dans les pourparlers pour un cessez-le-feu, le tout doublé d'une flambée de violence à la frontière entre Israël et le Liban.

Aux premières heures vendredi, des témoins ont fait état de frappes israéliennes dans différents secteurs de la bande de Gaza, notamment dans le centre de l'enclave.

Au Liban, l'Agence de presse nationale nationale (Ani) a fait état vendredi de la mort d'une civile et de nombreux blessés dans une frappe de jets israéliens près de Tyr, dans le sud du pays, après des frappes jeudi du Hezbollah libanais dans le nord Israël.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi au sommet du G7 que la France, les Etats-Unis et Israël allaient travailler en format "trilatéral" sur la feuille de route française pour contenir les tensions à la frontière israélo-libanaise.

Le plan propose notamment un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces Al Radwan, unité d'élite du mouvement chiite libanais Hezbollah, et des autres groupes armés à dix kilomètres de la frontière avec Israël, selon des responsables libanais.

Or le Hezbollah, qui dit mener des bombardements des deux derniers jours en représailles au décès d'un de ses hauts commandants dans une frappe israélienne, refuse à ce stade de s'engager dans des pourparlers tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu durable à Gaza.

Un plan de trêve à Gaza annoncé le 31 mai par Joe Biden, principal allié d'Israël, n'a pas réussi jusqu'à présent à se concrétiser, le gouvernement israélien et le mouvement islamiste palestinien Hamas campant sur leurs positions intangibles.

« Tueries et famine »

"Qu'avons-nous gagné de cette guerre à part tueries, destructions, extermination et famine?" s'exclame Oum Chadi, une Palestinienne de 50 ans, en pressant le Hamas de "mettre un terme à la guerre immédiatement, sans chercher à contrôler et diriger Gaza".

Alors que les espoirs d'un cessez-le-feu ont été régulièrement déçus, des habitants de Gaza, comme Oum Chadi, critiquent le Hamas et réclament une trêve à l'heure où le territoire palestinien dévasté est en proie à une crise humanitaire majeure avec une menace de famine.

A Jérusalem, des étudiants brandissant des photos d'Israéliens enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre contre Israël et retenus à Gaza, ont eux aussi appelé le gouvernement de Benjamin Netanyahu à arrêter la guerre et à rapatrier les otages lors d'une manifestation devant le Parlement.

Mais M. Netanyahu a maintes fois dit sa détermination à poursuivre la guerre jusqu'à la défaite du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

« Combats de rue »

Jeudi, des tirs d'artillerie nourris et des frappes aériennes ont visé plusieurs secteurs, notamment Rafah dans le sud de la bande de Gaza, selon des correspondants de l'AFP sur place.

La branche armée du Hamas a affirmé être engagée dans des combats de rue dans l'ouest de Rafah où des témoins ont signalé des tirs d'hélicoptères Apache. D'autres ont décrit "une nuit très violente" dans la ville.

Israël avait présenté son offensive terrestre lancée le 7 mai à Rafah comme indispensable pour éliminer le Hamas, mais les combats ont repris ces dernières semaines dans plusieurs autres régions de Gaza, notamment dans le centre où trois corps ont été retrouvés dans une maison bombardée selon la Défense civile.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par l'attaque lancée par le Hamas depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Sur 251 personnes enlevées, 116 sont toujours retenues en otages à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure à Gaza qui a fait 37.232 morts dont 30 ces dernières 24 heures, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

« Principal obstacle »

Les Etats-Unis s'efforcent d'obtenir un accord basé sur le plan annoncé par Joe Biden qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus à Gaza et de la libération de Palestiniens emprisonnés par Israël.

M. Biden a présenté ce plan comme émanant d'Israël. Mais M. Netanyahu l'a jugé incomplet en réaffirmant la détermination de son gouvernement à détruire le Hamas et de libérer tous les otages.

De son côté, le Hamas a transmis aux pays médiateurs une première réponse qui n'a pas été divulguée. Selon une source proche des discussions, elle contient des "amendements" au plan, incluant "un calendrier pour un cessez-le-feu permanent et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza". Des exigences qu'Israël a toujours rejetées.

Le secrétaire d'Etat Antony Blinken a déclaré mercredi à Doha, dernière étape d'une énième tournée au Moyen-Orient depuis le 7 octobre, que "certains changements" réclamés par le Hamas étaient "réalisables, d'autres pas".

En marge du sommet du G7 en Italie, M. Biden a accusé le Hamas de bloquer tout accord de trêve. "J'ai soumis une proposition approuvée par le Conseil de sécurité, par le G7, par les Israéliens, et le principal obstacle à ce stade est le Hamas qui refuse de signer, même s'ils ont proposé quelque chose de similaire", a-t-il dit.


Le prince héritier saoudien s’entretient avec le président ukrainien à Djeddah

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Djeddah, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Djeddah, mercredi. (SPA)
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est accueilli à son arrivée à Djeddah, mercredi. (@makkahregion)
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est accueilli à son arrivée à Djeddah, mercredi. (@makkahregion)
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est accueilli à son arrivée à Djeddah, mercredi. (@makkahregion)
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  • Les deux dirigeants ont évoqué les relations entre l’Arabie saoudite et l’Ukraine ainsi que les derniers développements de la guerre qui oppose la Russie et l’Ukraine
  • Volodymyr Zelensky est arrivé dans la ville côtière mercredi matin et a été reçu par le vice-gouverneur de la région de La Mecque

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, s’est entretenu avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Djeddah, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA). 

Au cours de cette réunion, les deux dirigeants ont évoqué les relations entre l’Arabie saoudite et l’Ukraine ainsi que les derniers développements de la guerre qui oppose la Russie et l’Ukraine. 

Le prince héritier a réaffirmé la volonté du Royaume de soutenir l’ensemble des initiatives et des efforts internationaux qui visent à trouver une solution à la crise, a indiqué la SPA. 

Le président ukrainien et le prince héritier ont ensuite étudié les moyens d’atténuer les conséquences humanitaires de la crise. M. Zelensky a salué les efforts déployés par le Royaume à cet égard. 

Volodymyr Zelensky est arrivé dans la ville côtière mercredi matin et a été reçu par le vice-gouverneur de la région de La Mecque, le prince Saoud ben Mechaal ben Abdelaziz. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com