Un nouveau projet de loi interdit aux victimes de trafic humain de retourner en Grande-Bretagne

Reprieve a découvert qu’il y a parmi les Britanniques détenus dans des camps au nord-est de la Syrie 20 femmes et 35 enfants. (Fichier/AFP)
Reprieve a découvert qu’il y a parmi les Britanniques détenus dans des camps au nord-est de la Syrie 20 femmes et 35 enfants. (Fichier/AFP)
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

Un nouveau projet de loi interdit aux victimes de trafic humain de retourner en Grande-Bretagne

  • Le gouvernement dit aux jeunes filles qui ont été forcées de se rendre à l'étranger qu'elles ne sont pas des victimes, a affirmé la directrice de Reprieve à Arab News
  • Les directives du gouvernement indiquent qu'un enfant ne peut pas consentir à être victime de trafic, même s'il peut apparaître comme un «participant volontaire»

LONDRES: Les femmes et les enfants britanniques victimes de traite humaine à l'étranger dans des groupes terroristes seraient interdits de retour en vertu du nouveau projet de loi du gouvernement sur l'immigration, a révélé une enquête.

Le projet de loi sur la nationalité et les frontières, Nationality and Borders Bill, adopté en deuxième lecture la semaine dernière, donnera à la ministre de l'Intérieur, Priti Patel, le pouvoir de refuser la protection aux victimes en vertu de la loi sur l'esclavage moderne de 2015, Modern Slavery Act, si elles sont victimes de trafic humain par une organisation terroriste.

Ce refus d'assistance sera justifié par le fait que les victimes de trafic humain constituent une menace à la sécurité nationale.

La nouvelle législation est adoptée malgré le fait que le ministère de l'Intérieur a été contraint de faire chemin arrière après avoir affirmé qu'un enfant victime de trafic humain en Afghanistan par un gang terroriste «ne relevait pas de la définition de l'esclavage moderne».

Patel a admis plus tard que les actions du ministère étaient fondées sur une «incompréhension de la loi».

Les avocats du ministère de l'Intérieur ont déclaré en 2019 que ce n'était «pas sa position ou sa politique» de refuser aux victimes de trafic humain la protection qui leur est due lorsque des organisations terroristes sont impliquées.

Maya Foa, directrice de l'organisation caritative légale Reprieve, a déclaré à Arab News que «le gouvernement dit effectivement aux jeunes filles emmenées en Syrie par un homme plus âgé vous n'avez pas été victimes de trafic humain».

«C'est dire aux femmes qui n'avaient pas d'autre choix que d'aller en Syrie avec leurs maris violents et dominateurs qu'elles n'étaient pas non plus victimes de trafic humain. Et c’est dire aux adolescents recrutés en ligne par des prédateurs qu'ils ne peuvent pas avoir été victimes de trafic humain parce que le groupe en question était l’EI», a-t-elle déclaré, utilisant un autre terme pour le groupe terroriste Daech.

Elle a ajouté: «Cela va à l'encontre de tout ce que nous savons sur le trafic humain et qui est illégal en vertu du droit international.»

En vertu du Modern Slavery Act 2015, le trafic des êtres humains est défini comme le recrutement, le transport, le transfert, l'hébergement ou l'accueil de personnes par la force, la tromperie ou l’imposture, dans le but de les exploiter.

Les directives du gouvernement indiquent qu'un enfant ne peut pas consentir à être victime de trafic, même s'il peut apparaître comme un «participant volontaire».

Reprieve a découvert qu’il y a parmi les Britanniques détenus dans des camps au nord-est de la Syrie 20 femmes et 35 enfants, et que près des deux tiers des femmes répondaient à la définition légale de victime de trafic.

Cependant, le gouvernement a ignoré les appels pour les ramener en Grande-Bretagne. La plupart des femmes ont perdu leur citoyenneté.

Les femmes du camp qui remplissent les critères pour être considérées comme victimes de trafic comptent une adolescente âgée de 12 ans seulement, qui a été emmenée en Syrie par un parent de sexe masculin. Elle a été violée, forcée de se marier à l’âge de 14 ans, et s’est retrouvée enceinte à la suite du viol à 15 ans.

Le ministère de l'Intérieur a réfuté le fait que sa nouvelle clause violait toute obligation envers les victimes de trafic. «Toutes les décisions d'exclure des personnes de l’application des dispositions sont examinées au cas par cas et protégeront ceux qui ont des revendications justifiées d'esclavage moderne», a déclaré un porte-parole du ministère.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.