La police grecque enquête sur un trafic de migrants sur les îles de la mer Égée

Les autorités ont annoncé mardi qu'elles préparaient une enquête pénale contre dix personnes,  toutes de nationalité étrangère, dans le camp de réfugiés de Karatepe sur l'île de Lesbos, en Grèce. Elles sont présumées avoir aidé des migrants à entrer illégalement dans le pays. (AP)
Les autorités ont annoncé mardi qu'elles préparaient une enquête pénale contre dix personnes, toutes de nationalité étrangère, dans le camp de réfugiés de Karatepe sur l'île de Lesbos, en Grèce. Elles sont présumées avoir aidé des migrants à entrer illégalement dans le pays. (AP)
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Publié le Mardi 20 juillet 2021

La police grecque enquête sur un trafic de migrants sur les îles de la mer Égée

  • La police a déclaré que l'enquête était en cours depuis des mois, en coopération avec les services de renseignement et le groupe de travail antiterroriste
  • La Grèce a été accusée à plusieurs reprises d'avoir procédé à des expulsions sommaires de migrants sans leur permettre de demander l'asile

ATHÈNES: Les autorités grecques de l'île de Lesbos, en mer Egée, ont déclaré qu'elles préparaient une enquête pénale, notamment pour espionnage, visant dix personnes, toutes de nationalité étrangère, présumées avoir aidé des migrants à entrer illégalement dans le pays.

Lundi, la police de Lesbos a déclaré que l'enquête, en cours depuis plusieurs mois, était menée en coopération avec les services de renseignement grecs et le groupe de travail antiterroriste. Aucune accusation n'a été portée, et aucun suspect n'a été publiquement désigné.

La Grèce a été accusée à plusieurs reprises par des groupes de défense des droits et des migrants d'avoir procédé à des expulsions sommaires de migrants nouvellement arrivés, sans leur permettre de demander l'asile – une pratique illégale connue sous le nom de refoulement. Le gouvernement nie énergiquement ces accusations, les qualifiant de «fake news», soulignant toutefois qu'il effectue de manière sévère des patrouilles sur ses frontières terrestres et maritimes avec la Turquie, qui sont également les frontières extérieures de l'Union européenne (UE).

Le pays est depuis des années l'un des points d'entrée privilégiés dans l'UE pour les personnes fuyant les conflits et la pauvreté au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. Ses relations souvent tendues avec la Turquie voisine ont conduit Athènes à accuser Ankara de militarisation des migrants, affirmant que le pays encourage les demandeurs d’asile à entrer en Grèce, pour faire pression sur la Grèce et l'UE.

De plus en plus de preuves indiquent que les autorités grecques procèdent à des refoulements. Des photos de migrants récupérés par les gardes-côtes turcs en témoignent: ces mêmes personnes ont été vues sur des photos communiquées par des groupes de défense des droits humains, les montrant avec des points de repère identifiables, sur les îles grecques.

La police a déclaré que cette affaire impliquait quatre membres d'organisations non gouvernementales dont les noms n’ont pas été divulgués, ainsi que six autres personnes. Toutes font l'objet d'enquêtes pour espionnage, aide à l'entrée illégale de ressortissants étrangers, entrave aux enquêtes des autorités grecques, et violation des lois sur l'immigration.

La police a qualifié ces activités d'«organisées», et a indiqué qu'elles remontaient au début du mois de juin 2020, «prenant la forme d'une aide à des réseaux organisés de trafic illicite de migrants» sous couvert de travail humanitaire. L'affaire concerne des arrivées de migrants sur les îles de Chios, Lesbos et Samos.

Comme preuve d'activités suspectes, la police a fait référence à des communications, via des applications de messagerie mobile, avec des migrants quittant les côtes turques. Selon le communiqué de la police, les personnes faisant l'objet d'une enquête conseilleraient aux nouveaux arrivants de se rendre soit dans des zones de terrain accidenté, au repérage difficile, soit dans des établissements de santé, «compliquant ainsi systématiquement le travail des autorités grecques responsables».

Toujours selon le communiqué, l'enquête indiquait jusqu'à présent que les personnes qui en faisaient l'objet avaient contribué à «l'entrée illégale d'un nombre important de ressortissants de pays tiers» dans les îles grecques. Les autorités poursuivent l'enquête sur d'autres activités et contacts potentiels, a indiqué la police.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.