LE CAIRE: L'ambassadeur d’Égypte en Palestine, Tarek Tayel, a déclaré que Le Caire était en contact permanent avec d'autres pays au sujet de la reconstruction de Gaza et des efforts visant à stabiliser la trêve entre le Hamas et Israël à la suite au conflit qui a eu lieu en mai.
Des combats ont éclaté après que des groupes de colons juifs ont tenté d'expulser des résidents palestiniens de longue date à Jérusalem-Est, et de confisquer leurs biens.
Le 10 mai, des groupes palestiniens armés à Gaza ont commencé à lancer des roquettes vers Israël. Les Forces de défense israéliennes ont riposté, tirant sur Gaza en utilisant l’aviation, des drones et l’artillerie.
Lors d'une réception lundi à l'ambassade d’Égypte à Ramallah, Tayel a affirmé que Le Caire poursuivrait ses efforts de réconciliation, soulignant le travail accompli jusqu'à présent pour dégager les décombres des bâtiments détruits à Gaza, afin d’ouvrir la voie à de nouveaux projets.
Il a précisé que la cause palestinienne demeurait la question centrale au Moyen-Orient.
«Le travail a été accompli à deux niveaux; le premier étant le lancement de la formule de coopération tripartite entre les peuples d'Égypte, de Jordanie et de Palestine, dans le but de développer une vision commune pour faire face aux défis en rapport à la question et la relance de l'Initiative de paix arabe», a affirmé Tayel.
«Quant au second niveau, il s'efforce de relancer le processus de paix au niveau international et de mener des contacts internationaux au sein des pays décideurs… pour parvenir à la paix», a-t-il ajouté.
L'Initiative de paix arabe a été élaborée par l'Arabie saoudite en 2002, les nations arabes ayant proposé à Israël des relations normalisées en échange d'un accord d'indépendance avec les Palestiniens et du retrait total d'Israël des territoires conquis en 1967.
Soulignant la force des relations égypto-palestiniennes, Tayel a affirmé qu'elles «allaient le plus souvent au-delà de ce que les gouvernements pouvaient réaliser à titre individuel, ou de ce que le travail diplomatique traditionnel était en mesure d’apporter, car il s'agit là d'une relation directe entre deux peuples en parfaite harmonie».
Faisant référence aux liens entre les deux peuples depuis la révolution égyptienne du 23 juillet 1952, le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a déclaré: «La révolution de juillet marque un tournant dans l'histoire de l'Égypte et de toute la région arabe. Cette révolution a mis en avant les valeurs de liberté, de justice sociale et d'autonomie.»
«Pendant la révolution de Juillet, nous avons vu l'engagement arabe envers la Palestine, et cela a renforcé les liens de sang entre le peuple égyptien et ses forces nationales d’une part, et entre le peuple palestinien et ses forces révolutionnaires d’autre part. L'Égypte a une position ferme en faveur de la Palestine, de son peuple, de sa cause et de ses dirigeants», a poursuivi Shtayyeh.
«Nous sommes les partenaires de l'Égypte dans la solution politique qui vise à mettre fin à l'occupation, à établir un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugiés. Nous sommes partenaires dans la mesure où nous affirmons et croyons que la légitimité palestinienne est représentée par l'Organisation de libération de la Palestine et ses forces combattantes», a-t-il ajouté.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com