L'Égypte réitère son attachement à la reconstruction de Gaza

Un Palestinien âgé marchant à côté de maisons détruites dans la bande de Gaza. Le Caire est en contact permanent avec d'autres pays au sujet de la reconstruction de Gaza et des efforts visant à stabiliser la trêve entre le Hamas et Israël. (AFP/Fichier Photo)
Un Palestinien âgé marchant à côté de maisons détruites dans la bande de Gaza. Le Caire est en contact permanent avec d'autres pays au sujet de la reconstruction de Gaza et des efforts visant à stabiliser la trêve entre le Hamas et Israël. (AFP/Fichier Photo)
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Publié le Mardi 27 juillet 2021

L'Égypte réitère son attachement à la reconstruction de Gaza

  • L'ambassadeur salue les efforts de reconstruction lors d'une réception organisée par l'ambassade du Caire en Palestine
  • Tayel a précisé que la cause palestinienne demeurait la question centrale au Moyen-Orient

LE CAIRE: L'ambassadeur d’Égypte en Palestine, Tarek Tayel, a déclaré que Le Caire était en contact permanent avec d'autres pays au sujet de la reconstruction de Gaza et des efforts visant à stabiliser la trêve entre le Hamas et Israël à la suite au conflit qui a eu lieu en mai.

Des combats ont éclaté après que des groupes de colons juifs ont tenté d'expulser des résidents palestiniens de longue date à Jérusalem-Est, et de confisquer leurs biens.

Le 10 mai, des groupes palestiniens armés à Gaza ont commencé à lancer des roquettes vers Israël. Les Forces de défense israéliennes ont riposté, tirant sur Gaza en utilisant l’aviation, des drones et l’artillerie.

Lors d'une réception lundi à l'ambassade d’Égypte à Ramallah, Tayel a affirmé que Le Caire poursuivrait ses efforts de réconciliation, soulignant le travail accompli jusqu'à présent pour dégager les décombres des bâtiments détruits à Gaza, afin d’ouvrir la voie à de nouveaux projets.

Il a précisé que la cause palestinienne demeurait la question centrale au Moyen-Orient.

«Le travail a été accompli à deux niveaux; le premier étant le lancement de la formule de coopération tripartite entre les peuples d'Égypte, de Jordanie et de Palestine, dans le but de développer une vision commune pour faire face aux défis en rapport à la question et la relance de l'Initiative de paix arabe», a affirmé Tayel.

«Quant au second niveau, il s'efforce de relancer le processus de paix au niveau international et de mener des contacts internationaux au sein des pays décideurs… pour parvenir à la paix», a-t-il ajouté.

L'Initiative de paix arabe a été élaborée par l'Arabie saoudite en 2002, les nations arabes ayant proposé à Israël des relations normalisées en échange d'un accord d'indépendance avec les Palestiniens et du retrait total d'Israël des territoires conquis en 1967.

Soulignant la force des relations égypto-palestiniennes, Tayel a affirmé qu'elles «allaient le plus souvent au-delà de ce que les gouvernements pouvaient réaliser à titre individuel, ou de ce que le travail diplomatique traditionnel était en mesure d’apporter, car il s'agit là d'une relation directe entre deux peuples en parfaite harmonie».

Faisant référence aux liens entre les deux peuples depuis la révolution égyptienne du 23 juillet 1952, le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, a déclaré: «La révolution de juillet marque un tournant dans l'histoire de l'Égypte et de toute la région arabe. Cette révolution a mis en avant les valeurs de liberté, de justice sociale et d'autonomie.»

«Pendant la révolution de Juillet, nous avons vu l'engagement arabe envers la Palestine, et cela a renforcé les liens de sang entre le peuple égyptien et ses forces nationales d’une part, et entre le peuple palestinien et ses forces révolutionnaires d’autre part. L'Égypte a une position ferme en faveur de la Palestine, de son peuple, de sa cause et de ses dirigeants», a poursuivi Shtayyeh.

«Nous sommes les partenaires de l'Égypte dans la solution politique qui vise à mettre fin à l'occupation, à établir un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugiés. Nous sommes partenaires dans la mesure où nous affirmons et croyons que la légitimité palestinienne est représentée par l'Organisation de libération de la Palestine et ses forces combattantes», a-t-il ajouté.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".