Biden et le Premier ministre irakien annoncent la fin de la mission de combat américaine en Irak

Des soldats de l'armée américaine dans le périmètre de la zone internationale, le 30 mai 2021 à Bagdad. Les troupes américaines en Irak doivent passer à un rôle de formation et de conseil. (Getty Images via AFP)
Des soldats de l'armée américaine dans le périmètre de la zone internationale, le 30 mai 2021 à Bagdad. Les troupes américaines en Irak doivent passer à un rôle de formation et de conseil. (Getty Images via AFP)
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Publié le Lundi 26 juillet 2021

Biden et le Premier ministre irakien annoncent la fin de la mission de combat américaine en Irak

  • Le programme de déplacement de la mission militaire américaine sera annoncé dans un plan d’ensemble
  • Daech n'est plus que l’ombre de lui-même depuis qu’il a été largement mis en déroute sur le champ de bataille en 2017

WASHINGTON: Le président Joe Biden et le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi devraient annoncer lundi qu'ils sont parvenus à un accord pour mettre fin à la mission de combat de l'armée américaine en Irak d'ici la fin de l'année, selon un haut responsable de l'administration Biden.

Le programme visant à faire passer la mission militaire américaine, qui s’était fixé pour objectif d'aider l'Irak à vaincre le groupe Daech, à un rôle strictement consultatif et de formation d'ici la fin de l'année sans troupes américaines dans des missions de combat sera annoncé dans un plus large communiqué par les deux dirigeants à la suite de leur réunion à la Maison Blanche lundi après-midi, a déclaré le responsable, qui s'est exprimé sous couvert d'anonymat.

Le responsable a déclaré que les forces de sécurité irakiennes «ont participé à des combats», et se sont révélées «capables» de protéger leur pays. Pourtant, l'administration Biden reconnaît que Daech constitue toujours une menace considérable, a affirmé le responsable.

En effet, l'organisation terroriste Daech n'est plus que l’ombre d'elle-même depuis qu'elle a été largement mise en déroute sur le champ de bataille en 2017. Pourtant, elle a montré qu'elle pouvait encore mener des attaques faisant de nombreuses victimes. La semaine dernière, elle a revendiqué la responsabilité d'un attentat à la bombe sur une route, qui a fait au moins 30 morts et des dizaines de blessés, dans un marché de banlieue très fréquenté de Bagdad.

Les États-Unis et l'Irak sont ​​convenus en avril que la transition des États-Unis vers une mission de formation et de conseil signifiait la fin de leurs missions directes de combat, sans fixer de calendrier pour l’achèvement de cette transition. L'annonce intervient moins de trois mois avant les élections législatives irakiennes prévues pour le 10 octobre.

Al-Kazimi est confronté à de nombreux problèmes. Les milices soutenues par l'Iran et opérant en Irak ont ​​intensifié leurs attaques contre les forces américaines au cours des derniers mois, et une série d'incendies d'hôpitaux dévastateurs faisant des dizaines de morts et propageant la contamination du coronavirus ont ravivé la frustration dans le pays.

Concernant Al-Kazimi, la possibilité de présenter au peuple irakien une date fixant la fin de la présence militaire américaine pourrait lui donner un avantage de plus avant les élections.

Les responsables de l'administration Biden affirment qu'Al-Kazimi a également le mérite d'avoir amélioré la position de l'Irak au Moyen-Orient.

Le mois dernier, le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, se sont rendus à Bagdad pour des réunions conjointes – la première fois qu'un président égyptien y effectuait une visite officielle depuis les années 1990, lorsque les liens avaient été rompus après l'invasion du Koweït par Saddam Hussein.

En mars, le pape François a effectué une visite historique en Irak et prié au milieu des églises en ruines de Mossoul, ancien bastion de l'État islamique (EI), et rencontrant l'influent religieux chiite, le grand ayatollah Ali al-Sistani, dans la ville sainte de Najaf.

On s'attend généralement à ce que les États-Unis et l'Irak profitent de cette rencontre en personne pour annoncer leur plan pour la fin de la mission de combat, Al-Kazimi ayant clairement indiqué avant son voyage à Washington qu'il pensait qu'il était temps pour les États-Unis de réduire cette mission.

«Il n’est nullement besoin d’une présence des forces combattantes étrangères sur le sol irakien», a déclaré Al-Kazimi.

Les troupes américaines présentes en Irak s’élèvent à environ 2 500 depuis la fin de l'année dernière, lorsque l'ancien président Donald Trump avait ordonné une réduction de 3 000 soldats.

L'annonce de la fin de la mission de combat américaine en Irak intervient alors que les États-Unis sont sur le point de mettre fin à leur guerre en Afghanistan, près de 20 ans après que le président George W. Bush a lancé cette guerre en réponse aux attaques du 11 septembre 2001 contre les États Unis.

La mission américaine de formation et de conseil aux forces irakiennes remonte à la décision de l'ancien président Barack Obama en 2014 d’envoyer à nouveau des troupes en Irak. Cette décision avait été prise en réponse à la désagrégation des forces de sécurité irakiennes et à la prise de contrôle par le groupe Daech d'une grande partie de l'ouest et du nord de l'Irak, ce qui pouvait constituer une menace pour Bagdad. Obama avait complètement retiré les forces américaines d'Irak en 2011, huit ans après l'invasion américaine.

La distinction entre les troupes de combat et celles engagées dans la formation et le conseil peut être floue, étant donné que les troupes américaines se trouvent sous la menace d'attaques. Mais il est clair que les forces terrestres américaines en Irak n'ont pas été dans une position offensive depuis des années, hormis des missions d'opérations spéciales nullement médiatisées, visant les militants du groupe Daech.

Pendant des années, les responsables du Pentagone ont essayé d'équilibrer ce qu'ils considèrent comme une présence militaire nécessaire pour soutenir la lutte du gouvernement irakien contre l'EI avec les sensibilités politiques nationales en Irak liées à une présence de troupes étrangères. Les attaques périodiques contre des bases abritant des troupes américaines et de la coalition par des milices irakiennes alignées sur l'Iran représentent la complication majeure pour les deux parties.

La vulnérabilité des troupes américaines a été démontrée de manière plus spectaculaire en janvier 2020 lorsque l'Iran a lancé une attaque de missiles balistiques sur la base aérienne d'Al-Assad dans l'ouest de l'Irak. Aucun Américain n'a été tué, mais des dizaines ont subi des lésions cérébrales traumatiques dues aux explosions. Cette attaque est survenue peu de temps après qu'une frappe de drone américain a tué le commandant militaire iranien Qassem Soleimani et le commandant de la milice irakienne Abou Mahdi al-Mohandes à l'aéroport international de Bagdad.

La mission militaire américaine s'est largement orientée depuis 2014 sur le conseil et la formation des forces irakiennes. En avril, dans une déclaration conjointe à la suite d'une réunion américano-irakienne à Washington, elles ont déclaré: «La mission des forces américaines et de la coalition est désormais axée sur la formation et le conseil pour permettre le redéploiement de toutes les forces de combat restantes hors de l’Irak» à un moment qui sera déterminé ultérieurement.

Le communiqué de lundi devrait également donner des précisions sur les efforts des États-Unis visant à aider le gouvernement irakien au niveau de la Covid-19, du système éducatif et du secteur de l'énergie.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.