Algérie: nette augmentation des traversées irrégulières par mer en direction de l’Espagne

Avec la fermeture des frontières en raison de la crise sanitaire de Covid-19, certains observateurs craignent une augmentation de l'immigration irrégulière en provenance d'Algérie en particulier, et de la rive sud de la Méditerranée en général. (Photo, AFP)
Avec la fermeture des frontières en raison de la crise sanitaire de Covid-19, certains observateurs craignent une augmentation de l'immigration irrégulière en provenance d'Algérie en particulier, et de la rive sud de la Méditerranée en général. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 24 juillet 2021

Algérie: nette augmentation des traversées irrégulières par mer en direction de l’Espagne

  • Frontex, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, affirme que ses services ont localisé 870 personnes sur la route de la Méditerranée occidentale en direction de l'Espagne en juin 2021
  • Afin de faire face à ce phénomène social, les autorités algériennes ont opté pour sa criminalisation

ALGER: Le phénomène de la migration irrégulière reprend de plus belle à partir des côtes algériennes. En moins de deux mois, plus de 2 000 Algériens ont pris la mer, notamment en direction de l’Espagne. Phénomène relativement nouveau en Algérie, les contingents de migrants (harragas en dialecte local) ne sont plus constitués exclusivement de jeunes célibataires. Hommes et femmes de tous âges, issus de toutes les catégories sociales, y compris en famille, tentent désormais la traversée de la Méditerranée. 

Des chiffres parlants

Contacté le vendredi 23 juillet, Raouf Farah, expert en questions migratoires et analyste senior à Global Initiative against Transnational Organized Crime, affirme que «dans les dernières soixante-douze heures, ​​plus de 570 personnes ont été interceptées en Espagne dont une écrasante majorité (plus de 90%) d’Algériens, dont des dizaines de femmes et d'enfants. Au cours des quatre derniers jours, il est estimé que 825 personnes seraient arrivées sur les côtes espagnoles dont un quart aurait échappé aux garde-côtes espagnols.» 

Selon notre interlocuteur, cette saison estivale est marquée par de nombreux départs en raison de conditions météorologiques favorables, bien que, précise-t-il, «les données des années précédentes donnent les mois de septembre et octobre comme étant ceux où le nombre de départs en mer est le plus élevé».

Par ailleurs, les statistiques de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés pour l’Espagne concernant la semaine allant du 12 au 18 juillet 2021, affirment que le nombre d’arrivées par mer a bondi de 64% par rapport à la même période l’année passée (2020) et de 121% par rapport à la semaine précédente. L’agence précise également que 39% des personnes arrivées en Espagne de manière illégale durant la période s’étalant de janvier à septembre 2020 étaient des Algériens.

De son côté, Frontex, l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, affirme que ses services ont localisé 870 personnes sur la route de la Méditerranée occidentale en direction de l'Espagne en juin 2021 et que «le nombre total de traversées au cours des six premiers mois de cette année s'est élevé à 5800, 27% de plus qu'au cours de la même période l'année dernière.», avant d’ajouter que «les ressortissants algériens représentaient plus de 60% de toutes les arrivées sur cette route, suivis par les Marocains».

À l’exception de la première moitié de l’année 2019 qui coïncida avec le mouvement du Hirak, le phénomène des traversées irrégulières de la Méditerranée à partir des côtes algériennes est en forte progression depuis plusieurs années.

Une politique répressive

Avec la fermeture des frontières en raison de la crise sanitaire de Covid-19, certains observateurs craignent une augmentation de l'immigration irrégulière en provenance d'Algérie en particulier, et de la rive sud de la Méditerranée en général, sachant que l'espace pour l'immigration légale s’est considérablement rétréci. Il existe également des inquiétudes quant à la situation économique et politique extrêmement tendue à laquelle est confronté le pays; ce qui pourrait conduire de nombreux Algériens à regarder du côté de la rive nord du bassin méditerranéen.

Afin de faire face à ce phénomène social, les autorités algériennes ont opté pour sa criminalisation. C’est ainsi qu’en 2009, ont été promulguées des dispositions pénales contre la migration irrégulière par voie maritime par la loi n°09-01 du 25 février 2009, qui prévoient des peines de deux à six mois de prison et 20 000 à 60 000 dinars algériens (1 DA = 0,0063 euro) d’amende pour tout Algérien ou étranger résident qui «quitte le territoire national de façon illicite». 

Plus de dix ans après la promulgation de cette loi, force est de constater que cette approche répressive a montré ses limites, le nombre de départs étant en nette augmentation.

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.