L’OCHA dénonce les conditions «extrêmement inhumaines» des migrants détenus en Libye

Des migrants sont renvoyés à Tripoli, en Libye, le 21 juillet 2021. Ils ont été interceptés par les gardes-côtes libyens à bord de quatre bateaux au large de la mer Méditerranée. (Organisation internationale pour les migrations via l’AP)
Des migrants sont renvoyés à Tripoli, en Libye, le 21 juillet 2021. Ils ont été interceptés par les gardes-côtes libyens à bord de quatre bateaux au large de la mer Méditerranée. (Organisation internationale pour les migrations via l’AP)
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Publié le Vendredi 23 juillet 2021

L’OCHA dénonce les conditions «extrêmement inhumaines» des migrants détenus en Libye

  • Les migrants seraient victimes d’abus, de violences et de travaux forcés dans les centres de détention, en plus d’être privés de nourriture, d’eau et de la lumière du soleil
  • Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et le chaos de la guerre civile qui a suivi, de plus en plus de migrants utilisent le pays comme point de départ pour tenter de gagner l’Europe par la mer

NEW YORK: De plus en plus de migrants et de réfugiés, qui tentent de gagner l’Europe par la mer depuis la Libye, sont interceptés ou secourus puis renvoyés dans leur pays où ils sont enfermés dans des centres de détention surpeuplés.

Selon un rapport publié par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, ils sont victimes d’abus, de violences et de travaux forcés dans ces centres. De plus, ils sont privés de nourriture, d’eau et de lumière du soleil. Certains disparaissent même et l’on craint qu’ils soient la cible de trafiquants d’êtres humains.

Tous ces risques, combinés à des températures extrêmes durant la canicule en Libye – qui a provoqué des pannes d’électricité partout dans le pays–, font que plus de 6 170 migrants et réfugiés actuellement enfermés dans des centres de détention vivent dans des conditions «extrêmement inhumaines», précise le rapport de l’OCHA.

Entre janvier et juin 2021, plus de 14 700 migrants et réfugiés – soit plus que sur toute l’année 2020 – ont été interceptés ou secourus par les garde-côtes libyens avant d’être renvoyés en Libye. Rien qu’en juin, 4 500 personnes ont été arrêtées tandis que des centaines d’autres ont péri en mer.

La lente reprise en Libye, après des années de conflit et d’instabilité politique, ainsi que l’incidence de la pandémie de Covid-19 sur l’économie locale, compromettent le sort des migrants en Libye.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), la majorité des migrants en Libye proviennent d’Égypte, du Soudan, du Niger, du Tchad et du Nigéria. En tout, les 600 000 migrants qui se trouvent actuellement en Libye sont originaires de cinquante-trois pays. L’année dernière, la grande majorité des migrants arrivant en Italie par la mer provenait du Bangladesh, de Tunisie et de Côte d’Ivoire.

 

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 et le chaos de la guerre civile qui a suivi, de plus en plus de migrants utilisent le pays comme point de départ pour tenter de gagner l’Europe par la mer. Cependant, la sécurité a été renforcée aux frontières européennes depuis la crise migratoire de 2016 et de nombreux migrants se retrouvent donc bloqués.

Il est vrai que le nombre actuel de migrants est toujours plus bas que celui enregistré avant la pandémie mais l’augmentation a été alimentée par la formation en mars dernier du gouvernement libyen d’unité internationale et l’amélioration de la situation sécuritaire, étant donné que l’accord de cessez-le-feu conclu en octobre 2020 est toujours respecté.

«Les départs continus à partir de la Libye mettent en évidence la nécessité de mettre en place un mécanisme de sauvetage et de débarquement le long de la route méditerranéenne centrale, avec effet immédiat et en pleine conformité avec les normes et les principes internationaux des droits de l’homme», souligne l’OCHA.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Israël agira «avec force» en cas de violation d'un accord au Liban 

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis. (AFP)
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  • Le ministre israélien a aussi assuré que son pays observerait "une politique de tolérance zéro" envers toute violation de l'accord
  • Ces déclarations surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer dans la journée sur un accord de cessez-le-feu au Liban, où l'armée israélienne combat le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis.

"Si vous n'agissez pas, nous le ferons, et avec force", a dit Israël Katz, cité dans un communiqué de son ministère, lors d'une rencontre à Tel-Aviv avec la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.

"Toute maison reconstruite dans le sud du Liban servant de base terroriste sera détruite, tout réarmement ou préparation à une activité terroriste sera cible d'attaque, toute tentative de transfert d'armes sera contrecarrée, et toute menace contre nos forces ou nos citoyens sera immédiatement éliminée", a-t-il affirmé.

Le ministre israélien a aussi assuré que son pays observerait "une politique de tolérance zéro" envers toute violation de l'accord.

Ces déclarations surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer dans la journée sur un accord de cessez-le-feu au Liban, où l'armée israélienne combat le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran.

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un accord, a déclaré John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis.

Aucun tir de roquette en provenance du sud du Liban, où le Hezbollah opère, n'a été signalé mardi matin par l'armée israélienne qui dit avoir, de son côté, tué un commandant du mouvement dans une frappe aérienne dans la zone de Tyr dans le sud du Liban.

Selon le site d'information américain Axios, l'accord de cessez-le-feu est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, a ajouté Axios, précisant que les Etats-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d'actes hostiles du Hezbollah.

Il prend pour base la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

 


Guerre à Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 44.249 morts

Guerre à Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 44.249 morts
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé mardi un nouveau bilan de 44.249 morts
  • Au moins 14 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué

TERRITOIRES PALESTINIENS: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé mardi un nouveau bilan de 44.249 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 14 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.746 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Les frappes aériennes israéliennes s'intensifient au Liban; un accord de cessez-le-feu imminent?

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  • Selon le site d'information Axios, le projet d'accord de cessez-le-feu prévoit une période de transition de 60 jours au cours de laquelle l'armée israélienne se retirerait du Liban-Sud
  •  Elle sera remplacée par l'armée libanaise dans les zones proches de la frontière, et le Hezbollah déplacerait ses armes lourdes vers les zones situées au nord de la ligne Litani

BEYROUTH: Les attaques israéliennes contre des cibles au Liban se sont intensifiées lundi, alors que des rumeurs circulaient à Tel-Aviv et à Beyrouth sur la possibilité d'un accord de cessez-le-feu dans les deux jours à venir.

L'envoyé américain Amos Hochstein a mené des négociations complexes entre les autorités israéliennes et libanaises dans le but de mettre fin au conflit, qui a débuté le 23 septembre par des frappes aériennes israéliennes, suivies d'incursions terrestres dans les zones frontalières le premier octobre.

Depuis lors, Israël a assassiné de hauts dirigeants du Hezbollah, et le bilan confirmé des combats s'élève à environ 3 800 morts. Ce chiffre n'inclut pas les membres du Hezbollah tués sur le champ de bataille, dont le nombre est difficile à déterminer en raison des bombardements intenses dans les zones méridionales.

L'escalade de la guerre a également entraîné la destruction de milliers de bâtiments résidentiels et commerciaux dans des zones s'étendant du sud du pays à la banlieue sud de Beyrouth et au nord de la Békaa. Les tensions restent vives car la population vit dans la crainte de frappes aériennes intenses, les ambulances et les camions de pompiers sont mobilisés dans toutes les régions.

Le député Elias Bou Saab, vice-président du Parlement libanais, a déclaré: «Nous sommes optimistes quant à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu et il y a de l'espoir. Mais rien n'est sûr avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Ce qui pourrait faire pression sur lui, c'est le champ de bataille.»

L'agression israélienne s'intensifie chaque fois que les négociations de paix se rapprochent d'un accord, a-t-il ajouté, dans le but de faire pression sur les autorités libanaises.

«Nous insistons sur notre position concernant l'inclusion de la France dans le comité chargé de superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu», a déclaré M. Bou Saab.

«Nous n'avons rien entendu sur la liberté de mouvement d'Israël au Liban et nous ne parlons toujours que de la résolution 1701 de l'ONU, sans ajouts et sans mécanisme de mise en œuvre.»

La résolution 1701 a été adoptée par le Conseil de sécurité en 2006 dans le but de résoudre le conflit qui opposait cette année-là Israël au Hezbollah. Elle appelle à la fin des hostilités, au retrait des forces israéliennes du Liban, au retrait du Hezbollah et des autres forces des parties du pays situées au sud du fleuve Litani, et au désarmement du Hezbollah et des autres groupes armés.

La chaîne d'information CNN a cité un porte-parole du Premier ministre israélien qui a déclaré que les pourparlers avançaient vers un cessez-le-feu. Une autre source régionale a déclaré à la chaîne: «L'accord est plus proche que jamais. Toutefois, il n'a pas encore été entièrement finalisé.»

L'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Michael Herzog, a déclaré qu'un accord «pourrait être conclu dans quelques jours», mais qu'«il y a encore des points litigieux qui doivent être résolus».

L'Autorité israélienne de radiodiffusion a cité le ministre de l'Éducation du pays qui a déclaré que M. Hochstein avait le feu vert pour conclure un accord. Elle a ajouté qu'un accord avec le Liban avait été finalisé et que Netanyahou réfléchissait à «la manière de l'expliquer au public».

Lundi également, le diplomate Dan Shapiro, du ministère américain de la Défense, a tenu des réunions avec de hauts responsables israéliens qui se sont concentrées sur les membres d'un comité proposé pour surveiller le cessez-le-feu, en particulier la participation de la France, et sur les détails d'un mécanisme de surveillance qui serait dirigé par les États-Unis.

Selon un rapport, Washington aurait accepté de garantir à Israël qu'il soutiendrait toute action militaire en réponse aux menaces du Liban et qu'il mettrait fin à toute présence du Hezbollah le long de la frontière.

Selon le site d'information Axios, le projet d'accord de cessez-le-feu prévoit une période de transition de 60 jours au cours de laquelle l'armée israélienne se retirerait du Liban-Sud pour être remplacée par l'armée libanaise dans les zones proches de la frontière, et le Hezbollah déplacerait ses armes lourdes de la région frontalière vers les zones situées au nord de la ligne Litani.

Dans ce contexte de négociations de paix, les frappes aériennes israéliennes incessantes sur la banlieue sud de Beyrouth se sont intensifiées lundi, après 10 frappes la veille au soir. Les attaques ont visé Haret Hreik, Hadath, Ghobeiry, Bir al-Abed et Sfeir.

Des centaines de bâtiments ont été endommagés ou détruits, et lorsqu'Arab News s'est rendu dans les zones ciblées, les habitants ont déclaré «qu'il n'y avait jamais eu de bureaux du Hezbollah dans ces structures, ni aujourd'hui ni par le passé, et que les bâtiments étaient principalement destinés à des fins résidentielles».

Un avocat du nom d'Imad a déclaré que l'immeuble du quartier de Hadath dans lequel il vivait s'est effondré lorsqu'il a été touché par une frappe aérienne.

«C’est inconcevable qu'ils utilisent le Hezbollah comme prétexte pour détruire nos maisons, que nous avons achetées grâce à des prêts financiers pour abriter nos familles. Ils ont l'intention de nous anéantir tous», a-t-il déclaré.

L'armée israélienne a déclaré, lundi, qu'une frappe aérienne qui avait touché le quartier de Basta, dans le centre de Beyrouth, tôt samedi, avait «visé un centre de commandement affilié au Hezbollah».

Les efforts pour aider les blessés et récupérer les corps des morts se sont poursuivis sur les lieux de l'attaque jusqu'à dimanche soir. Le ministère libanais de la Santé a déclaré qu'au moins 29 personnes avaient été tuées et 67 blessées.

L'armée israélienne a également mené de nombreuses frappes aériennes dans le sud du Liban, visant principalement les villes de Tyr et de Nabatié. Dix personnes ont été tuées, dont une femme et un membre de l'armée libanaise, et 17 blessées lors de trois frappes aériennes sur Tyr.

Toujours à Tyr, un drone israélien a tué un motocycliste dans un parking près de la Banque centrale du Liban. Et trois civils ont été tués par une frappe aérienne dans la ville de Ghazieh, au sud de Sidon.

De la frontière sud aux rives nord du Litani, aucune zone n'a été épargnée par les frappes aériennes israéliennes, qui se sont étendues jusqu'à la ville de Baalbeck, au nord, et à la ville de Hermel, près de la frontière avec la Syrie.

À l'est, les opérations de va-et-vient entre l'armée israélienne et le Hezbollah se sont poursuivies, l'armée israélienne tentant de prendre le contrôle de la ville de Khiam. Ses forces ont progressé, soutenues par des chars Merkava, depuis la périphérie sud, sous le couvert de frappes aériennes et de bombardements d'artillerie, jusqu'au centre de la ville et vers Ebel al-Saqi et Jdidet Marjeyoun.

L'armée israélienne a également déployé des chars entre les oliveraies de la ville de Deir Mimas après une incursion dans la ville la semaine dernière. Elle a commencé à avancer vers le triangle Tal Nahas-Kfar Kila-Qlayaa. Ailleurs, le Hezbollah et les forces israéliennes se sont affrontés dans le secteur ouest du triangle Maroun al-Ras-Aïnata-Bint Jbeil.

Le Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible des positions de l'armée israélienne à la périphérie des villes de Chamaa et de Biyada. Les forces israéliennes ont mené des opérations de démolition de maisons à Chamaa.

Le Hezbollah a également continué à lancer des attaques contre le nord d'Israël. Le groupe a déclaré que ses roquettes «ont atteint la base de Shraga, au nord de la ville d'Acre, et ont visé un rassemblement de l'armée israélienne dans la colonie de Meron».

Les services médicaux israéliens ont déclaré qu'une personne avait été blessée à Nahariya par la chute de fragments d'une roquette.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com