Le ministre italien des Affaires étrangères nie avoir financé les opérations des gardes-côtes libyens

L’équipage du navire de sauvetage de migrants, le Sea-Watch 3, qui appartient à une ONG allemande, manifeste contre le vote prévu du Parlement italien sur le renouvellement de la coopération avec la Libye, et le financement des gardes-côtes libyens, à Burriana, en Espagne, le 14 juillet 2021. (Reuters)
L’équipage du navire de sauvetage de migrants, le Sea-Watch 3, qui appartient à une ONG allemande, manifeste contre le vote prévu du Parlement italien sur le renouvellement de la coopération avec la Libye, et le financement des gardes-côtes libyens, à Burriana, en Espagne, le 14 juillet 2021. (Reuters)
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Publié le Jeudi 15 juillet 2021

Le ministre italien des Affaires étrangères nie avoir financé les opérations des gardes-côtes libyens

  • Luigi Di Maio a déclaré que Rome «n’avait pas fourni, et ne fournirait pas» de fonds pour financer les opérations des gardes-côtes libyens en Méditerranée
  • L’Italie a récemment fait don de plusieurs de ses anciens navires de patrouille aux gardes-côtes libyens, et a contribué à la formation du personnel

ROME: Le ministre italien des Affaires étrangères a nié avoir financé les opérations des gardes-côtes libyens en Méditerranée à la suite de la dénonciation par des associations de violations des droits de l’homme contre les migrants et les réfugiés.

Mercredi, lors d’une session de la Chambre des députés italienne, Luigi Di Maio a déclaré que Rome «n’avait pas fourni, et ne fournirait pas» de fonds pour de telles activités. Les propos du ministre font suite à un appel lancé par plusieurs ONG pour que l’Italie s’abstienne de financer les autorités libyennes.

Lors de l’audition parlementaire sur les missions militaires italiennes à l’étranger, notamment sur la présence du pays en Libye, M. Di Maio a ajouté que «le renforcement de la capacité des autorités libyennes pour mener des opérations de recherche et de sauvetage dans leurs propres domaines de compétence, en respectant les normes internationales, est l’une des voies suivies par le gouvernement (italien)».

L’Italie a récemment fait don de plusieurs de ses anciens navires de patrouille aux gardes-côtes libyens, et a contribué à la formation du personnel.

S’adressant aux députés, M. Di Maio a indiqué que ces dons «s’inscrivent dans le cadre des initiatives visant à encourager une gestion plus respectueuse des normes internationales sur les flux irréguliers de migrants, et à lutter contre le trafic d’êtres humains». 

Il a affirmé qu’avec le Premier ministre italien, Mario Draghi, il avait participé à plusieurs réunions avec les autorités libyennes ces derniers mois, au cours desquelles ces questions ont été abordées.

Plus de 100 associations ont participé à une manifestation devant le bâtiment où se tenait la session parlementaire.

«Nous dénonçons la responsabilité des autorités italiennes dans le massacre constant de personnes migrantes en Méditerranée centrale, et dans le cycle de violence, d’exploitation et de violation des droits de l’homme dont sont victimes les migrants et les réfugiés en Libye»,  explique à Arab News Erasmo Palazzotto, député du parti de gauche italien Libres et Égaux, qui soutient le cabinet de Draghi.

Les ONG ont réclamé des «garanties absolues» sur le respect des droits de l’homme. «Toute coopération avec les autorités libyennes doit être arrêtée, à moins que des garanties concrètes sur la protection des droits humains des migrants et des réfugiés ne soient accordées. Nous disons non au soutien et à la coopération avec les gardes-côtes libyens conduisant à des renvois forcés en Libye», s’indigne M. Palazzotto.

Le député appelle à la mise en place d’«un plan qui prévoit l’évacuation immédiate des personnes détenues dans des centres libyens, et l’extension des canaux d’entrée pour les réfugiés et les migrants». Il prône également «le retour d’un système institutionnel pour les opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, et la reconnaissance du rôle essentiel des ONG dans la sauvegarde de la vie humaine en mer».

Laura Boldrini, députée du Parti démocrate, a évoqué un incident signalé par le groupe de sauvetage à but non lucratif Sea-Watch le 30 juin, au cours duquel les gardes-côtes libyens, utilisant un navire offert par le gouvernement italien, auraient été vus en train de tirer à balles réelles sur un bateau de migrants pour l’empêcher de traverser la Méditerranée vers l’Europe.

«Le Parlement italien ne peut pas faire la sourde oreille sur les méthodes peu scrupuleuses utilisées par les gardes-côtes libyens. Tirer sur un bateau rempli de personnes est une opération criminelle», dit-elle.

La session parlementaire a adopté une résolution visant à renforcer l’engagement de l’Italie dans l’opération de la force navale de l’Union européenne pour la Méditerranée (Irini) – qui contribue à la formation des gardes-côtes libyens, et à la lutte contre la contrebande et le trafic d’êtres humains, afin de limiter la coopération directe de l’Italie avec les gardes-côtes libyens.

Cette résolution, approuvée par la Chambre des députés italienne, indique que «cela permettra de consolider le rôle de l’Italie en Libye, de rationaliser la structure de commandement, et de renforcer le rôle de l’Europe».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne appelle à évacuer 20 zones de la banlieue sud de Beyrouth

L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV. (AFP)
L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV. (AFP)
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  • L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah
  • Une vingtaine de bâtiments dans les quartiers de Haret Hreik, Ghobeiry, Bourj el-Barajneh et Al-Hadath, bastions du Hezbollah dans la banlieue sud sont visés

JERUSALEM: L'armée israélienne a appelé mardi à l'évacuation d'une vingtaine de zones dans la banlieue sud de Beyrouth abritant selon elle des infrastructures du Hezbollah, avant qu'une série de frappes secouent ce secteur selon des images de l'AFPTV.

"Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer immédiatement ces bâtiments et ceux adjacents et vous en éloigner à une distance d'au moins 500 mètres", indique le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, dans des messages sur X et Telegram accompagnés de plans localisant une vingtaine de bâtiments dans les quartiers de Haret Hreik, Ghobeiry, Bourj el-Barajneh et Al-Hadath, bastions du Hezbollah dans la banlieue sud de la capitale libanaise.

 


Trêve au Liban: le cabinet de sécurité israélien se réunit «cet après-midi»

Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban où Israël est en guerre contre le Hezbollah, a déclaré mardi Sharren Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères israéliennes. (AFP)
Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban où Israël est en guerre contre le Hezbollah, a déclaré mardi Sharren Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères israéliennes. (AFP)
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  • Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban
  • "Le cabinet (de sécurité) se réunira cet après-midi pour discuter de cet accord", a déclaré Mme Haskel lors d'une conférence de presse à Jérusalem, refusant d'entrer dans les détails du texte "vu le caractère sensible de la question"

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir "cet après-midi" pour discuter de l'accord de cessez-le-feu au Liban où Israël est en guerre contre le Hezbollah, a déclaré mardi Sharren Haskel, vice-ministre des Affaires étrangères israéliennes.

"Le cabinet (de sécurité) se réunira cet après-midi pour discuter de cet accord", a déclaré Mme Haskel lors d'une conférence de presse à Jérusalem, refusant d'entrer dans les détails du texte "vu le caractère sensible de la question".

Mme Haskel n'a pas non plus précisé l'heure de la réunion.

"Il doit y avoir (...) une discussion, une décision. Il pourrait aussi y avoir un vote", a-t-elle ajouté, laissant entendre que les membres du cabinet n'étaient pas encore tous au courant du contenu de l'accord.

"Les membres du cabinet connaissent certains détails et doivent entrer davantage dans les détails cet après-midi", a-t-elle dit.

Selon le site d'information américain Axios, l'accord de cessez-le-feu est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, a ajouté Axios, précisant que les Etats-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d'actes hostiles du Hezbollah.

 


Israël agira «avec force» en cas de violation d'un accord au Liban 

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis. (AFP)
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  • Le ministre israélien a aussi assuré que son pays observerait "une politique de tolérance zéro" envers toute violation de l'accord
  • Ces déclarations surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer dans la journée sur un accord de cessez-le-feu au Liban, où l'armée israélienne combat le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis.

"Si vous n'agissez pas, nous le ferons, et avec force", a dit Israël Katz, cité dans un communiqué de son ministère, lors d'une rencontre à Tel-Aviv avec la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.

"Toute maison reconstruite dans le sud du Liban servant de base terroriste sera détruite, tout réarmement ou préparation à une activité terroriste sera cible d'attaque, toute tentative de transfert d'armes sera contrecarrée, et toute menace contre nos forces ou nos citoyens sera immédiatement éliminée", a-t-il affirmé.

Le ministre israélien a aussi assuré que son pays observerait "une politique de tolérance zéro" envers toute violation de l'accord.

Ces déclarations surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer dans la journée sur un accord de cessez-le-feu au Liban, où l'armée israélienne combat le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran.

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un accord, a déclaré John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis.

Aucun tir de roquette en provenance du sud du Liban, où le Hezbollah opère, n'a été signalé mardi matin par l'armée israélienne qui dit avoir, de son côté, tué un commandant du mouvement dans une frappe aérienne dans la zone de Tyr dans le sud du Liban.

Selon le site d'information américain Axios, l'accord de cessez-le-feu est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, a ajouté Axios, précisant que les Etats-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d'actes hostiles du Hezbollah.

Il prend pour base la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.