Ravagée par les incendies, la Californie sommée de moderniser ses infrastructures

Enfouir les câbles électriques, est-ce donc la solution miracle? Cela permettra bien de diminuer le risque d'incendies, que moins de câbles ne s'abîment en raison des chaleurs extrêmes, estime Mikhail Chester, professeur en ingénierie durable à l'Arizona State University (Photo, AFP).
Enfouir les câbles électriques, est-ce donc la solution miracle? Cela permettra bien de diminuer le risque d'incendies, que moins de câbles ne s'abîment en raison des chaleurs extrêmes, estime Mikhail Chester, professeur en ingénierie durable à l'Arizona State University (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 23 juillet 2021

Ravagée par les incendies, la Californie sommée de moderniser ses infrastructures

  • Avec ses infrastructures fragiles et vieillissantes, l'Etat le plus peuplé d'Amérique est lancé dans une course contre le changement climatique
  • Ces dernières semaines, les résidents de Los Angeles étaient aussi parfois sommés de couper leur climatisation

LOS ANGELES:  A travers la Californie, des milliers de kilomètres de câbles électriques aériens parcourent villes, campagnes et forêts. Il aura suffi qu'un seul arbre tombe sur une de ces lignes pour lancer cet été un incendie dévastateur.

Avec ses infrastructures fragiles et vieillissantes, l'Etat le plus peuplé d'Amérique est lancé dans une course contre le changement climatique, loin d'être gagnée.

Chaque été, les habitants de Californie le savent: ils risquent d'être plongés dans le noir. Dès que le drapeau rouge d'alerte aux incendies est hissé, des coupures préventives peuvent priver des milliers de personnes, voire des millions, d'électricité.

Ces dernières semaines, les résidents de Los Angeles étaient aussi parfois sommés de couper leur climatisation, éteindre le four et débrancher leurs appareils, afin d'éviter une surtension du réseau.

Cinquième puissance économique mondiale, la Californie souffre d'équipements vétustes, certains opérateurs électriques ayant longtemps été accusés de faire passer leurs profits avant la sécurité du public et la modernisation de leur réseau.

Urgence

Pour renforcer cette sécurité, le fournisseur privé d'électricité Pacific Gas and Electric (PG&E) a justement annoncé en grande pompe cette semaine son intention d'enterrer plus de 16.000 kilomètres de lignes électriques sur les dix prochaines années, afin d'éviter que ses installations ne provoquent d'autres départs de feux.

Patti Poppe, la présidente de l'opérateur qui fournit en électricité des millions d'habitants du nord et du centre de la Californie, a indiqué que cette annonce était initialement prévue pour dans plusieurs mois, mais qu'elle "ne pouvait plus attendre", après que le groupe a été mis en cause dans le départ d'un nouvel incendie mi-juillet, le Dixie Fire.

Selon une enquête préliminaire, ce brasier destructeur a été provoqué par la simple chute d'un arbre sur une ligne électrique.

Pire, le Dixie Fire brûle à seulement quelques kilomètres de là où une ligne à haute tension de PG&E avait déclenché en 2018 l'incendie le plus meurtrier de l'histoire récente de la Californie: 86 morts et 18.000 bâtiments détruits autour de la ville de Paradise.

Le gouverneur de l'Etat Gavin Newsom qui avait déjà accusé l'opérateur de "cupidité et de mauvaise gestion" a exigé cette semaine que PG&E et d'autres fournisseurs "rendent des comptes" et investissent dans leur stratégie d'élimination des incendies.

Infrastructures agiles

Enfouir les câbles électriques, est-ce donc la solution miracle? Cela permettra bien de diminuer le risque d'incendies, que moins de câbles ne s'abîment en raison des chaleurs extrêmes, et donnera à cet opérateur une opportunité de moderniser par la même occasion son équipement, estime Mikhail Chester, professeur en ingénierie durable à l'Arizona State University.

Mais, met-il en garde, le dérèglement climatique progresse pour l'instant bien plus vite que les infrastructures ne sont repensées.

Si 2020 a été la pire année de l'histoire moderne de la Californie en matière d'incendies, il est en effet très probable que 2021 batte ce record.

"Pour faire face au changement climatique, nous devons rendre les infrastructures plus agiles et plus flexibles afin de pouvoir répondre aux changements aussi rapidement qu'ils se produisent", souligne l'expert.

Ce qui dépasse largement le cadre des feux de forêt californiens. Face aux ouragans, tornades ou épisodes extrêmes -- des événements qui se multiplient à cause du réchauffement climatique -- des millions d'Américains seront, sinon, à leur tour contraints d'apprendre à vivre dans le noir.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.