GENÈVE: Navi Pillay, ancienne Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, présidera une commission internationale chargée d’enquêter sur les crimes présumés commis lors du dernier conflit entre Israël et le groupe islamiste Hamas à Gaza, a indiqué le Conseil des droits de l’homme des Nations unies dans un communiqué publié jeudi.
Le Conseil a décidé fin mai de lancer l’enquête en lui donnant un vaste mandat pour examiner toutes les violations présumées, non seulement à Gaza et en Cisjordanie occupée par Israël mais aussi en Israël pendant les hostilités qui ont été interrompues par un cessez-le-feu le 21 mai.
Au moins 250 Palestiniens et 13 personnes en Israël ont été tués lors de ces violents combats, au cours desquels des militants de Gaza ont tiré des roquettes en direction de villes israéliennes et Israël a mené des frappes aériennes dans l’enclave côtière.
Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, avait alors déclaré au Conseil que les frappes israéliennes meurtrières sur Gaza pourraient constituer des crimes de guerre et que le Hamas avait violé le droit humanitaire international en tirant des roquettes vers Israël.
Israël a rejeté la résolution adoptée par le forum de Genève lors d’une session extraordinaire d’urgence et a annoncé qu’il ne coopérerait pas.
Navi Pillay, ancienne juge sud-africaine qui a occupé le poste de Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme de 2008 à 2014, présidera la commission de trois personnes également composée de l’expert indien Miloon Kothari et de l’expert australien Chris Sidoti, indique le communiqué publié par le Conseil des droits de l’homme.
Les enquêteurs chargés d’identifier les responsables des violations en vue de s’assurer qu’ils répondent de leurs actes doivent présenter leur premier rapport en juin 2022.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com