Inondations en Chine: juste une malédiction?

Au cœur de toutes les craintes, le Barrage des Trois gorges du Yangtsé, le plus grand du monde, retient un gigantesque réservoir de 600 km de long, dans un secteur parcouru de failles géologiques. (Photo, AFP)
Au cœur de toutes les craintes, le Barrage des Trois gorges du Yangtsé, le plus grand du monde, retient un gigantesque réservoir de 600 km de long, dans un secteur parcouru de failles géologiques. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 22 juillet 2021

Inondations en Chine: juste une malédiction?

  • Nombre de catastrophes sont liées au moins autant aux activités humaines qu'aux intempéries
  • Depuis des siècles, le pays est victime des crues de ses deux géants: le Fleuve jaune et le Yangtsé

PEKIN : La Chine est depuis des siècles victime d'inondations meurtrières, mais nombre de catastrophes sont liées au moins autant aux activités humaines qu'aux intempéries.

Barrages vieillissants, dérèglement climatique, urbanisation forcenée... Les conséquences sont dramatiques lorsqu'il tombe en trois jours la quantité de pluie reçue normalement en un an.

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L'armée chinoise avait annoncé mardi qu'une structure menaçait de s'effondrer à tout instant sur le cours d'une rivière du Henan, la province sinistrée dont Zhengzhou est la capitale. (Photo, AFP)

C'est ce qui s'est passé à Zhengzhou, métropole de 10 millions d'habitants endeuillée mardi par des inondations qui ont envahi son métro, prenant au piège des passagers en pleine heure de pointe.

Des barrages efficaces?

La Chine se repose historiquement sur un système de barrages, de digues et de lacs de retenue pour se protéger des crues, particulièrement de ses deux géants: le Fleuve jaune et le Yangtsé, le plus long fleuve d'Asie.

Le niveau du Fleuve jaune, qui passe tout près de Zhengzhou, s'élève chaque année du fait des sédiments qui se déposent dans son lit. Résultat, dans son cours inférieur, le fleuve est désormais "suspendu" entre des digues qui s'élèvent jusqu'à 20 mètres au-dessus des terres.

Mais le parc de barrages vieillit et l'armée a annoncé mardi qu'une structure menaçait de s'effondrer à tout instant sur le cours d'une rivière du Henan, la province dont Zhengzhou est la capitale. L'installation a été dynamitée mercredi pour laisser l'eau s'écouler de façon contrôlée.

Au cœur de toutes les craintes, le Barrage des Trois gorges du Yangtsé, le plus grand du monde, retient un gigantesque réservoir de 600 km de long, dans un secteur parcouru de failles géologiques.

Quel impact du changement climatique?

Le réchauffement planétaire rend l'atmosphère plus humide et accroît donc les précipitations.

L'an dernier, 53 cours d'eau ont connu des crues estivales record, notamment le Yangtsé, qui a vu passer un débit inédit au niveau du Barrage des Trois gorges depuis sa mise en service en 2003.

Les inondations "sont un signal d'alarme pour la Chine, à savoir que le changement climatique est bel et bien là", observe le climatologue Li Shuo, de Greenpeace.

Des "villes éponges" à la rescousse?

L'urbanisation effrénée de la Chine depuis 40 ans recouvre toujours plus de terres, désormais imperméables. Et les lacs naturels, qui servent de déversoirs en cas de crue, voient leur surface réduite.

Pour tenter de renverser la tendance, le pouvoir a lancé en 2014 un programme de "villes éponges", visant à remplacer les revêtements urbains par des matières poreuses, des espaces verts et des systèmes de drainage, afin que l'eau disparaisse dans le sol.

Où sont les victimes?

Pour protéger les villes, les campagnes sont parfois délibérément inondées après évacuation des habitants.

Lors des pluies des derniers jours, 75 000 hectares de cultures ont été recouverts par les eaux dans le Henan, selon les autorités locales, qui évaluent les dégâts à 542 millions de yuans (71 millions d'euros).

Le salut dans la technologie?

La Chine se tourne de plus en plus vers la technologie pour surveiller ses rivières.

Dans l'Anhui, une des provinces les plus vulnérables aux inondations, la ville d'Anqing a mis en place des caméras de surveillance. Reliées aux cours d'eau, elles transmettent des alertes en temps réel.

Le gouvernement central se félicite de sa politique de prévention: l'an dernier, il a dénombré 219 morts lors de la saison des crues estivales, soit moins de la moitié du bilan annuel enregistré lors des cinq années précédentes.

Dans le même temps, les pertes économiques ont augmenté de 15%, à 179 milliards de yuans (23 milliards d'euros).


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.