Chine: des intempéries record font au moins 16 morts, le métro inondé

Un homme avance dans une rue inondée de Zhengzhou, placée en alerte rouge après des orages violents qui se sont abattus sur cette métropole du centre de la Chine, le 20 juillet 2021. Archives/AFP
Un homme avance dans une rue inondée de Zhengzhou, placée en alerte rouge après des orages violents qui se sont abattus sur cette métropole du centre de la Chine, le 20 juillet 2021. Archives/AFP
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Publié le Mercredi 21 juillet 2021

Chine: des intempéries record font au moins 16 morts, le métro inondé

  • Avec des images de passagers s'accrochant aux poignées pendant que l'eau monte dans leur rame, les scènes de chaos mardi à Zhengzhou, ville de 10 millions d'habitants à 700 km au sud de Pékin, ont semé l'inquiétude dans le pays
  • L'armée a été appelée en renfort à Zhengzhou (prononcer: «djangue-djo»), capitale de la province très peuplée du Henan, qui a reçu en trois jours presque l'équivalent d'une année de pluie

PEKIN : Des inondations "extrêmement graves" de l'aveu même du président Xi Jinping: la Chine est confrontée à des pluies torrentielles qui ont fait au moins 16 morts, la plupart dans le métro d'une grande ville du centre du pays.

Avec des images de passagers s'accrochant aux poignées pendant que l'eau monte dans leur rame, les scènes de chaos mardi à Zhengzhou, ville de 10 millions d'habitants à 700 km au sud de Pékin, ont semé l'inquiétude dans le pays. L'armée a été appelée en renfort à Zhengzhou (prononcer: "djangue-djo"), capitale de la province très peuplée du Henan, qui a reçu en trois jours presque l'équivalent d'une année de pluie. 

Dès mercredi matin, pas moins de 200.000 habitants avaient dû être évacués, a annoncé la mairie, précisant que 36.000 personnes étaient "affectées" par les inondations.  La ville "a connu une série d'orages d'une rare violence, provoquant une accumulation d'eau dans le métro de Zhengzhou", ont déclaré les autorités locales sur le réseau social Weibo, ajoutant que 12 personnes avaient péri et que cinq autres avaient été blessées.

La métropole a été placée en alerte rouge. Il s'agit du niveau d'alerte le plus élevé pour la météorologie en Chine. La télévision nationale CCTV a montré des rues submergées par un immense courant d'eau boueuse, tandis que des habitants avec de l'eau jusqu'aux genoux poussaient leur véhicule dans des artères inondées.

Mercredi, ces intempéries ont provoqué des glissements de terrain dans la localité voisine de Gongyi. Des maisons et des murs s'y sont effondrés, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle. Selon cette source, au moins quatre personnes ont péri.

Métro englouti

Mardi, c'est dans le métro que la situation a paru la plus dramatique. Des vidéos sur les réseaux sociaux, dont l'authenticité n'a pas été vérifiée, ont montré des passagers d'un wagon suspendus aux poignées, alors que l'eau leur arrive aux épaules, et d'autres debout sur les sièges.

Des images diffusées par la télévision publique CCTV ont montré de l'eau envahissant le quai désert d'une station. Un passager a raconté sur Weibo que des secouristes avaient ouvert le toit de sa rame pour permettre l'évacuation, un par un, des passagers. D'autres images ont montré un passager assis sur le toit de son wagon à moitié submergé dans un tunnel.

Des proches d'habitants de Zhengzhou faisaient part de leur inquiétude. "Le premier étage (des logements) est-il en danger? Mes parents y habitent mais je n'arrive pas à les joindre", écrivait une utilisatrice de Weibo. "Je suis très inquiète". Le président Xi Jinping a appelé à la mobilisation face aux intempéries. "Des barrages se sont effondrés, provoquant de graves blessures, des décès et des dégâts. La situation sur le front des inondations est extrêmement grave", a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par la télévision nationale.

Militaires à la rescousse

Toujours dans le Henan, près de l'ancienne capitale de Luoyang, l'armée a annoncé qu'un barrage menace de s'écrouler, après l'apparition d'une brèche de 20 mètres dans la structure. Luoyang, à l'ouest de Zhengzhou, compte quelque sept millions d'habitants. Le barrage de Yihetan "peut céder d'un instant à l'autre", ont averti mardi les militaires. Des soldats se sont déployés le long d'autres cours d'eau de la région, afin de renforcer les berges à l'aide de sacs de sable.

Mercredi, l'armée a indiqué que des opérations de dynamitage avaient permis à l'eau du barrage de Yihetan de s'écouler. Le niveau de l'eau a baissé et la situation est désormais "sous contrôle", a-t-elle assuré. Selon les autorités chinoises, les pluies dans la région ont été les plus fortes jamais enregistrées depuis que les phénomènes météorologiques ont commencé d'être compilés il y a 60 ans. 

Les inondations frappent régulièrement la Chine durant l'été, avec un bilan qui avait atteint plusieurs milliers de morts en 1998 dans la région du Yangtsé, plus au sud. Zhengzhou comme Luoyang sont proches du Fleuve jaune, dont les crues ont été souvent meurtrières dans l'histoire de la Chine. Les scientifiques estiment aussi que le changement climatique aggrave le risque d'inondations dans le monde.           


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.