Israël-Emirats: « personne ne peut parler au nom du peuple palestinien », affirme Mahmoud Abbas

Mahmoud Abbas s'exprimant jeudi soir. (Alaa BADARNEH/POOL/AFP)
Mahmoud Abbas s'exprimant jeudi soir. (Alaa BADARNEH/POOL/AFP)
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Publié le Jeudi 03 septembre 2020

Israël-Emirats: « personne ne peut parler au nom du peuple palestinien », affirme Mahmoud Abbas

  • « Nous ne pouvons accepter qu'on parle en notre nom, nous ne l'avons jamais permis et ne le permettrons jamais », a déclaré le président palestinien, lors de cette réunion, la première réunissant Abbas et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, depuis 2013
  • « Nous devons restaurer notre unité nationale, mettre fin à la division et établir une position palestinienne unifiée (...) afin d'affronter les projets dirigés contre notre peuple », a déclaré M. Haniyeh, évoquant la question de la normalisation

RAMALLAH: Personne ne peut parler au « nom du peuple palestinien », a affirmé jeudi soir le président Mahmoud Abbas en allusion à la décision des Emirats de normaliser leurs relations avec Israël, lors d'une réunion inédite des factions palestiniennes, incluant le Hamas.

Les Emirats arabes unis et Israël ont annoncé le 13 août un accord parrainé par Washington pour normaliser leurs relations.

Les Palestiniens accusent Abou Dhabi de trahison et de violation du consensus arabe qui faisait du règlement du conflit israélo-palestinien une condition préalable à la normalisation des relations avec l'Etat hébreu.

« Nous ne pouvons accepter qu'on parle en notre nom, nous ne l'avons jamais permis et ne le permettrons jamais », a déclaré le président palestinien, lors de cette réunion, la première réunissant Mahmoud Abbas et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, depuis 2013. 

M. Abbas s'exprimait en visioconférence depuis ses bureaux de Ramallah, en Cisjordanie occupée, tandis que le chef du Hamas, mouvement rival de celui de M. Abbas, ainsi que le ténor du Jihad islamique palestinien, Ziad Nakhalé, s'exprimaient depuis Beyrouth, au Liban.

« Nous n'accepterons pas les Etats-Unis comme unique médiateur pour des négociations et nous n'accepterons pas leur plan » pour le Proche-Orient, a poursuivi M. Abbas, appelant à « l'unité » palestinienne face à la stratégie américaine.

Ce plan, présenté en janvier, prévoit notamment l'annexion par l'Etat hébreu de pans de la Cisjordanie, un territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'armée israélienne, et la création d'un Etat palestinien sur un territoire réduit.

Les Palestiniens ont un « droit exclusif » dans la prise de décision sur ce qui les concerne, a ajouté M. Abbas.

Le projet d'annexion a été abandonné par Israël en échange de l'accord de normalisation de ses relations avec les Emirats, selon Abou Dhabi. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de son côté parlé d'un simple « report » et indiqué ne pas avoir « renoncé ».

Le Fatah laïc de Mahmoud Abbas et le Hamas islamiste, respectivement au pouvoir en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avaient assuré début juillet, lors d'une rare conférence de presse commune, vouloir ouvrir « une nouvelle page » face au plan Trump.

« Nous devons restaurer notre unité nationale, mettre fin à la division et établir une position palestinienne unifiée (...) afin d'affronter les projets dirigés contre notre peuple », a déclaré jeudi M. Haniyeh, évoquant la question de la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes. 


Le ministre saoudien de l’Environnement et de l’Eau dirige la délégation du Royaume au Forum mondial de l’eau

Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau. (Agence de presse saoudienne)
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  • Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020
  • Il a mis en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités

RIYAD: Le ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, Abdelrahman al-Fadhli, dirige la délégation du Royaume participant au 10e Forum mondial de l’eau à Bali et assistera à la session de haut niveau, au nom du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Le forum, inauguré par le président indonésien Joko Widodo, a débuté samedi et se poursuivra jusqu’au 25 mai, en présence de chefs d’État et de gouvernement, de ministres et de responsables de 180 pays et de 250 organisations internationales.

Une délégation de haut niveau représente le secteur de l’eau au sein du Royaume. Elle participera à une exposition qui met en valeur ses efforts dans le développement de l’industrie de l’eau à travers ses contributions régionales et internationales.

Un dialogue sera également organisé en marge du forum en préparation de l’accueil par le Royaume de la 11e session du Forum mondial de l’eau en 2027 à Riyad, sous le slogan «Action pour un avenir meilleur».

L’organisation de l’événement par le Royaume constitue également «une confirmation du rôle de l’Arabie saoudite dans le règlement des problèmes d’eau dans le monde et de son engagement en faveur des questions de durabilité environnementale, sur la base des services qu’elle a offert, au cours de décennies d’expérience mondiale pionnière, en matière de production, de transport, de distribution d’eau et de solutions techniques innovantes à ses défis», rapporte l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le Royaume a contribué à placer les questions de l’eau en tête de l’agenda international – une décision qu’il a adoptée lors de l’accueil du G20 en 2020 – et à mettre en place des plans stratégiques pour garantir la sécurité de l’eau, renforcer les partenariats avec les institutions mondiales et scientifiques et consolider les capacités à tous les niveaux, ajoute la SPA.

Le forum de cette année se déroule sous le slogan « L’eau pour une prospérité partagée» et abordera plusieurs sous-thèmes, notamment la sécurité et la prospérité de l’eau, la réduction et la gestion des risques de catastrophe et l’hydrodiplomatie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Irak: le Parlement échoue à élire son président

Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
Une vue générale du parlement irakien à Bagdad, en Irak (Photo, Reuters).
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  • Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents
  • De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux

BAGDAD: Les députés irakiens n'ont pas réussi à élire un président du Parlement samedi, aucun des deux principaux candidats n'ayant obtenu la majorité lors d'une séance tendue.

A la mi-novembre, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire d'Irak, avait mis fin au mandat du précédent titulaire, l'influent politicien sunnite Mohamed al-Halboussi, après la plainte d'un député pour "falsification" de document.

Depuis, les parlementaires ont échoué à plusieurs reprises à élire un nouveau président en raison de querelles politiques et surtout de divisions entre les principaux partis sunnites.

Lors du vote de samedi, 311 des 329 députés étaient présents.

Le bureau parlementaire des médias a annoncé que 137 avaient choisi Mahmoud al-Mashhadani, le plus ancien membre du Parlement, et 158 avaient voté pour Salem al-Issawi, soit moins pour chacun des deux candidats que les 165 voix requises.

De nombreux députés ne sont pas revenus pour un deuxième vote, les médias locaux partageant des vidéos d'une brève bagarre entre certains d'entre eux et faisant état d'au moins un blessé.
 

Processus ardu 

La séance a ensuite été ajournée.

Dans ce pays majoritairement chiite, le Parlement est dominé par une coalition de partis chiites pro-iraniens.

La vie politique en Irak, pays multiethnique et multiconfessionnel, est régie par un partage du pouvoir entre les différentes communautés: le poste largement honorifique de président revient traditionnellement aux Kurdes, celui de Premier ministre aux chiites, tandis que la communauté sunnite est représentée par le président du Parlement.

Les élections et nominations de responsables aux plus hauts postes sont bien souvent des processus ardus qui peuvent durer plusieurs mois, compliqués par des tractations interminables et des accords âprement négociés.


Un hôpital de Gaza fait état d'un raid israélien ayant fait 20 morts à Nousseirat

De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
De la fumée s'échappe après un bombardement israélien dans le centre de la bande de Gaza, le 18 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • L'armée israélienne a dit vérifier ces faits
  • «Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat»

GAZA: Une frappe aérienne israélienne a tué dimanche avant l'aube vingt personnes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza ravagée par plus de sept mois de guerre, ont rapporté l'hôpital Al-Aqsa ainsi que des témoins.

"Nous avons reçu vingt morts et plusieurs blessés après qu'une frappe aérienne israélienne a visé une maison qui appartenait à la famille Hassan dans le camp de Nousseirat", a indiqué dans un communiqué l'hôpital Al-Aqsa. Selon des témoins, la frappe a eu lieu au milieu de la nuit, vers 3H00 (00H00 GMT). L'armée israélienne a dit vérifier ces faits.