Afghanistan : des ambassades étrangères appellent les talibans à cesser leur offensive

Le texte est également signé par les ambassades d'Allemagne, d'Australie, du Canada, de Corée du Sud, du Danemark, d'Espagne, des Etats-Unis, de Finlande, de France, d'Italie, du Japon, des Pays-Bas, de République tchèque, du Royaume-Uni et de Suède. (Photo, AFP)
Le texte est également signé par les ambassades d'Allemagne, d'Australie, du Canada, de Corée du Sud, du Danemark, d'Espagne, des Etats-Unis, de Finlande, de France, d'Italie, du Japon, des Pays-Bas, de République tchèque, du Royaume-Uni et de Suède. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 19 juillet 2021

Afghanistan : des ambassades étrangères appellent les talibans à cesser leur offensive

  • La délégation de l'Union européenne, du bureau du Haut représentant civil de l'Otan et 15 ambassades appellent « à la fin urgente de l'offensive militaire en cours des talibans, qui entrave les efforts pour parvenir à une solution négociée au conflit »
  • Les talibans se sont emparés de vastes pans de territoires ruraux depuis début mai, faisant craindre qu'ils reprennent le pouvoir par la force après la fin du retrait définitif des forces internationales, d'ici la fin août

KABOUL : Au lendemain de deux jours de pourparlers interafghans infructueux à Doha, une quinzaine de représentations diplomatiques à Kaboul ont appelé lundi les talibans à cesser leur offensive en Afghanistan, qui contredit "leur soutien affirmé à un règlement négocié" du conflit.

Dans un communiqué, la délégation de l'Union européenne, du bureau du Haut représentant civil de l'Otan et 15 ambassades, majoritairement occidentales, appellent "à la fin urgente de l'offensive militaire en cours des talibans, qui entrave les efforts pour parvenir à une solution négociée au conflit".

Le texte est également signé par les ambassades d'Allemagne, d'Australie, du Canada, de Corée du Sud, du Danemark, d'Espagne, des Etats-Unis, de Finlande, de France, d'Italie, du Japon, des Pays-Bas, de République tchèque, du Royaume-Uni et de Suède.

Les talibans se sont emparés de vastes pans de territoires ruraux depuis début mai, faisant craindre qu'ils reprennent le pouvoir par la force après la fin du retrait définitif des forces internationales, d'ici la fin août. Désormais privées du crucial soutien aérien américain, les forces afghanes n'ont opposé qu'une faible résistance.

"L'offensive des talibans entre en contradiction directe avec leur soutien affirmé à un règlement négocié du conflit et au processus de paix de Doha" lancé en septembre, affirment les représentations diplomatiques, au lendemain d'un nouveau week-end stérile de négociations au Qatar.

La mission de l'ONU en Afghanistan (Unama) a, de son côté, appelé lundi gouvernement afghan et talibans à un cessez-le-feu "pour permettre à tous les Afghans de célébrer en paix" l'Aïd el-Adha, la fête musulmane du Sacrifice, les exhortant à "saisir l'opportunité d'un cessez-le-feu permanent, d'un accord de paix et d'une paix durable, offerte par les pourparlers" de Doha.

Aucun cessez-le-feu en vue

A l'approche de l'Aïd, qui commence le 20 juillet pour trois jours, aucun cessez-le-feu n'a pour l'heure été annoncé, alors que les talibans ont décidé plusieurs trêves ces dernières années à l'occasion de fêtes musulmanes, notamment en mai dernier lors de l'Aïd el-Fitr, marquant la fin du mois de ramadan.

Dimanche, à l'issue d'un nouveau cycle de négociations au Qatar, les deux parties ont simplement indiqué s'être accordées sur le besoin de trouver une "solution juste" et de se rencontrer à nouveau "la semaine prochaine".

Selon le médiateur qatari Moutlaq al-Qahtani, les deux camps se sont "à peine mis d'accord" pour tenter "d'éviter des victimes civiles", loin du cessez-le-feu espéré.

Le chef du conseil gouvernemental afghan supervisant le processus de paix, Abdullah Abdullah, a reconnu lundi que "le peuple afghan s'attendait évidemment à bien plus". "Mais la porte pour des négociations reste ouverte", a-t-il déclaré à l'AFP, disant espérer des progrès "d'ici quelques semaines".

Dans un message dimanche à l'occasion de l'Aïd el-Adha, le chef des talibans, Hibatullah Akhundzada, a répété rester "résolument favorable à un règlement politique (...) malgré l'avancée et les victoires militaires" des deux derniers mois.

Lundi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit vouloir discuter avec les talibans qui s'opposent à ce que les troupes turques se chargent de la sécurité de l'aéroport de Kaboul après le départ des forces internationales, ce qu'Ankara négocie avec Washington.

"Nous essayons de voir quelles discussions nous pouvons avoir avec les talibans et où ces échanges peuvent nous mener" à ce sujet, a déclaré M. Erdogan.

Les talibans ont récemment mis en garde la Turquie contre le maintien de militaires en Afghanistan, affirmant que "les envahisseurs seront traités comme tels", mais M. Erdogan a relativisé ces menaces, soutenant que les talibans "n'ont pas dit qu'ils ne voulaient pas de la Turquie".

Acquis en danger

L'offensive des talibans "fait souffrir et déplace la population civile", soulignent lundi les représentations diplomatiques, dénonçant les "meurtres ciblés incessants à travers l'Afghanistan, la destruction des infrastructures vitales, les menaces, déclarations et autres mesures contre les acquis obtenus par les Afghans ces 20 dernières années".

Elles fustigent le "mépris pour l'Etat de droit", les atteintes aux droits des femmes et des filles et à la liberté d'expression et de la presse dans les zones conquises par les talibans, réfutant les assurances de leur chef, dans son message de l'Aïd, sur le respect de ces principes par un futur "Emirat islamique" au pouvoir à Kaboul.

L'Emirat islamique était le nom du régime taliban, basé sur une interprétation ultrarigoriste de la loi islamique, qui dirigea l'Afghanistan entre 1996 et 2001 et en fut chassé par une coalition menée par les Etats-Unis, après son refus de livrer le chef d'Al-Qaïda, Oussama ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.

Depuis que Washington a annoncé en 2020 le futur départ définitif des troupes étrangères, les talibans tentent d'afficher une image plus moderne et modérée, notamment vis-à-vis de l'étranger.

 


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.