Le régime Iranien ne s’effondrera pas avant les élections américaines prévues dans cinq mois. Ce régime ne cessera également pas ses activités hostiles internes et externes. Après les élections américaines, les choses pourraient changer. Toutes les options seront ouvertes et cela dépendra en grande partie du nouveau maitre de la Maison Blanche.
Mais avant de faire une lecture de la guerre politique et économique que se livrent Washington et Téhéran, nous ferons mieux d’observer d’autres exemples de sanctions. Les sanctions qui étaient imposées au régime de Saddam Hussein en Irak de 1990 à 2003 sont très similaires à celles très sévères imposées à l’Iran aujourd’hui.
La leçon principale que nous pouvons tirer à cet égard est que cette expérience n’a ni provoqué le changement du régime, ni l’a obligé à changer d’orientations. Pouvons-nous le cas échéant affirmer que les sanctions contre l’Iran sont inutiles?
Oui et non. D’une part ces sanctions n’auront pas pour effet direct de signer la fin du régime, et d’autre part, ce dernier étant idéologique par nature, il ne changera rien à ses choix politiques. Les sanctions sont cependant très utiles dès qu’il s’agit de minimiser l’emprise du régime et de le noyer dans ses dossiers internes.
Nous ne savons pas si une victoire des démocrates américains en novembre signifierait la levée des sanctions imposées à Téhéran. Mais si Trump est réélu, l’Iran devra faire face à une administration américaine plus dangereuse, et devra s’attendre à subir un sort similaire à celui de Saddam Hussein, ou devra alors envisager d’accepter un nouvel accord sur le nucléaire.