DUBAÏ: Les ministres des pays de l'OPEP+, qui regroupe les producteurs de pétrole sous l'égide de l'Arabie saoudite et de la Russie, tiendront une réunion spéciale dimanche pour dénouer les difficultés auxquelles ils sont confrontés, à savoir la prochaine phase d'augmentation de la production de pétrole.
Les participants à la réunion devraient convenir d'augmenter la production de pétrole de quelque 400 000 barils par jour à partir du mois prochain. Les termes précis de cette hausse seront mis au point lors des discussions.
Ce mois-ci, les EAU se sont prononcés contre l’augmentation de leur production de pétrole, qui avait été soutenue par les 23 autres membres de l'alliance, à moins que leur production ne soit calculée en fonction d'un niveau de référence plus élevé. On ignore si la réunion spéciale abordera les seuils de référence.
De son côté, l'Arabie saoudite souhaite reporter les échéances prévues par l'OPEP+ en matière d'augmentation de la production de pétrole. Le Royaume espère repousser cette date jusqu'à la fin de l'année, voire jusqu'en avril de l'année prochaine, date à laquelle l'accord de l'OPEP+ arrivera à son terme.
Le prince Abdel Aziz ben Salmane, ministre saoudien de l'Énergie, appelle sans cesse à envisager avec prudence la prochaine étape d'augmentation de la production de pétrole, en raison de la menace et des incidences que continue de poser la Covid-19 sur l'économie mondiale et la demande de pétrole.
En effet, cette demande s’est nettement redressée au cours des derniers mois et les stocks mondiaux se situent à un niveau proche de la moyenne établie sur cinq ans, que l'OPEP+ retient comme référence. Néanmoins, l'Arabie saoudite, tout comme d'autres producteurs de pétrole, craint que le marché mondial ne soit bouleversé par de nouvelles périodes de confinement et redoute un éventuel retour du pétrole iranien sur le marché.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.