Djihadistes: 10 enfants et six mères en cours de rapatriement en Belgique depuis la Syrie

Il s'agit aussi d'une question de «sécurité» pour la Belgique, avait relevé le Premier ministre Alexander De Croo. (Photo, AFP)
Il s'agit aussi d'une question de «sécurité» pour la Belgique, avait relevé le Premier ministre Alexander De Croo. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

Djihadistes: 10 enfants et six mères en cours de rapatriement en Belgique depuis la Syrie

  • A leur retour en Belgique, les six mères devaient être arrêtées et présentées à la justice, tandis que tous les enfants devaient être pris en charge par les services de protection de la jeunesse après un examen médical
  • La Belgique compte avec la France parmi les pays européens ayant vu partir le plus grand nombre de combattants étrangers après le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011

BRUXELLES : Dix enfants belges de combattants djihadistes et six mères ont quitté le camp de Roj en Syrie et étaient vendredi en cours de rapatriement vers la Belgique, a-t-on appris de source proche du dossier à Bruxelles.

L'opération de retour est la plus importante organisée par les autorités belges depuis la chute de l'organisation Etat islamique en 2019.

Le 4 mars, au lendemain d'un feu vert des services antiterroristes, le Premier ministre Alexander De Croo avait promis de "tout faire" pour rapatrier les enfants de moins de 12 ans.

Il avait mis en avant la nécessité de prendre en compte le "bien-être" des enfants alors que la situation humanitaire et sécuritaire s'est nettement détériorée dans les camps du nord-est syrien gérés par les forces kurdes.

Il s'agit aussi d'une question de "sécurité" pour la Belgique, avait relevé M. De Croo.

L'Ocam, organisme belge chargé de l'analyse de la menace terroriste, a jugé que les enfants et mères ayant séjourné dans ces camps nécessitent "un suivi permanent", qui est "beaucoup plus facile" à assurer sur le sol belge.

A leur retour en Belgique, les six mères devaient être arrêtées et présentées à la justice, tandis que tous les enfants devaient être pris en charge par les services de protection de la jeunesse après un examen médical, a précisé vendredi le journal belge Le Soir.

Ni le cabinet du Premier ministre ni le parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme, n'ont souhaité faire de commentaire dans l'immédiat.

De son côté Heidi De Pauw, de l'association Child Focus, a salué "le courage" du gouvernement belge et s'est dite "heureuse" que ces enfants aient pu "quitter les dangers de ces territoires en guerre".

"Nous espérons qu’ils pourront vivre leur enfance en tout anonymat et que leurs droits en tant qu’enfant tels que l’accès à l’enseignement et aux soins de santé seront respectés", a-t-elle ajouté dans un message.

Mme De Pauw avait accompagné en juin 2019 une mission belge ayant permis de ramener six enfants et adolescents, des orphelins ou victimes d'un enlèvement parental.

Cette fois le rapatriement à l'initiative du gouvernement De Croo s'est organisé en plusieurs étapes. 

Début juin une mission consulaire s'était rendu à Roj notamment pour recueillir des prélèvements sanguins afin de s'assurer du lien de filiation des enfants et de leur nationalité belge. Faute d'un accès sécurisé, la visite n'avait pas été possible au camp d'Al-Hol où se trouvent encore de nombreux combattants étrangers.

La Belgique compte avec la France parmi les pays européens ayant vu partir le plus grand nombre de combattants étrangers après le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011. A partir de 2012, plus de 400 Belges sont partis y combattre dans les rangs des organisations djihadistes.

Le précédent gouvernement belge, remplacé en 2020, défendait depuis 2017 le principe de "faciliter" le rapatriement des enfants de moins de dix ans dont la filiation belge a été prouvée.

Mais ces retours n'ont pu être organisés qu'au compte-gouttes ces deux dernières années depuis la défaite de l'organisation Etat islamique à Baghouz, dans le sud-est de la Syrie.

En début d'année des chercheurs belges ont estimé dans une étude qu'une quarantaine de mineurs belges se trouvaient encore en Syrie.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.