Quel impact psychologique pour les habitants des zones de conflit au Moyen-Orient?

Zedan, un patient souffrant de troubles de stress post-traumatique (TSPT), est en consultation médicale au centre de santé mentale du camp de Bajet Kandala pour les déplacés yézidis près de Dohouk, au nord-ouest de la capitale irakienne. (Dossier/AFP)
Zedan, un patient souffrant de troubles de stress post-traumatique (TSPT), est en consultation médicale au centre de santé mentale du camp de Bajet Kandala pour les déplacés yézidis près de Dohouk, au nord-ouest de la capitale irakienne. (Dossier/AFP)
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Publié le Vendredi 16 juillet 2021

Quel impact psychologique pour les habitants des zones de conflit au Moyen-Orient?

  • Les études font état d’un nombre élevé de cas de dépression en Tunisie, en Palestine, en Jordanie, au Liban et en Irak
  • Les guerres et les attaques extrémistes dans la région ont eu des conséquences sur les utilisateurs des réseaux sociaux qui sont confrontés au quotidien à des nouvelles négatives

ABU DHABI: Presque tous les jeunes de 10 à 19 ans dans la bande de Gaza présentent des symptômes de troubles de stress post-traumatique (TSPT), après avoir souffert de menaces sécuritaires et de violences, selon la psychologue clinicienne, Dr Thoraiya Kanafani.

Une enquête menée en 2020 auprès des jeunes Arabes a révélé que près d'un tiers de tous les jeunes vivant dans 15 pays de la région connaissaient au moins une personne souffrant d'une forme de maladie mentale.

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Des enfants palestiniens transportant des articles ménagers qu'ils ont récupérés dans les décombres d'un immeuble détruit par les frappes israéliennes, à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 mai 2021. (Fichier/AFP)

Dr Kanafani assure à Arab News que de plus en plus d’études font état d’un nombre élevé de cas de dépression en Tunisie, en Palestine, en Jordanie, au Liban et en Irak.

Dans la bande de Gaza, 97,5% des jeunes de 10 à 19 ans souffrent d'un TSPT, un problème de santé mentale apparaissant après avoir vécu, ou avoir été témoin d'un événement traumatisant.

La crise palestinienne et d'autres événements importants au Moyen-Orient ont provoqué une augmentation des maladies mentales.

Près d'un milliard de personnes dans le monde vivent avec une maladie mentale, alors que plus de 75 % des personnes souffrant de troubles psychologiques ne reçoivent pas de traitement, selon un rapport de la Banque mondiale de 2021.

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Un Syrien souffrant de problèmes mentaux regarde par la fenêtre du centre de services spéciaux d'Al-Waalan dans la ville d'Aldana, dans le nord du pays, près d’Alep, la deuxième plus grande ville de Syrie, le 14 février 2019. (Fichier/AFP)

«Chaque année, près de 3 millions de personnes meurent à cause de la toxicomanie. Toutes les quarante secondes, une personne se suicide. Environ 50% des troubles de santé mentale commencent à l'âge de 14 ans», précise cet organisme.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué dans un rapport de 2019 qu'une personne sur cinq (20 %) vivant dans une zone de conflit souffrait de dépression, d'anxiété, de TSPT, de troubles bipolaires, ou de schizophrénie.

«Parmi les personnes qui ont connu la guerre ou d'autres conflits au cours des dix dernières années, une personne sur 11 (9 %) aura un trouble mental léger ou grave», a ajouté l'OMS.

En mai, 11 enfants palestiniens qui suivaient une thérapie pour leurs traumatismes ont été tués chez eux par des frappes aériennes israéliennes.

 «Des études indiquent qu'un certain type d'intervention et de traitement pour les enfants en temps de guerre est efficace dans une certaine mesure, en particulier ceux qui aident les enfants à développer leurs capacités d'adaptation», explique le Dr Kanafani.

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Des enfants palestiniens participent à un programme d'activités estivales de quatre semaines organisé par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), comprenant des sports, des jeux, de la musique et de l'artisanat, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 8 juillet 2021 (Fichier/AFP)

La psychologue ajoute que les enfants vivant sous la menace d’attaques continues développent une peur constante de la violence, et souffrent d'angoisses permanentes, ainsi que de réactions physiologiques au stress. Il est bénéfique de soutenir leurs stratégies d'adaptation existantes, et de les orienter vers d'autres moyens susceptibles de les aider.

Au Yémen, environ une personne sur cinq souffre de maladie mentale en raison du conflit sévissant depuis longtemps dans le pays, selon une étude de 2017 de la Family Counseling and Development Foundation.

«Les soins de santé mentale sont une chose rare au Yémen. Les maladies mentales sont stigmatisées, et la proportion de psychiatres par rapport à la population est insuffisante. Certains des rares services de santé mentale existants ont même fermé en raison de la pandémie», a indiqué dans un communiqué ReliefWeb, un service d'information humanitaire du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

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Des personnes déplacées par le conflit recevant une aide alimentaire dans le district de Khokha, à l’intérieur la province occidentale de Hodeidah, ravagée par la guerre, le 20 avril 2021. (Fichier/AFP)

Le Yémen fait face à des difficultés supplémentaires en raison des infrastructures endommagées à la suite de la guerre civile, explique à Arab News la Dr Kirin Hilliar, professeure adjointe de psychologie à la Heriot-Watt University Dubai.

«Les rapports indiquent que seulement 51% de tous les établissements de santé dans le pays sont pleinement opérationnels», ajoute-t-elle, affirmant que les services de santé mentale étaient limités – une stigmatisation également manifeste dans de nombreux pays de la région.

La crise syrienne a fait environ 207 000 victimes civiles depuis le début du conflit en 2011. Près de 25 000 d'entre elles étaient des enfants, selon un rapport de Statista de 2021.

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Des patients syriens assis dans la cour d'une clinique de santé mentale –  le seul établissement de ce type dans le nord de la Syrie tenu par les rebelles – dans la ville d'Azaz, près de la frontière avec la Turquie, le 6 juillet 2017. (Fichier/AFP)

Un autre rapport de 2017 de la Revue internationale de la Croix-Rouge indiquait que plus de 2,4 millions de maisons ont été endommagées dans le pays, 67% de la capacité industrielle a été détruite, 45% des centres de santé ne fonctionnent plus, et 30% des établissements d'enseignement ont été démolis.

Cette situation a plongé 89 % des Syriens dans l'extrême pauvreté, et a exposé ceux qui vivent la crise à un risque élevé de troubles psychologiques.

«En 2018, seuls 80 psychiatres travaillaient dans les territoires syriens, et les psychologues n'étaient ni formés ni agréés dans le pays. Cependant, l'OMS et d'autres ONG ont aidé à assurer une formation aux professionnels de la santé, afin qu'ils se sentent davantage capables de fournir des services psychiatriques et psychologiques aux membres de leurs communautés», indique Hilliar.

Les guerres et les attaques extrémistes dans la région ont non seulement eu des conséquences sur ceux qui en ont été témoins, mais également sur les utilisateurs des réseaux sociaux qui sont confrontés au quotidien à des nouvelles négatives.

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Dans cette photo prise le 7 avril 2021, un écran de smartphone affiche le logo de Facebook sur un arrière-plan du site Web de Facebook, à Arlington, en Virginie. (Fichier/AFP)

Les informations faisant état de meurtres, de tortures et d'attentats à la bombe envahissent les réseaux sociaux. Les utilisateurs peuvent même ne pas être conscients de la quantité d'informations négatives auxquelles ils sont exposés au quotidien, et de leurs effets sur leur santé mentale.

Au sujet de la Palestine, Kanafani souligne que les réseaux sociaux ont été un outil important pour faire connaître la vérité sur ce qui s’y passait.

«Les conséquences négatives pour de nombreuses personnes qui visionnent tout le contenu incluent le syndrome du survivant et la fatigue émotionnelle. Les utilisateurs qui ne vivent pas en Palestine éprouvent de forts sentiments d'impuissance, d'injustice et de frustration. La nature de ces sentiments peut conduire à un épuisement émotionnel.»

Hilliar précise qu'il peut être difficile pour de nombreuses personnes de lire et de regarder des détails concernant des événements négatifs qui se produisent dans le monde. Ce type de contenu peut rendre les personnes impuissantes, après qu’elle ont été témoin de la souffrance des autres, précise-t-elle.

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Une femme utilise son téléphone portable pour consulter Facebook et d'autres applications mobiles à Yangon, le 4 février 2021. (Fichier/AFP)

Un rapport de 2020 publié par la Cleveland Clinic, un centre médical universitaire américain, a précisé que le doom scrolling (faire défiler à l’infini les fils d’actualité des réseaux sociaux) pouvait provoquer des pensées et un état d’esprit négatifs susceptibles d’influer sur la santé mentale d’une personne.

«Être confronté à des nouvelles négatives provoque une augmentation de la peur, du stress, de l’anxiété et de la tristesse», indique le rapport.

Kanafani estime aussi que le Moyen-Orient manque de financement, de ressources et de main-d'œuvre pour la santé mentale, alors que la stigmatisation et le manque de sensibilisation  entraînent une réticence à se faire soigner.

Le nombre le plus élevé de psychiatres dans la région, selon Kanafani, se trouve au Qatar, à Bahreïn, au Koweït et au Liban. Viennent ensuite l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU), avec moins de cinq psychiatres pour 100 000 habitants.

«De manière positive, nous assistons certainement à une augmentation des établissements de santé mentale au Moyen-Orient, bien que le taux de croissance varie considérablement d'un pays à l'autre», soutient Hilliard, notant par exemple que l’on constatait une augmentation des services de santé mentale aux EAU.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.