Football : le PSG et Neymar rattrapés par le coronavirus

Les joueurs Angel Di Maria et Neymar, deux des plus grandes stars du club actuellement, ont été testés positif au coronavirus (Photo, David RAMOS/POOL/AFP).
Les joueurs Angel Di Maria et Neymar, deux des plus grandes stars du club actuellement, ont été testés positif au coronavirus (Photo, David RAMOS/POOL/AFP).
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Publié le Jeudi 03 septembre 2020

Football : le PSG et Neymar rattrapés par le coronavirus

  • Trois joueurs du Paris SG ont été testés positifs au coronavirus après des vacances polémiques à Ibiza
  • L'annonce complique le retour sur les terrains des récents finalistes de la Ligue des champions, qui vont devoir décaler à vendredi leur reprise de l'entraînement

PARIS : Di Maria, Paredes et surtout Neymar : trois joueurs du Paris SG ont été testés positifs au coronavirus après des vacances polémiques à Ibiza, qui compliquent sérieusement le retour à la compétition du récent finaliste de la Ligue des champions.

« Trois joueurs du PSG sont confirmés positifs au test Sars CoV2 et sont soumis au protocole sanitaire approprié. L'ensemble des joueurs et du staff continueront à réaliser des tests pendant les prochains jours », a tweeté le PSG mercredi.

Le PSG avait annoncé lundi la mise en quarantaine de deux de ses joueurs après qu'ils ont été identifiés comme « cas suspects ». Un troisième, identifié comme « cas contact », avait également été mis à l'isolement par précaution.

Quarantaine

L'annonce complique le retour sur les terrains des récents finalistes de la Ligue des champions, qui vont devoir décaler à vendredi leur reprise de l'entraînement, initialement prévue jeudi pour les joueurs non appelés avec leur équipe nationale (Mbappé, Kimpembe, Kehrer, Draxler).

D'abord parce que la quarantaine de 14 jours théoriquement imposée aux joueurs positifs par le protocole de la Ligue de football professionnel (LFP) actuellement en vigueur risque de priver l'entraîneur Thomas Tuchel de trois cadres pour le déplacement à Lens, le 10 septembre.

Et parce qu'elle met en évidence les limites du protocole sanitaire du club, qui n'a pu empêcher la contagion de trois de ses joueurs partis en vacances à Ibiza, l'île espagnole prisée des stars du foot et connue pour sa vie nocturne et ses établissements de luxe.

Le PSG devait initialement affronter Lens à Bollaert, six jours après sa finale de C1 perdue contre le Bayern. Mais la LFP, avec l'accord de Lens, avait accepté la requête formulée par Paris d'un report de ce match pour mieux le préparer.

Fête à Ibiza

Pourtant, outre Neymar, Di Maria et Paredes, beaucoup de joueurs parisiens dont Marquinhos, Mauro Icardi, Keylor Navas et Ander Herrera, ont été vus sur les réseaux sociaux passant du bon temps sur l'île, sans forcément respecter les gestes barrières permettant de limiter la propagation du virus.

Dans une story Instagram, l'épouse de Marquinhos annonçait d'ailleurs mercredi que le défenseur avait lui aussi été placé en quarantaine, dans l'attente des résultats des tests.

Si plusieurs autres équipes ont eu des cas déclarés en août au sein de leur effectif (Marseille, Nantes, Rennes, Montpellier, Strasbourg, Nîmes...), d'éventuels cas supplémentaires pourraient perturber, sportivement, la préparation du PSG.

Selon le protocole actuel de la LFP, à partir de quatre cas décelés sur huit jours glissants au sein de l'effectif ou de l'encadrement, la tenue d'entraînements collectifs n'est plus possible et il faut passer à des entraînements par petits groupes, avec 10 personnes maximum sur le terrain.

La Commission nationale « Covid », mise en place par la Ligue, peut aussi décider de reporter des rencontres du club touché, comme elle l'a déjà fait pour ce qui devait être le match d'ouverture de la Ligue 1, entre Marseille et Saint-Etienne, après la découverte de plusieurs cas à l'OM. 

Celle-ci « a été informée des trois cas, mais elle n'a pas été saisie », a indiqué à l'AFP Didier Quillot, le directeur général exécutif de la Ligue.

Plusieurs dirigeants se sont récemment prononcés pour un assouplissement du protocole afin notamment d'éviter des reports en cascade, en s'inspirant du protocole de l'UEFA, moins contraignant. Le président de la Fédération française (FFF) Noël Le Graët s'est aussi prononcé en ce sens, estimant dans Ouest-France que « reporter un match pour deux ou trois cas, c’est excessif ».


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.