Manama, première Ville-santé du Golfe arabique

 Manama, la capitale de Bahreïn, a été qualifiée de «Ville-santé 2021» par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est la première capitale du Moyen-Orient à obtenir cette distinction. (Photo, Shutterstock)
Manama, la capitale de Bahreïn, a été qualifiée de «Ville-santé 2021» par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est la première capitale du Moyen-Orient à obtenir cette distinction. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Jeudi 15 juillet 2021

Manama, première Ville-santé du Golfe arabique

  • L'organisme mondial décrit la «Ville-santé» comme une métropole soucieuse de la santé
  • La première ville du Moyen-Orient à recevoir cette distinction a été honorée en juin lors d'une cérémonie virtuelle

DUBAÏ : Bahreïn, premier pays du golfe Arabique où le pétrole est découvert, et premier à bénéficier d’une infrastructure électrique et à établir une école pour les filles, vient de décrocher une autre première régionale.

Manama, la capitale du Royaume insulaire, a été désignée «Ville-santé 2021» par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est la première capitale du Moyen-Orient à obtenir cette distinction, en reconnaissance de son engagement à créer un environnement propice au bien-être de l’homme. 

«C'est un grand honneur pour nous», affirme à Arab News le cheikh Hicham ben Abdel Rahman Al-Khalifa, gouverneur de Manama. «Nous sommes très heureux d'avoir réussi et de voir Manama reconnue comme première Ville-santé de la région».

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Le gouverneur de Manama, le Cheikh Hicham ben Abdelrahman Al-Khalifa. (Photo fournie)

Une «Ville-santé», selon l'OMS, se définit par tout un processus. Elle doit être soucieuse de la santé et s'efforcer de s'améliorer dans ce domaine; toute ville, quel que soit son état de santé actuel, a le potentiel d’obtenir ce titre. 

C’est une «une ville qui crée et améliore continuellement les environnements physiques et sociaux et qui développe les ressources de la collectivité, permettant ainsi aux individus de s’entraider dans l’accomplissement de l’ensemble des fonctions inhérentes à la vie et permettant à ceux-ci de développer au maximum leur potentiel personnel», explique l'OMS.

Le concept de «Ville-santé» a été lancé en 1990 afin de relier les services rendus aux citoyens à la mise en œuvre de politiques de développement durable.

L'approche vise à placer la santé en tête du programme politique et social des villes, et à forger un mouvement fort pour la santé publique au niveau local. Elle met fortement l'accent sur l'équité, la gouvernance participative, la solidarité, la collaboration et l'action pour aborder les facteurs déterminants de la santé.

Une mise en œuvre réussie nécessite une innovation abordant tous les aspects des conditions de vie ainsi qu’un réseau étendu entre les villes.

 

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Des policiers bahreïnis ont bouclé un bâtiment abritant des travailleurs étrangers dans la zone industrielle de Salmabad par mesure de précaution après qu'un résident ait été testé positif au coronavirus. (Photo, AFP/Archives)

Bahreïn a rejoint le Réseau des villes-santé en 2015 et a initialement lancé un projet pilote dans le quartier d'Oumm Al-Hassam, dans le sud de Manama. Après avoir obtenu l'approbation de l'OMS en 2018, le Royaume a étendu ses projets à l'ensemble de la capitale, formant un conseil spécial pour superviser sa mise en œuvre. 

Manama a été déclarée «Ville-santé» en juin, lors d'une cérémonie virtuelle organisée par le Bureau régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale. 

Comme le reste du monde, Bahreïn a été touché par des périodes de confinements, d’incertitudes et de perturbations économiques en raison de la Covid-19. Aujourd’hui, plus de 18 mois après l’apparition du coronavirus en Chine qui a englouti quasiment tous les pays de la planète, Bahreïn semble avoir franchi le cap. 

Il se classe actuellement derrière les Émirats arabes unis et Malte en termes de doses de vaccin administrées par habitant. 

L'urbanisation rapide à l'échelle mondiale a rendu le concept de Ville-santé d'autant plus pertinent. Les métropoles sont souvent surpeuplées, leurs moyens d'élimination des déchets inadéquats, leur air pollué, la violence envahit leurs rues et, dans de nombreux cas, contiennent des logements insalubres et des conditions de travail dangereuses.

En 2018, environ 55% de la population mondiale vivait dans les villes, selon les chiffres de l'ONU. Ce pourcentage devrait atteindre 68 % d'ici 2050. 

 

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Des membres des forces de sécurité bahreïnies visitent l'hôpital de l'unité de soins intensifs (USI) pour les patients atteints de la Covid-19 sur l'île de Sitra, au sud de la capitale Manama, le 4 mai 2020. (Photo, AFP/Archives)

L'urbanisation croissante nécessite une «gestion réussie de la croissance urbaine» et une meilleure gestion des problèmes liées au logement, aux transports et à l'énergie, associées à des services de base tels que l'éducation et la santé, selon le Département des affaires économiques et sociales de l'ONU.

Aujourd'hui, la majorité des Bahreïnis vivent dans des villes et des villages, tandis qu'environ 11,4 % de la population du Royaume vit dans des zones rurales, selon un profil de 2015 publié par l'OMS en 2017.

Sur la base de plusieurs indicateurs de santé et de bien-être, le Royaume se porte bien. L'espérance de vie à la naissance est maintenant en moyenne de 77 ans ; le taux d'alphabétisation est de 98,2% pour les jeunes et de 94,6% pour les adultes.

Dans un pays de 1,641 million d'habitants, avec une capitale comptant 200 000 habitants, la densité du personnel de santé est de 9,1 médecins et 24,1 infirmières et sages-femmes pour 10 000 habitants, selon les chiffres de l'ONU.

 

FAITS MARQUANTS

Manama a été déclarée «Ville-santé pour 2021» en juin par l'OMS. 

• Les dépenses relatives à la santé par habitant de Bahreïn ont atteint 1 067 $ entre 2005 -2013. 

• Les dépenses pour la sante en proportion du PIB ont augmenté à 4,9 % au cours de la même période.

 

(Source : OMS)

 

 

Les principaux facteurs de risque environnementaux de Bahreïn comprennent «la pollution de l'air, l'exposition aux produits chimiques, le logement et les facteurs déterminants environnementaux des blessures» qui «contribuent de manière significative au fardeau des maladies non transmissibles et des blessures», selon l'OMS.

Pour être admissible au Réseau des Villes-santé, une métropole doit avoir un environnement physique propre et sûr, qui comprend des logements de bonne qualité, un écosystème stable et durable à long terme, une communauté forte, solidaire et non exploitante, et un degré élevé de participation des citoyens aux décisions affectant leur vie.

Les besoins fondamentaux de nourriture, d'eau, d'abri, de sécurité et de travail rémunéré doivent être disponibles pour tous les résidents, qui doivent également avoir accès à une grande variété d'expériences et de ressources, en particulier la possibilité d'interagir et de communiquer avec les autres.

Les villes éligibles doivent également avoir une économie diversifiée, bouillonnante et innovante, ainsi qu'une connexion avec leur passé, accommodant le patrimoine culturel et biologique des citadins avec les autres.

La ville doit également disposer d'un niveau optimal de services médicaux adaptés, accessibles à tous, et d'une bonne santé générale.

 

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La ministre de la Santé de Bahreïn, Faeqa bent Said Al-Saleh (à droite) et le gouverneur de la capitale, le Cheikh Hesham ben Abdelrahman Al-Khalifa (à gauche). (Photo fournie)

Dans une récente interview avec Arab News, le Dr Walid Al-Manea, sous-secrétaire du ministère de la Santé de Bahreïn, a déclaré : «Depuis le début de la pandémie, nous avons adopté une stratégie de transparence, cela a été très important pour nous». 

L'OMS explique que l'approche «Ville-santé» reconnaît les déterminants de la santé et la nécessité de travailler en collaboration entre les organisations des secteurs public, privé, bénévole et communautaire. 

«Cette façon de travailler et de penser nécessite l'implication des populations locales dans la prise de décision, un engagement politique et un développement organisationnel et communautaire, et reconnaît que le processus est aussi important que les résultats.

Environ 70 projets différents ont été mis en œuvre à Manama pour aider à éliminer les risques pour la santé et à sensibiliser, a déclaré Cheikh Hicham à Arab News.

Parmi eux, le projet «Green Capital» (capitale verte) pour augmenter le nombre de parcs et jardins publics, réduire les émissions de carbone, «encourager les petits et moyens projets respectueux de l'environnement, sensibiliser aux principes environnementaux et, surtout, inclure des bénévoles dans nos projets de développement durable. L'un de ces projets consistait à nettoyer les plages », a ajouté Cheikh Hicham.

 

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Un officier de police bahreïni demande à un travailleur étranger de porter son masque de protection au milieu de la pandémie de la Covid-19, dans l'ancien marché de la capitale Manama. (Photo, AFP/Archives)

Une initiative intitulée «Couleurs, guérison et bonheur» a été mise en œuvre avec la coopération du ministère de la Santé et d'une soixantaine d'artistes bénévoles. 

Dans le cadre d'un autre projet, une plateforme en ligne appelée «My Capital» (Ma Capitale) a été lancée pour faciliter une meilleure communication entre les habitants et le gouvernement local. 

Une autre initiative, «You Matter» (Vous comptez pour nous), a été introduite pour aider ceux qui ont souffert psychologiquement à cause de la Covid-19, avec la participation de médecins spécialistes. 

Concernant le secteur de logement, des dizaines de contrôles ont été effectués par un comité spécialisé pour s'assurer du respect des normes de sécurité. Tous les bâtiments qui ne répondaient pas à ses critères faisaient l'objet de rénovations ou de modifications. 

Cheikh Hicham a affirmé que 2 627 établissements à Manama avaient été inspectées et que jusqu'à 97% d'entre elles avaient été modifiées pour garantir la mise en place des mesures de sécurité.

Jusqu'à 2 250 unités de logement dans les quartiers les plus pauvres ont été modifiées pour améliorer les normes de santé et de sécurité, notamment la suppression du câblage électrique non officiel ou non autorisé. Dans le but de réduire la surpopulation dans certains quartiers urbains, environ 18 400 travailleurs à faible revenu ont été déplacés vers d'autres logements. 

Des dizaines de vieux bâtiments dans les zones industrielles du port de Khalifa ben Salmane ont également subi des rénovations, tandis que des mesures ont été imposées pour garantir que les maisons résidentielles et les zones servant de la nourriture sont situées à une distance sûre et saine des zones industrielles.

Exprimant sa gratitude aux citoyens de Manama pour leur coopération dans la restauration et le développement de la ville, Cheikh Hicham précise que «le processus des Villes-santés» se poursuivra à l'avenir», et atteindra chaque métropole et chaque village de Bahreïn.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.co


Israël agira «avec force» en cas de violation d'un accord au Liban 

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis. (AFP)
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  • Le ministre israélien a aussi assuré que son pays observerait "une politique de tolérance zéro" envers toute violation de l'accord
  • Ces déclarations surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer dans la journée sur un accord de cessez-le-feu au Liban, où l'armée israélienne combat le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a affirmé mardi que son pays agirait "avec force" en cas de violation d'un accord de cessez-le-feu au Liban, annoncé comme "proche" par les Etats-Unis.

"Si vous n'agissez pas, nous le ferons, et avec force", a dit Israël Katz, cité dans un communiqué de son ministère, lors d'une rencontre à Tel-Aviv avec la coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert.

"Toute maison reconstruite dans le sud du Liban servant de base terroriste sera détruite, tout réarmement ou préparation à une activité terroriste sera cible d'attaque, toute tentative de transfert d'armes sera contrecarrée, et toute menace contre nos forces ou nos citoyens sera immédiatement éliminée", a-t-il affirmé.

Le ministre israélien a aussi assuré que son pays observerait "une politique de tolérance zéro" envers toute violation de l'accord.

Ces déclarations surviennent alors que le cabinet de sécurité israélien doit se prononcer dans la journée sur un accord de cessez-le-feu au Liban, où l'armée israélienne combat le mouvement libanais Hezbollah, allié de l'Iran.

"Nous pensons être arrivés au point où nous sommes proches" d'un accord, a déclaré John Kirby, un porte-parole de la Maison Blanche, tout en soulignant que rien n'était encore acquis.

Aucun tir de roquette en provenance du sud du Liban, où le Hezbollah opère, n'a été signalé mardi matin par l'armée israélienne qui dit avoir, de son côté, tué un commandant du mouvement dans une frappe aérienne dans la zone de Tyr dans le sud du Liban.

Selon le site d'information américain Axios, l'accord de cessez-le-feu est basé sur un projet américain prévoyant une trêve de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l'armée israélienne se retireraient du sud du Liban pour laisser l'armée libanaise s'y déployer.

Il inclut la mise en place d'un comité international pour en surveiller l'application, a ajouté Axios, précisant que les Etats-Unis auraient donné des assurances sur leur soutien à une action militaire israélienne en cas d'actes hostiles du Hezbollah.

Il prend pour base la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU qui a mis fin à la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, et qui stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus peuvent être déployés à la frontière sud du Liban.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

 


Guerre à Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 44.249 morts

Guerre à Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 44.249 morts
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé mardi un nouveau bilan de 44.249 morts
  • Au moins 14 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué

TERRITOIRES PALESTINIENS: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé mardi un nouveau bilan de 44.249 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 14 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.746 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Les frappes aériennes israéliennes s'intensifient au Liban; un accord de cessez-le-feu imminent?

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  • Selon le site d'information Axios, le projet d'accord de cessez-le-feu prévoit une période de transition de 60 jours au cours de laquelle l'armée israélienne se retirerait du Liban-Sud
  •  Elle sera remplacée par l'armée libanaise dans les zones proches de la frontière, et le Hezbollah déplacerait ses armes lourdes vers les zones situées au nord de la ligne Litani

BEYROUTH: Les attaques israéliennes contre des cibles au Liban se sont intensifiées lundi, alors que des rumeurs circulaient à Tel-Aviv et à Beyrouth sur la possibilité d'un accord de cessez-le-feu dans les deux jours à venir.

L'envoyé américain Amos Hochstein a mené des négociations complexes entre les autorités israéliennes et libanaises dans le but de mettre fin au conflit, qui a débuté le 23 septembre par des frappes aériennes israéliennes, suivies d'incursions terrestres dans les zones frontalières le premier octobre.

Depuis lors, Israël a assassiné de hauts dirigeants du Hezbollah, et le bilan confirmé des combats s'élève à environ 3 800 morts. Ce chiffre n'inclut pas les membres du Hezbollah tués sur le champ de bataille, dont le nombre est difficile à déterminer en raison des bombardements intenses dans les zones méridionales.

L'escalade de la guerre a également entraîné la destruction de milliers de bâtiments résidentiels et commerciaux dans des zones s'étendant du sud du pays à la banlieue sud de Beyrouth et au nord de la Békaa. Les tensions restent vives car la population vit dans la crainte de frappes aériennes intenses, les ambulances et les camions de pompiers sont mobilisés dans toutes les régions.

Le député Elias Bou Saab, vice-président du Parlement libanais, a déclaré: «Nous sommes optimistes quant à la mise en œuvre d’un cessez-le-feu et il y a de l'espoir. Mais rien n'est sûr avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Ce qui pourrait faire pression sur lui, c'est le champ de bataille.»

L'agression israélienne s'intensifie chaque fois que les négociations de paix se rapprochent d'un accord, a-t-il ajouté, dans le but de faire pression sur les autorités libanaises.

«Nous insistons sur notre position concernant l'inclusion de la France dans le comité chargé de superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu», a déclaré M. Bou Saab.

«Nous n'avons rien entendu sur la liberté de mouvement d'Israël au Liban et nous ne parlons toujours que de la résolution 1701 de l'ONU, sans ajouts et sans mécanisme de mise en œuvre.»

La résolution 1701 a été adoptée par le Conseil de sécurité en 2006 dans le but de résoudre le conflit qui opposait cette année-là Israël au Hezbollah. Elle appelle à la fin des hostilités, au retrait des forces israéliennes du Liban, au retrait du Hezbollah et des autres forces des parties du pays situées au sud du fleuve Litani, et au désarmement du Hezbollah et des autres groupes armés.

La chaîne d'information CNN a cité un porte-parole du Premier ministre israélien qui a déclaré que les pourparlers avançaient vers un cessez-le-feu. Une autre source régionale a déclaré à la chaîne: «L'accord est plus proche que jamais. Toutefois, il n'a pas encore été entièrement finalisé.»

L'ambassadeur d'Israël aux États-Unis, Michael Herzog, a déclaré qu'un accord «pourrait être conclu dans quelques jours», mais qu'«il y a encore des points litigieux qui doivent être résolus».

L'Autorité israélienne de radiodiffusion a cité le ministre de l'Éducation du pays qui a déclaré que M. Hochstein avait le feu vert pour conclure un accord. Elle a ajouté qu'un accord avec le Liban avait été finalisé et que Netanyahou réfléchissait à «la manière de l'expliquer au public».

Lundi également, le diplomate Dan Shapiro, du ministère américain de la Défense, a tenu des réunions avec de hauts responsables israéliens qui se sont concentrées sur les membres d'un comité proposé pour surveiller le cessez-le-feu, en particulier la participation de la France, et sur les détails d'un mécanisme de surveillance qui serait dirigé par les États-Unis.

Selon un rapport, Washington aurait accepté de garantir à Israël qu'il soutiendrait toute action militaire en réponse aux menaces du Liban et qu'il mettrait fin à toute présence du Hezbollah le long de la frontière.

Selon le site d'information Axios, le projet d'accord de cessez-le-feu prévoit une période de transition de 60 jours au cours de laquelle l'armée israélienne se retirerait du Liban-Sud pour être remplacée par l'armée libanaise dans les zones proches de la frontière, et le Hezbollah déplacerait ses armes lourdes de la région frontalière vers les zones situées au nord de la ligne Litani.

Dans ce contexte de négociations de paix, les frappes aériennes israéliennes incessantes sur la banlieue sud de Beyrouth se sont intensifiées lundi, après 10 frappes la veille au soir. Les attaques ont visé Haret Hreik, Hadath, Ghobeiry, Bir al-Abed et Sfeir.

Des centaines de bâtiments ont été endommagés ou détruits, et lorsqu'Arab News s'est rendu dans les zones ciblées, les habitants ont déclaré «qu'il n'y avait jamais eu de bureaux du Hezbollah dans ces structures, ni aujourd'hui ni par le passé, et que les bâtiments étaient principalement destinés à des fins résidentielles».

Un avocat du nom d'Imad a déclaré que l'immeuble du quartier de Hadath dans lequel il vivait s'est effondré lorsqu'il a été touché par une frappe aérienne.

«C’est inconcevable qu'ils utilisent le Hezbollah comme prétexte pour détruire nos maisons, que nous avons achetées grâce à des prêts financiers pour abriter nos familles. Ils ont l'intention de nous anéantir tous», a-t-il déclaré.

L'armée israélienne a déclaré, lundi, qu'une frappe aérienne qui avait touché le quartier de Basta, dans le centre de Beyrouth, tôt samedi, avait «visé un centre de commandement affilié au Hezbollah».

Les efforts pour aider les blessés et récupérer les corps des morts se sont poursuivis sur les lieux de l'attaque jusqu'à dimanche soir. Le ministère libanais de la Santé a déclaré qu'au moins 29 personnes avaient été tuées et 67 blessées.

L'armée israélienne a également mené de nombreuses frappes aériennes dans le sud du Liban, visant principalement les villes de Tyr et de Nabatié. Dix personnes ont été tuées, dont une femme et un membre de l'armée libanaise, et 17 blessées lors de trois frappes aériennes sur Tyr.

Toujours à Tyr, un drone israélien a tué un motocycliste dans un parking près de la Banque centrale du Liban. Et trois civils ont été tués par une frappe aérienne dans la ville de Ghazieh, au sud de Sidon.

De la frontière sud aux rives nord du Litani, aucune zone n'a été épargnée par les frappes aériennes israéliennes, qui se sont étendues jusqu'à la ville de Baalbeck, au nord, et à la ville de Hermel, près de la frontière avec la Syrie.

À l'est, les opérations de va-et-vient entre l'armée israélienne et le Hezbollah se sont poursuivies, l'armée israélienne tentant de prendre le contrôle de la ville de Khiam. Ses forces ont progressé, soutenues par des chars Merkava, depuis la périphérie sud, sous le couvert de frappes aériennes et de bombardements d'artillerie, jusqu'au centre de la ville et vers Ebel al-Saqi et Jdidet Marjeyoun.

L'armée israélienne a également déployé des chars entre les oliveraies de la ville de Deir Mimas après une incursion dans la ville la semaine dernière. Elle a commencé à avancer vers le triangle Tal Nahas-Kfar Kila-Qlayaa. Ailleurs, le Hezbollah et les forces israéliennes se sont affrontés dans le secteur ouest du triangle Maroun al-Ras-Aïnata-Bint Jbeil.

Le Hezbollah a déclaré avoir pris pour cible des positions de l'armée israélienne à la périphérie des villes de Chamaa et de Biyada. Les forces israéliennes ont mené des opérations de démolition de maisons à Chamaa.

Le Hezbollah a également continué à lancer des attaques contre le nord d'Israël. Le groupe a déclaré que ses roquettes «ont atteint la base de Shraga, au nord de la ville d'Acre, et ont visé un rassemblement de l'armée israélienne dans la colonie de Meron».

Les services médicaux israéliens ont déclaré qu'une personne avait été blessée à Nahariya par la chute de fragments d'une roquette.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com