PARIS: La France a célébré mercredi sa fête nationale avec un défilé militaire sur la célèbre avenue des Champs-Élysées, sous le regard d'Emmanuel Macron qui présidait ces festivités pour la dernière fois de son quinquennat.
Le spectacle, d'une durée de 2 heures, s'est achevé par une Marseillaise entonnée par une chorale de 120 jeunes "engagés": lycéens militaires, membres du service civique, du service militaire volontaire ou adapté, pompiers bénévoles.
En préambule du défilé, le chef de l'État avait descendu sous un ciel gris les Champs-Élysées en "command car" aux côtés de son chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, qui cédera sa place dans quelques jours à l'actuel chef d'état-major de l'armée de Terre, le légionnaire Thierry Burkhard.
Emmanuel Macron a rendu un hommage appuyé mardi soir au général Lecointre en saluant son "admirable vaillance", son "engagement" et sa "loyauté", au terme de quatre ans de services. Après ses adieux aux armes, le haut gradé a l'intention de devenir visiteur de prison.
Le chef de l'État a ensuite rejoint la tribune, où l'attendait son épouse Brigitte et de nombreux membres du gouvernement.
En 2020, en pleine explosion de la pandémie de Covid-19, le défilé du 14 juillet avait été annulé - du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale -, remplacé par une cérémonie place de la Concorde.
L'édition 2021 a signé le retour des troupes, des drapeaux et des blindés sur les Champs-Élysées: 5 000 participants, 73 avions, 24 hélicoptères, 221 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine ont participé au défilé.
L'accès au spectacle a toutefois été limité, crise sanitaire oblige: les spectateurs devaient être munis du pass sanitaire et porter un masque. La jauge dans les tribunes a été en outre fixée à 10 000 personnes contre 25 000 en temps normal.
À l'heure où le virus repart à la hausse en France, Emmanuel Macron a mis lundi la pression sur les non-vaccinés: la vaccination sera désormais obligatoire pour les soignants et un pass sanitaire sera bientôt demandé à l'entrée de la plupart des lieux publics.
Après le défilé aérien ouvert par la Patrouille de France, qui comme de tradition a peint le ciel en bleu-blanc-rouge, un contingent des forces spéciales européennes participant à la "Task Force Takuba" a lancé mercredi matin le défilé à pied.
Huit nations (France, Belgique, Estonie, Italie, Pays-Bas, République tchèque, Portugal, Suède) contribuent à ce groupement initié par la France pour accompagner les forces maliennes au combat. Takuba occupera une place centrale dans le futur dispositif antijihadiste au Sahel, où Paris compte réduire ses effectifs militaires après huit ans de présence.
L'opération française Barkhane au Sahel, qui mobilise aujourd'hui plus de 5 000 militaires, s'achèvera "au premier trimestre 2022", a précisé mardi le président français.
Pour la première fois ont défilé à Paris des policiers municipaux, en l’occurrence de la ville de Nice (sud-est), cinq ans exactement après l'attaque au camion-bélier qui avait fait 86 morts sur la promenade des Anglais, le 14 juillet 2016.
La marine a mis à l'honneur ses sous-mariniers, avec la présence de l'équipage du sous-marin nucléaire d'attaque (ANS) Émeraude, de retour d'une mission de sept mois dans la stratégique région Indo-Pacifique.
L'armée de l'Air a quant à elle fait défiler son nouveau commandement de l'Espace, créé en 2019.
Le Service de santé des armées (SSA), très mobilisé depuis le début de la pandémie qui a fait plus de 111.000 morts en France, était lui aussi représenté.