Dernier défilé militaire du 14 Juillet du quinquennat Macron

En 2020, en pleine explosion de la pandémie de la Covid-19, le défilé du 14 juillet avait été annulé, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. (Photo, AFP)
En 2020, en pleine explosion de la pandémie de la Covid-19, le défilé du 14 juillet avait été annulé, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 15 juillet 2021

Dernier défilé militaire du 14 Juillet du quinquennat Macron

  • Le spectacle, d'une durée de 2 heures, s'est achevé par une Marseillaise entonnée par une chorale de 120 jeunes «engagés»
  • Emmanuel Macron a rendu un hommage appuyé mardi soir au général Lecointre en saluant son «admirable vaillance»

PARIS: La France a célébré mercredi sa fête nationale avec un défilé militaire sur la célèbre avenue des Champs-Élysées, sous le regard d'Emmanuel Macron qui présidait ces festivités pour la dernière fois de son quinquennat.

Le spectacle, d'une durée de 2 heures, s'est achevé par une Marseillaise entonnée par une chorale de 120 jeunes "engagés": lycéens militaires, membres du service civique, du service militaire volontaire ou adapté, pompiers bénévoles.

En préambule du défilé, le chef de l'État avait descendu sous un ciel gris les Champs-Élysées en "command car" aux côtés de son chef d'état-major des armées, le général François Lecointre, qui cédera sa place dans quelques jours à l'actuel chef d'état-major de l'armée de Terre, le légionnaire Thierry Burkhard. 

Emmanuel Macron a rendu un hommage appuyé mardi soir au général Lecointre en saluant son "admirable vaillance", son "engagement" et sa "loyauté", au terme de quatre ans de services. Après ses adieux aux armes, le haut gradé a l'intention de devenir visiteur de prison.

Le chef de l'État a ensuite rejoint la tribune, où l'attendait son épouse Brigitte et de nombreux membres du gouvernement.

En 2020, en pleine explosion de la pandémie de Covid-19, le défilé du 14 juillet avait été annulé - du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale -, remplacé par une cérémonie place de la Concorde.

L'édition 2021 a signé le retour des troupes, des drapeaux et des blindés sur les Champs-Élysées: 5 000 participants, 73 avions, 24 hélicoptères, 221 véhicules et 200 chevaux de la Garde républicaine ont participé au défilé.

L'accès au spectacle a toutefois été limité, crise sanitaire oblige: les spectateurs devaient être munis du pass sanitaire et porter un masque. La jauge dans les tribunes a été en outre fixée à 10 000 personnes contre 25 000 en temps normal.

À l'heure où le virus repart à la hausse en France, Emmanuel Macron a mis lundi la pression sur les non-vaccinés: la vaccination sera désormais obligatoire pour les soignants et un pass sanitaire sera bientôt demandé à l'entrée de la plupart des lieux publics.

Après le défilé aérien ouvert par la Patrouille de France, qui comme de tradition a peint le ciel en bleu-blanc-rouge, un contingent des forces spéciales européennes participant à la "Task Force Takuba" a lancé mercredi matin le défilé à pied. 

Huit nations (France, Belgique, Estonie, Italie, Pays-Bas, République tchèque, Portugal, Suède) contribuent à ce groupement initié par la France pour accompagner les forces maliennes au combat. Takuba occupera une place centrale dans le futur dispositif antijihadiste au Sahel, où Paris compte réduire ses effectifs militaires après huit ans de présence.

L'opération française Barkhane au Sahel, qui mobilise aujourd'hui plus de 5 000 militaires, s'achèvera "au premier trimestre 2022", a précisé mardi le président français.

Pour la première fois ont défilé à Paris des policiers municipaux, en l’occurrence de la ville de Nice (sud-est), cinq ans exactement après l'attaque au camion-bélier qui avait fait 86 morts sur la promenade des Anglais, le 14 juillet 2016.

La marine a mis à l'honneur ses sous-mariniers, avec la présence de l'équipage du sous-marin nucléaire d'attaque (ANS) Émeraude, de retour d'une mission de sept mois dans la stratégique région Indo-Pacifique. 

L'armée de l'Air a quant à elle fait défiler son nouveau commandement de l'Espace, créé en 2019.

Le Service de santé des armées (SSA), très mobilisé depuis le début de la pandémie qui a fait plus de 111.000 morts  en France, était lui aussi représenté.


La manifestation de soutien à Le Pen "n'est pas un coup de force", dit Bardella

La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
La présidente du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), l'eurodéputé Jordan Bardella (G) et la présidente du groupe parlementaire du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, quittent le palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 26 août 2024, après leur rencontre avec le président français. (Photo by Bertrand GUAY / AFP)
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  • « Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française.
  • « Cela nous semblait nécessaire que nous puissions nous exprimer directement aux Français.

STRASBOURG : La manifestation de soutien à Marine Le Pen prévue dimanche à Paris « n'est pas un coup de force », mais une mobilisation « pour la démocratie », a assuré mercredi Jordan Bardella, président du Rassemblement national, à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg.

« Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'État de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française », a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.

« Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants », a-t-il ajouté.

Cette condamnation, que le RN qualifie de « scandale démocratique », compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027.

Pour Jordan Bardella, cela ne change « absolument rien » à sa relation avec Marine Le Pen, « si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé ».

« Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) Nous allons évidemment mener le combat », a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session.

Il a qualifié de « bonne nouvelle » l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue « à l'été 2026 », donc bien avant la présidentielle.


Condamnation de Marine Le Pen: Macron rappelle au gouvernement l'indépendance de la justice

Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
Le président français Emmanuel Macron (Photo AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés
  • Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours ».

PARIS : Mercredi en Conseil des ministres, le président français Emmanuel Macron a « rappelé » que l'autorité judiciaire est indépendante et que les magistrats doivent être protégés, après la condamnation de la cheffe de l'extrême droite Marine Le Pen qui a suscité des attaques contre les juges, ont rapporté des participants.

Le chef de l'État a également affirmé que « tous les justiciables ont droit au recours », selon ces sources. La justice a déjà fait savoir qu'un nouveau procès en appel pourrait se tenir dans des délais qui laissent une porte ouverte à une éventuelle candidature présidentielle en 2027 de la leader du Rassemblement national (RN), principale formation d'extrême droite française. 

Devant la presse, à l'issue du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement Sophie Primas a rapporté mercredi les propos du chef de l'État.

« La première chose qu'il a rappelée, a poursuivi Mme Primas, est que la justice est évidemment indépendante et prend ses décisions en toute indépendance, et qu'il faut donc la respecter comme l'un des piliers de notre démocratie. La première, a-t-elle dit, est que la justice est indépendante et qu'elle prend ses décisions en toute indépendance et qu'il faut donc la respecter comme un pilier de notre démocratie.

« La troisième chose, pour rappeler que les menaces qui sont faites à l'encontre des magistrats sont absolument insupportables et intolérables, puisque nous sommes encore une fois dans une démocratie. Et la justice est tout à fait indépendante et doit être respectée », a-t-elle ajouté.

« Et la troisième chose, pour rappeler que chacun a le droit à une justice équivalente et que le droit est le même pour tous. »


Bac: l'épreuve de maths en première se précise pour l'an prochain

La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
La ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Elisabeth Borne, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à l'école élémentaire Claude-Monnet à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne, le 28 mars 2025. (Photo Thomas SAMSON / AFP)
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  • Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté
  • L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première,

PARIS : Le projet d'épreuve de mathématiques en classe de première pour l'an prochain, qui vise à mettre en œuvre le « choc des savoirs » annoncé par l'ex-ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal, a été présenté mardi devant une instance consultative de l'Éducation nationale, étape-clé avant sa publication.

Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, qui rassemble syndicats, associations de parents, collectivités, etc.) a majoritairement voté contre le projet de décret et d'arrêté instaurant cette « épreuve terminale de culture mathématique aux baccalauréats général et technologique ».

Ils ont recueilli 0 voix pour, 27 contre, 31 abstentions et 4 refus de prendre part au vote (l'administration ne votant pas dans cette instance), un vote indicatif qui n'empêche pas la mise en œuvre de la réforme, selon des sources syndicales.

Cette épreuve écrite d'une durée de deux heures, qui entrera en vigueur au printemps 2026, sera « affectée d'un coefficient 2 » (points pris sur l’épreuve du Grand oral en terminale), selon ces textes, consultés par l'AFP.

L'ex-ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait annoncé en décembre 2023 la création de cet examen sur le modèle de l'épreuve anticipée de français pour le baccalauréat en fin de première, un projet confirmé en novembre 2024 par sa successeure, Anne Genetet.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du second degré (collèges et lycées), qualifie auprès de l'AFP la mesure de « rafistolage supplémentaire du bac Blanquer », décidé en 2019 par l'ex-ministre Jean-Michel Blanquer.

Pour Jérôme Fournier, secrétaire national du SE Unsa, la nouvelle épreuve « alourdit la fin de l'année pour les élèves et les correcteurs ».

La première partie, qui est commune à tous les élèves, sera sous forme de QCM et pourrait être corrigée automatiquement, ce à quoi « de nombreuses organisations syndicales sont opposées », a-t-il ajouté, tandis que la deuxième partie devrait consister en des résolutions de problèmes.

Des projets de textes ont par ailleurs été votés au CSE relatif à « la mise en place du +parcours renforcé+ en classe de seconde générale et technologique » ou professionnelle à partir de la rentrée 2026, avec trois votes pour, 45 contre et 13 abstentions.

Mis en place par la ministre Élisabeth Borne, ce parcours est destiné aux élèves n’ayant pas obtenu le diplôme du brevet. Son organisation relèvera « de l’autonomie de l’établissement sur la base indicative de deux heures hebdomadaires sur tout ou partie de l’année », selon le projet d'arrêté.

Sophie Vénétitay déplore « une coquille vide » tandis que Tristan Brams (CFDT Éducation) regrette l'absence de « moyens supplémentaires ».