LE CAIRE: Le Parlement égyptien a adopté un projet de loi permettant aux autorités de licencier des fonctionnaires affiliés aux Frères musulmans et à d’autres organisations terroristes. Cette décision fait suite à une série d’accidents ferroviaires meurtriers imputés aux Frères musulmans, selon les députés.
Les employés du secteur public qui ont «manqué à leurs devoirs afin de nuire aux services publics ou aux intérêts économiques de l’État» seront licenciés, selon la nouvelle législation. Une source gouvernementale égyptienne a déclaré dans un communiqué qu’elle serait mise en œuvre dans les semaines à venir.
La source a ajouté que le gouvernement s’efforçait de tenir les fonctionnaires appartenant à des organisations terroristes à l’écart des postes importants au sein de l’État, après avoir découvert qu’un groupe clandestin au sein du gouvernement était impliqué dans des projets visant à nuire à l’État.
«Il est compliqué et difficile de débarrasser les institutions publiques des membres des Frères musulmans, car la plupart d’entre eux ne déclarent pas clairement leur affiliation», estime-t-elle. «La loi déterminera les mécanismes de traitement de chaque cas, et indiquera l’étendue de son implication dans des actions qui menacent la stabilité du pays.»
Dans ces cas-là, le fonctionnaire doit être licencié de son poste et poursuivi en justice, explique-t-elle, ajoutant que dans d’autres cas, il suffira de démettre l’employé de son poste de direction, et de le placer sous surveillance.
Selon la source, le gouvernement «ne tolérera aucune action qui menace la stabilité du pays». «Tout employé ou fonctionnaire occupant un poste gouvernemental doit mettre en œuvre les objectifs de l’État, et travailler pour le servir», poursuit-elle.
Si un employé figure sur une liste de terroristes établie par les autorités – qui couvre aussi bien les groupes islamistes que libéraux – cela constituera un motif de licenciement, expliquent les députés. La législation modifie une loi de 1973 qui établissait un code disciplinaire détaillant les motifs de licenciement des fonctionnaires, selon l’AFP.
Par ailleurs, la session parlementaire de lundi a prolongé de trois mois l’état d’urgence en vigueur depuis 2017.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com