Des centaines de Palestiniens ont de nouveau manifesté contre Mahmoud Abbas

Des manifestants palestiniens agitent des drapeaux nationaux lors d’un rassemblement dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 11 juillet 2021. (AFP)
Des manifestants palestiniens agitent des drapeaux nationaux lors d’un rassemblement dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée, le 11 juillet 2021. (AFP)
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Publié le Lundi 12 juillet 2021

Des centaines de Palestiniens ont de nouveau manifesté contre Mahmoud Abbas

  • L’Autorité palestinienne a été établie dans la cadre du processus de paix dans les années 1990
  • Des milliers de personnes ont scandé «Le peuple veut la chute du régime» et «Abbas, dégage»

RAMALLAH, Cisjordanie: Dimanche, des centaines de Palestiniens se sont rassemblés à Ramallah, en Cisjordanie occupée, afin de manifester contre le président Mahmoud Abbas, dans l’espoir de donner un nouvel élan au mouvement de protestation déclenché par la mort d’un critique virulent détenu par les forces de sécurité.

Les forces de sécurité palestiniennes et des groupes de policiers en civil ont violemment dispersé une manifestation similaire il y a une semaine, suscitant l’inquiétude des États-Unis et de la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. Aucun acte de violence n’a été signalé ce week end.

L’Autorité palestinienne a été établie dans la cadre du processus de paix dans les années 1990, et contrôle certaines parties de la Cisjordanie occupée par Israël. Elle devient de plus en plus autocratique et impopulaire. En avril, M. Abbas a annulé les premières élections depuis quinze ans lorsqu’il semblait que son parti, le Fatah, était sur le point de les perdre. Il a été largement mis à l’écart pendant la guerre de Gaza en mai, alors que ses rivaux, les dirigeants militants du Hamas, bénéficiaient d’un soutien massif.

La manifestation a commencé par le rassemblement de quelques centaines de manifestants sur la place Al-Manara, dans le centre de Ramallah, où se trouve le siège de l’Autorité palestinienne. La mère de Nizar Banat, l’activiste dont la mort le mois dernier a déclenché les protestations, ainsi que d’autres membres de sa famille ont été accueillis par des applaudissements, et ont prononcé de brefs discours.

La foule a ensuite fait un tour dans le centre-ville, prenant de l’ampleur au fur et à mesure de sa progression, et des milliers de personnes ont scandé «Le peuple veut la chute du régime» et «Abbas, dégage», des slogans utilisés lors des manifestations dites du Printemps arabe qui ont bouleversé le Moyen-Orient en 2011.

Les forces de sécurité n’étaient pas visibles au début de la manifestation, mais lorsque les protestataires ont défilé dans une rue principale menant au siège de l’Autorité palestinienne, ils se sont approchés d’une ligne de policiers antiémeute qui tenaient des barricades. Les manifestants se sont arrêtés, et se sont assis dans la rue à plusieurs mètres de ceux-ci.

De son côté, le Fatah a organisé un rassemblement dans la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, au cours duquel ses partisans ont brandi les drapeaux jaunes caractéristiques du parti. La télévision officielle de l’Autorité palestinienne, Palestine TV, a couvert le rassemblement d’Hébron, et a ignoré la manifestation de Ramallah.

Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a indiqué cette semaine que les États-Unis étaient «profondément troublés par les informations selon lesquelles des membres sans uniforme des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont harcelé et ont eu recours à la force contre des manifestants et des journalistes» lors des manifestations du week-end dernier.

La Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a précisé jeudi dernier que les forces de sécurité palestiniennes avaient frappé les manifestants à coups de matraque, et les avaient attaqués avec des gaz lacrymogènes et des grenades paralysantes. Elle a ajouté que les forces de sécurité semblaient s’en prendre aux manifestantes, aux journalistes et aux passantes, dont beaucoup ont déclaré avoir été harcelées sexuellement. Elle a appelé l’Autorité palestinienne «à garantir la liberté d’opinion et d’expression, ainsi que le droit de se réunir pacifiquement.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.